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Lorsque la dot dépasse 800.000 DA dans les régions du sud
Les femmes vendus aux enchères
Publié dans Le Midi Libre le 24 - 08 - 2008

La dot atteint, dans certaines régions de l'Algérie, des montants exorbitants qui dissuadent de nombreux jeunes à se décider à fonder un foyer. Pour ces derniers, le mariage est devenu un pari perdu d'avance, du fait du coût démesuré de ce dernier.
La dot atteint, dans certaines régions de l'Algérie, des montants exorbitants qui dissuadent de nombreux jeunes à se décider à fonder un foyer. Pour ces derniers, le mariage est devenu un pari perdu d'avance, du fait du coût démesuré de ce dernier.
«Pour se marier en Algérie, il faut être riche», c'est ce qu'a déclaré le jeune Riad, âgé de 27 ans, qui a fini par renoncer à la femme de sa vie après que ses parents eurent exigé de lui une somme incroyable en guise de dot. «Ils savaient très bien que je n'ai pas les moyens financiers pour offrir à leur fille unique une dot de 50 briques et puis, elle disait m'aimer et malgré cela, elle n'a pas défendu notre amour et m'a signifié que si je tenais à elle vraiment, je n'avais qu'à payer son prix».
Riad et bien d'autres ne sont pas les seuls à vivre des situations pareilles. Tiraillés entre leur amour, leur désir de fonder un foyer, de se stabiliser et le coût outrancier du mariage dans notre pays, ces derniers se savent plus à quel saint se vouer.
Incroyable, mais vrai. Les dots atteignent aujourd'hui, dans les régions du sud, les quatre vingt milles dinars, tandis que dans les régions de l'est leur montant varie entre 40 et 50 million. Somme qui reste largement en deçà des capacités des jeunes confrontés au quotidien à un contexte social des plus difficiles. Crise de logement, chômage, perte de perspectives, niveau socioéconomique précaire, à tout cela est venu s'ajouter le coût flamboyant des dots et des dépenses de la cérémonie du mariage. «C'est ce qui explique l'augmentation du taux du célibat en Algérie», dira une sociologue.
«Il est évident que ceux qui peuvent se permettre de payer une somme similaire ne sont pas des jeunes chômeurs qui n'ont même pas les moyens de subvenir à leurs propres besoins, mais des gens riches et des commerçants qui n'ont pas le temps de compter leur argent ou le comptent au ...poids. C'est cette catégorie qui peut se permettre aujourd'hui de se marier, une, deux ou quatre fois, car le mariage n'est plus une union fondée sur l'amour, mais une affaire commerciale accordée à qui dit mieux. La femme a perdu sa valeur et est carrément vendues aux enchères. Elle est cédée au bon acheteur qui se voit accorder le droit de bénéficier de ses charmes et atouts», poursuit Fouad, un célibataire âgé de 34 ans.
Raouf quant à lui, raconte son histoire avec sa cousine maternelle qu'il voulait épouser, mais confronté, à son tour, aux exigences invraisemblables de sa tante, il a fini par renoncer au mariage. «Ma tante et son mari m'ont exigé de verser une somme de 14 millions en guise de dot. Une somme qu'un jeune fonctionnaire ne pouvait pas verser. Ma mère a tout fait pour faire diminuer le montant, mais l'époux de ma tante n'a pas cédé, disant que si je désirais avoir sa fille pour compagne, j'étais emmené à payer son ‘'prix''. C'est incroyable, les parents aujourd'hui vendent leur fille plutôt de les marier. Personnellement, le mariage est pour moi un rêve bien lointain. Je désire actuellement émigrer pour travailler et m'enrichir. Ce n'est qu'ainsi que je pourrais songer au mariage», affirme-t-il.
Après la dot, un éventail de bijoux digne de la mariée
De nombreux parents, notamment dans le sud, ne se contentent plus aujourd'hui d'exiger une dot qui frôle les 80 millions, mais imposent au prétendant d'acheter une série de bijoux dont une parure digne de leur fille. Ce qui pousse de nombreux jeunes à réfléchir à maintes reprises avant de prendre la décision d'aller demander en mariage la femme de leur choix.
Samir, jeune âgé de 30 ans, raconte son histoire avec sa collègue de travail originaire de l'est. «Le jour ou j'ai décidé d'aller la demander en mariage, je ne savais pas que j'allais être confronté à une épreuve pénible. En effet, les parents de ma bien-aimée se sont montrés au départ compréhensifs puisqu'ils m'ont demandé de verser la modique somme de 30.000 DA comme dot. Cependant, ils se sont vite rattrapés en m'exigeant d'acheter une parure, des bracelets, des bagues et une chaîne en or, qui allait me coûter les yeux de la tête. Mes futurs beaux-parents ont posé leurs conditions, que j'ai trouvé insensées, sur le compte de leurs traditions. Mais, ce que je n'arrive pas à comprendre c'est l'attitude de ma compagne qui ne s'est pas montrée à lahauteur et n'a rien fait pour défendre notre amour».
