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De la gloire à la déchéance
Les scouts depuis Bouras jusqu'à Benbraham
Publié dans Le Midi Libre le 20 - 08 - 2008

Considérée comme étant une organisation nationale d'utilité publique, les scouts musulmans algériens (SMA) est une institution forte d'un effectif de 85.000 adhérents, avec des prévisions de 150.000 scouts pour cette année, et couvre l'ensemble des 48 wilayas du pays.
De par leur philosophie, les SMA sont au cœur des inquiétudes et des maux de la société tels que le phénomène des harragas, la consommation de drogue, la criminalité, le sida ou l'analphabétisme. Mettant en place un espace de communication de proximité avec les jeunes pour les sensibiliser aux risques et à la menace que les fléaux sociaux engendrent sur eux-mêmes ou leurs familles, les SMA ont toujours été un acteur important du mouvement associatif algérien.
Il faut savoir que l'origine des Scouts musulmans algériens remonte aux années 30 lorsque fut créée une section de scouts à Miliana sous le nom de section Ibn Khaldoun, par Sadek El Ghoul. Peu de temps après, une seconde fut créée en 1935 par Mohamed Bouras, sous le nom de section al falah. Elle obtint l'agrément officiel en juin 1936.
Ayant acquis une grande popularité auprès des citoyens notamment après avoir obtenu le patronage des ulémas réformistes qui supervisaient les rassemblements de scouts dans les différentes villes d'Algérie, le mouvement se transforma en véritable école du nationalisme pour inculquer aux jeunes la cause révolutionnaire.
Cette intense activité des scouts musulmans algériens exposa l'organisation aux pressions des autorités françaises qui firent tout leur possible pour les entraver, le meilleur exemple étant l'exécution de Mohamed Bouras le 27 Mai 1941 sous l'accusation d'"espionnage au profit du nazisme".
Objet d'un véritable engouement durant les années 70 et 80, les SMA se sont vus renforcés au fur et à mesure des années, pour devenir un véritable pôle de réflexion de la société. L'organisation est dirigé par un conseil national de 125 membres élus, pour un mandat de quatre ans, et un conseil d'administration élu par le Congrès, avec 21 secrétaires nationaux; le financement des SMA vient en partie de l'Etat.
Aujourd'hui, le scoutisme en Algérie traverse de mauvais jours. Se trouvant au centre d'une grave crise de crédibilité, le mouvement scout musulman algérien (SMA) ne vit depuis quelques jours, qu'au rythme des scandales. Ainsi, depuis la sortie médiatique de l'actuel commandant général, Noureddine Benbraham, les citoyens ont pris connaissance des conspirations, machinations politiques, des transferts illicites d'argents et des complots qui agitent, selon le leader de cet important acteur du mouvement associatif algérien, ces derniers temps les SMA. Une situation qui n'honore donc pas les héritiers de Mohamed Bouras. A la lumière de ces données, l'on est tenté d'ailleurs de se demander si les valeurs du scoutisme, le dévouement à la patrie et la contribution à l'évolution de la société, ont toujours lieu d'être. Que vont penser ces parents qui lisent dans la presse nationale le feuilleton accablant des SMA ? Vont-ils consentir à envoyer leurs enfants dans les camps scouts après ce triste constat ? Mieux encore, les dirigeants des SMA sont-ils conscients du discrédit qu'ils jettent sur leur organisation en décidant de laver leur linge sale en public ? Rien n'est moins sûr.
Considérée comme étant une organisation nationale d'utilité publique, les scouts musulmans algériens (SMA) est une institution forte d'un effectif de 85.000 adhérents, avec des prévisions de 150.000 scouts pour cette année, et couvre l'ensemble des 48 wilayas du pays.
De par leur philosophie, les SMA sont au cœur des inquiétudes et des maux de la société tels que le phénomène des harragas, la consommation de drogue, la criminalité, le sida ou l'analphabétisme. Mettant en place un espace de communication de proximité avec les jeunes pour les sensibiliser aux risques et à la menace que les fléaux sociaux engendrent sur eux-mêmes ou leurs familles, les SMA ont toujours été un acteur important du mouvement associatif algérien.
Il faut savoir que l'origine des Scouts musulmans algériens remonte aux années 30 lorsque fut créée une section de scouts à Miliana sous le nom de section Ibn Khaldoun, par Sadek El Ghoul. Peu de temps après, une seconde fut créée en 1935 par Mohamed Bouras, sous le nom de section al falah. Elle obtint l'agrément officiel en juin 1936.
Ayant acquis une grande popularité auprès des citoyens notamment après avoir obtenu le patronage des ulémas réformistes qui supervisaient les rassemblements de scouts dans les différentes villes d'Algérie, le mouvement se transforma en véritable école du nationalisme pour inculquer aux jeunes la cause révolutionnaire.
Cette intense activité des scouts musulmans algériens exposa l'organisation aux pressions des autorités françaises qui firent tout leur possible pour les entraver, le meilleur exemple étant l'exécution de Mohamed Bouras le 27 Mai 1941 sous l'accusation d'"espionnage au profit du nazisme".
Objet d'un véritable engouement durant les années 70 et 80, les SMA se sont vus renforcés au fur et à mesure des années, pour devenir un véritable pôle de réflexion de la société. L'organisation est dirigé par un conseil national de 125 membres élus, pour un mandat de quatre ans, et un conseil d'administration élu par le Congrès, avec 21 secrétaires nationaux; le financement des SMA vient en partie de l'Etat.
Aujourd'hui, le scoutisme en Algérie traverse de mauvais jours. Se trouvant au centre d'une grave crise de crédibilité, le mouvement scout musulman algérien (SMA) ne vit depuis quelques jours, qu'au rythme des scandales. Ainsi, depuis la sortie médiatique de l'actuel commandant général, Noureddine Benbraham, les citoyens ont pris connaissance des conspirations, machinations politiques, des transferts illicites d'argents et des complots qui agitent, selon le leader de cet important acteur du mouvement associatif algérien, ces derniers temps les SMA. Une situation qui n'honore donc pas les héritiers de Mohamed Bouras. A la lumière de ces données, l'on est tenté d'ailleurs de se demander si les valeurs du scoutisme, le dévouement à la patrie et la contribution à l'évolution de la société, ont toujours lieu d'être. Que vont penser ces parents qui lisent dans la presse nationale le feuilleton accablant des SMA ? Vont-ils consentir à envoyer leurs enfants dans les camps scouts après ce triste constat ? Mieux encore, les dirigeants des SMA sont-ils conscients du discrédit qu'ils jettent sur leur organisation en décidant de laver leur linge sale en public ? Rien n'est moins sûr.


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