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«Donner un autre visage au théâtre»
Entretien avec Jilali Herouini, président de l'Association Akoun-Être de Béchar
Publié dans Le Midi Libre le 01 - 10 - 2007

M. Jilali Herouini, fonctionnaire, est passionné d'action culturelle. Il est président et membre fondateur de l'Association Akoun de Béchar. Rencontré en marge de la représentation de la pièce « La Colonne de feu » que son association a contribué à monter à l'occasion de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe, 2007», M. Herouini a bien voulu retracer pour nous, le long chemin qui a mené à Akoun.
Le Midi Libre : Dites-nous tout sur Akoun. Et d'abord, qu'est ce qui a motivé le choix quelque peu shakespearien de cette dénomination…
Jilali Herouini : L'idée de créer cette association remonte à loin. C'est du temps où les Algériens mouraient par centaines sous les coups du terrorisme islamiste. Entouré de quelques amis, je voulais créer un mouvement culturel au niveau national. Nous avons échoué.
Sous la pression du terrorisme et vu l'inexistence de moyens, la seule possibilité était alors de créer des associations au niveau wilaya.
Au début des années 1990, un important rassemblement de jeunes partageant le même rêve s'est tenu à Mostaganem.
Notre objectif était de créer un mouvement de jeunes moderne : Être. Un mouvement qui s'occuperait de Sciences, Culture, Développement, Loisirs, Tourisme…
Notre rêve était immense, il a fallu l'adapter aux conditions difficiles qui sont encore les nôtres.
Le nom de l'association s'inspire d'une expression du regretté Hachemi Chérif qui résumait le défi de cette période sanglante en ces termes : «Ya n'kounou, ya ma n'kounouch» : être ou ne pas être. Pour notre part, nous avons choisi de lutter pour exister.
Quelles ont été les principales étapes parcourues ?
Au tout début, nous avons créé le nadi Akoun. C'était un club qui organisait des conférences, des débats, des pièces de théâtre. Nous étions en butte à la bureaucratie et n'avons pu obtenir notre agrément qu'en fin 1996. Nous travaillions essentiellement sur une base de volontariat, car notre wilaya très pauvre nous versait à peine 20 000 DA par an.
Dès le départ c'est le théâtre qui a marché, car nous disposions d'un petit local pour les répétitions.
Ainsi, nous avons mis en scène les pièces : «Hada Fouk Hada», «Mal el-Masrah maleh» que j'ai écrite personnellement à la mémoire des martyrs notamment Medjoubi.
«LI LLah Goulli ya Azzedine kifech khellit Mustapha oua Kateb Yacine ? Beligh oua eddi slemmi ell hadouk eness ezzinine», dit un des personnages.
Plus tard, nous avons monté un monologue de Alfred Faradj. Un de nos acteurs avait à l'époque 14 ans.
Il jouait le rôle d'un de ces gamins qui vend des cigarettes sur une petite table au coin d'une rue….
Des projets, après «La colonne de feu ?»
Notre prochain projet est «El-Djenanates», une pièce qui mettra en avant le fond, culturel amazighs de la wilaya de Béchar. Elle portera le cachet du terroir et traitera de notre histoire populaire.
Comment avez-vous constitué la troupe «La Colonne de feu ?»
Nous avons à dessein choisi des acteurs de diverses régions, selon leur expérience professionnelle. J'ai pensé que cela ne pouvait être que bénéfique. Ainsi, six sont de Béchar, les autres sont de Béni-saf, Sétif et Mosta. Comme nous n'avons pas de théâtre à Béchar, nous avons vécu à Béni-Saf, tous ensemble dans deux maisons.
Nous avons organisé nos répétitions à la Maison de jeunes de Béni-Saf.
Nous avons une convention avec le TNA qui prévoit 15 représentations en tout.
Comme la wilaya de Béchar est immense, après Alger, elles auront lieu sur le territoire de la wilaya.
A part cela, les potentialités artistiques existent. L'exemple de la musique du Sud-ouest est parlant.
