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Le mariage consanguin augmente les risques des handicaps mentaux
pathologies génétiques en Algérie
Publié dans Le Midi Libre le 19 - 08 - 2008

En Algérie, le mariage consanguin est l'une des causes les plus fréquentes du handicap mental. En effet, de récentes études scientifiques viennent de confirmer le danger des mariages interfamiliaux.
En Algérie, le mariage consanguin est l'une des causes les plus fréquentes du handicap mental. En effet, de récentes études scientifiques viennent de confirmer le danger des mariages interfamiliaux.
Dans notre société, le phénomène des mariages consanguins continue à se propager malgré la dangerosité de ce type d'union. Les spécialistes mettent cela sur le compte de l'ignorance et le manque de sensibilisation qui empêchent à de nombreuses familles de voir en face les dangers d'une alliance entre proches, notamment de premier degré.
Dans ce sens, une étude réalisée par la fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem) en 2007 a révélé le lien entre consanguinité et pathologie mentale. Cette enquête réalisée dans 21 communes réparties sur 12 wilayas du pays, trois wilayas du Sud (El Oued, Biskra et Ghardaïa), quatre du Centre(Alger, Boumerdès, Bouira et Béjaïa), trois de l'Est (Bordj Bou Arréridj, Tébessa et Annaba) et deux de l'Ouest (Oran et Aïn Defla), à démontrer l'ampleur de ce phénomène. Menée par des étudiants en médecine en fin de cursus, l'étude a débuté en novembre 2006 pour se terminer en avril 2007. Elle s'est déroulée dans les PMI où a été opéré le captage des 2600 mamans à la faveur des visites de vaccination. Les enquêteurs ont travaillé sur un échantillon dont 47% des familles ont moins de trois enfants, 37% ont entre quatre et sept, et 7,7% ont plus de sept. Les résultats de l'enquête ont ainsi révélé que le taux de consanguinité est de 38,30%. La wilaya d'Alger est considérée au-dessous de la moyenne avec un taux de consanguinité de 29,25% alors que le taux le plus bas est retrouvé à Oran, 18,5%. Les initiateurs de cette enquête ont mis en relief la dangerosité du mariage interfamilial qui reste la cause de nombreuses maladies génétiques et mentales. Questionnée sur le sujet, Mme Ouagenoune, médecin généraliste, a indiqué que le mariage consanguin, tradition culturelle, conclu le plus souvent dans le but de préserver l'héritage financier de la famille ou pour des raisons d'ordre purement traditionnel, a des effets désastreux sur la santé de la future progéniture. Elle explique d'ailleurs que «sur le plan médical, le mariage consanguin est très risqué ». « Ainsi, indique-t-elle, plus les deux parents sont proches sur le plan génétique, plus le risque d'avoir des enfants atteints de maladies génétiques rares est éminent. Le risque est quasiment nul quand les parents sont très éloignés génétiquement, ce risque devient sérieux dans le cas de cousins, car les deux parents sont alors issus des mêmes géniteurs et donc du même "panier" de gènes».
Par ailleurs, le médecin évoque le cas des régions où les gens avaient peu de possibilité de se mélanger à des étrangers (régions de marécages, isolées, etc.) ou dans les cultures qui évitent le mélange (pour des raisons d'héritage ou de dot généralement), ici les maladies génétiques sont beaucoup plus nombreuses. «On le constate aussi dans les races d'animaux domestiques, souvent issues de croisements consanguins, qui deviennent très fragiles en quelques générations si on n'apporte pas rapidement du "sang neuf », certifie Mme ouagenoune.
En conclusion, la spécialiste appelle, pour réduire le risque de maladies génétiques ou mentales liées à la consanguinité, au renforcement de la sensibilisation de la société. A la fin, ne vaut-il pas prévenir que guérir.
Dans notre société, le phénomène des mariages consanguins continue à se propager malgré la dangerosité de ce type d'union. Les spécialistes mettent cela sur le compte de l'ignorance et le manque de sensibilisation qui empêchent à de nombreuses familles de voir en face les dangers d'une alliance entre proches, notamment de premier degré.
Dans ce sens, une étude réalisée par la fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem) en 2007 a révélé le lien entre consanguinité et pathologie mentale. Cette enquête réalisée dans 21 communes réparties sur 12 wilayas du pays, trois wilayas du Sud (El Oued, Biskra et Ghardaïa), quatre du Centre(Alger, Boumerdès, Bouira et Béjaïa), trois de l'Est (Bordj Bou Arréridj, Tébessa et Annaba) et deux de l'Ouest (Oran et Aïn Defla), à démontrer l'ampleur de ce phénomène. Menée par des étudiants en médecine en fin de cursus, l'étude a débuté en novembre 2006 pour se terminer en avril 2007. Elle s'est déroulée dans les PMI où a été opéré le captage des 2600 mamans à la faveur des visites de vaccination. Les enquêteurs ont travaillé sur un échantillon dont 47% des familles ont moins de trois enfants, 37% ont entre quatre et sept, et 7,7% ont plus de sept. Les résultats de l'enquête ont ainsi révélé que le taux de consanguinité est de 38,30%. La wilaya d'Alger est considérée au-dessous de la moyenne avec un taux de consanguinité de 29,25% alors que le taux le plus bas est retrouvé à Oran, 18,5%. Les initiateurs de cette enquête ont mis en relief la dangerosité du mariage interfamilial qui reste la cause de nombreuses maladies génétiques et mentales. Questionnée sur le sujet, Mme Ouagenoune, médecin généraliste, a indiqué que le mariage consanguin, tradition culturelle, conclu le plus souvent dans le but de préserver l'héritage financier de la famille ou pour des raisons d'ordre purement traditionnel, a des effets désastreux sur la santé de la future progéniture. Elle explique d'ailleurs que «sur le plan médical, le mariage consanguin est très risqué ». « Ainsi, indique-t-elle, plus les deux parents sont proches sur le plan génétique, plus le risque d'avoir des enfants atteints de maladies génétiques rares est éminent. Le risque est quasiment nul quand les parents sont très éloignés génétiquement, ce risque devient sérieux dans le cas de cousins, car les deux parents sont alors issus des mêmes géniteurs et donc du même "panier" de gènes».
Par ailleurs, le médecin évoque le cas des régions où les gens avaient peu de possibilité de se mélanger à des étrangers (régions de marécages, isolées, etc.) ou dans les cultures qui évitent le mélange (pour des raisons d'héritage ou de dot généralement), ici les maladies génétiques sont beaucoup plus nombreuses. «On le constate aussi dans les races d'animaux domestiques, souvent issues de croisements consanguins, qui deviennent très fragiles en quelques générations si on n'apporte pas rapidement du "sang neuf », certifie Mme ouagenoune.
En conclusion, la spécialiste appelle, pour réduire le risque de maladies génétiques ou mentales liées à la consanguinité, au renforcement de la sensibilisation de la société. A la fin, ne vaut-il pas prévenir que guérir.


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