Nous pouvons, sur toute cette région de la Saoura, donner un autre visage au théâtre.»
M. Jilali Herouini, fonctionnaire, est passionné d'action culturelle. Il est président et membre fondateur de l'Association Akoun de Béchar. Rencontré en marge de la représentation de la pièce « La Colonne de feu » que son association a contribué à monter à l'occasion de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe, 2007», M. Herouini a bien voulu retracer pour nous, le long chemin qui a mené à Akoun.
Le Midi Libre : Dites-nous tout sur Akoun. Et d'abord, qu'est ce qui a motivé le choix quelque peu shakespearien de cette dénomination…
Jilali Herouini : L'idée de créer cette association remonte à loin. C'est du temps où les Algériens mouraient par centaines sous les coups du terrorisme islamiste. Entouré de quelques amis, je voulais créer un mouvement culturel au niveau national. Nous avons échoué.
Sous la pression du terrorisme et vu l'inexistence de moyens, la seule possibilité était alors de créer des associations au niveau wilaya.
Au début des années 1990, un important rassemblement de jeunes partageant le même rêve s'est tenu à Mostaganem.
Notre objectif était de créer un mouvement de jeunes moderne : Être. Un mouvement qui s'occuperait de Sciences, Culture, Développement, Loisirs, Tourisme…
Notre rêve était immense, il a fallu l'adapter aux conditions difficiles qui sont encore les nôtres.
Le nom de l'association s'inspire d'une expression du regretté Hachemi Chérif qui résumait le défi de cette période sanglante en ces termes : «Ya n'kounou, ya ma n'kounouch» : être ou ne pas être. Pour notre part, nous avons choisi de lutter pour exister.
Quelles ont été les principales étapes parcourues ?
Au tout début, nous avons créé le nadi Akoun. C'était un club qui organisait des conférences, des débats, des pièces de théâtre. Nous étions en butte à la bureaucratie et n'avons pu obtenir notre agrément qu'en fin 1996. Nous travaillions essentiellement sur une base de volontariat, car notre wilaya très pauvre nous versait à peine 20 000 DA par an.
Dès le départ c'est le théâtre qui a marché, car nous disposions d'un petit local pour les répétitions.
Ainsi, nous avons mis en scène les pièces : «Hada Fouk Hada», «Mal el-Masrah maleh» que j'ai écrite personnellement à la mémoire des martyrs notamment Medjoubi.
«LI LLah Goulli ya Azzedine kifech khellit Mustapha oua Kateb Yacine ? Beligh oua eddi slemmi ell hadouk eness ezzinine», dit un des personnages.
Plus tard, nous avons monté un monologue de Alfred Faradj. Un de nos acteurs avait à l'époque 14 ans.
Il jouait le rôle d'un de ces gamins qui vend des cigarettes sur une petite table au coin d'une rue….
Des projets, après «La colonne de feu ?»
Notre prochain projet est «El-Djenanates», une pièce qui mettra en avant le fond, culturel amazighs de la wilaya de Béchar. Elle portera le cachet du terroir et traitera de notre histoire populaire.
Comment avez-vous constitué la troupe «La Colonne de feu ?»
Nous avons à dessein choisi des acteurs de diverses régions, selon leur expérience professionnelle. J'ai pensé que cela ne pouvait être que bénéfique. Ainsi, six sont de Béchar, les autres sont de Béni-saf, Sétif et Mosta. Comme nous n'avons pas de théâtre à Béchar, nous avons vécu à Béni-Saf, tous ensemble dans deux maisons.
Nous avons organisé nos répétitions à la Maison de jeunes de Béni-Saf.
Nous avons une convention avec le TNA qui prévoit 15 représentations en tout.
Comme la wilaya de Béchar est immense, après Alger, elles auront lieu sur le territoire de la wilaya.
A part cela, les potentialités artistiques existent. L'exemple de la musique du Sud-ouest est parlant.
Nous pouvons, sur toute cette région de la Saoura, donner un autre visage au théâtre.»


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