Le taux du célibat expliqué par le coût exorbitant du mariage
De nombreux observateurs attribuent aujourd'hui, l'augmentation du taux du célibat au coût excessif du mariage qui dissuade les jeunes Algériens à s'engager. Pour Mme Saïfi, sociologue «le taux du célibat va crescendo. Cela s'explique par un bon nombre de facteurs dont aujourd'hui, le coût exorbitant du mariage. Les jeunes, quand ils échappent au spectre du chômage, sont pour la majorité de simples fonctionnaires pays en deçà du SMIG. Leurs moyens financiers ne leur permettent pas de répondre aux exigences d'une union. D'ailleurs, le constat, aujourd'hui, est que la famille algérienne verse plus dans un matérialisme inouï. L'amour est devenu une notion dépassée, ce qui compte le plus c'est l'argent qui représente une protection pour ces familles. En exigeant des sommes pareilles, les parents ont l'impression de protéger leur fille et d'assurer son avenir. Seulement, ils ignorent souvent que leur matérialisme cause le célibat prolongé de leur fille».
Sur un autre chapitre, la sociologue attribue le célibat des jeunes filles à leur matérialisme excessif. Ces dernières n'accordent plus aucune importance à l'amour, mais préfèrent l'argent, ce qui donne au mariage aujourd'hui l'aspect d'une «vente aux enchères.
Les femmes algériennes aussi sont devenues plutôt matérialistes. Même le spectre du célibat ne les dissuade pas à aller de l'avant dans leur recherche du prince charmant et riche. Lina, jeune femme âgée de 24 ans, affirme ne pas accepter une dot inférieure à 15 millions. Elle estime que jeune universitaire et belle femme qu'elle est, celui qui la voudrait pour l'épouser devra verser une dot élevée. Sur la question «peux-tu épouser un jeune que tu aimes, mais qui ne possède pas les moyens financiers nécessaires», Linda répond que l'amour seul ne suffit pas pour subvenir à ses besoins. «J'aime voyager, sortir, vivre dans une grande villa spacieuse. Je ne pense pas qu'un jeune fonctionnaire pourrait m'offrir tout cela».
Linda, se dit consciente du risque de rester vieille fille, si un bon ‘'acheteur'' ne se présente pas, mais déclare patienter jusqu'à ce que le bon partenaire se présente.
Des familles qui n'exigent que le bonheur
Le matérialiste n'est pas le propre de toutes les familles algériennes. Il existe heureusement une catégorie sociétale qui ne s'inquiète que du bonheur de leur progéniture, qui accorde à l'amour et à l'entente entre les partenaires plus d'importance. De ce fait, certains parents ne se montrent point exigeants et requis du prétendant de prendre soin de sa conjointe, de l'aimer, la chérir et bien la traiter. Mohamed, père de famille, âgé de 50 ans, déclare avoir marié ses deux filles récemment. «Je pense que les parents qui exigent des prétendants des dots exorbitantes sont vraiment inconscients. On ne vend pas sa fille comme une vache ou un vilain objet. Dans la vie, il n'y a pas que l'argent qui compte. L'histoire d'un ami à moi m'a enseigné qu'il valait mieux exiger du prétendant d'aimer sa compagne que de lui offrir son poids en or. Cette fille a épousé un jeune richissime qui, après s'être lassé d'elle, l'a répudié de la manière la plus ignoble. C'est malheureux !»
Pour les imams, la dot est un droit divin accordé à la femme qui représente une condition obligatoire pour que le mariage soit valide. La dot est la propriété exclusive de l'épouse et c'est elle qui la fixe. Autrement dit, personne ne peut exiger de l'épouse tel ou tel montant, car c'est elle et seulement elle qui fixe ce qu'elle veut et c'est elle et seulement elle qui en aura la propriété. Cependant, selon la Shari'ah, le mahr doit être d'un montant raisonnable, mais aucun montant n'est fixé. Tout dépend de la condition financière de l'époux.
La parure, la chambre à coucher, la dot et l'appartement restent de vrais défis face auxquels est livré le jeune Algérien célibataire et qui contribue dans l'amplification du célibat forcé dans notre société.
«Pour se marier en Algérie, il faut être riche», c'est ce qu'a déclaré le jeune Riad, âgé de 27 ans, qui a fini par renoncer à la femme de sa vie après que ses parents eurent exigé de lui une somme incroyable en guise de dot. «Ils savaient très bien que je n'ai pas les moyens financiers pour offrir à leur fille unique une dot de 50 briques et puis, elle disait m'aimer et malgré cela, elle n'a pas défendu notre amour et m'a signifié que si je tenais à elle vraiment, je n'avais qu'à payer son prix».
Riad et bien d'autres ne sont pas les seuls à vivre des situations pareilles. Tiraillés entre leur amour, leur désir de fonder un foyer, de se stabiliser et le coût outrancier du mariage dans notre pays, ces derniers se savent plus à quel saint se vouer.
Incroyable, mais vrai. Les dots atteignent aujourd'hui, dans les régions du sud, les quatre vingt milles dinars, tandis que dans les régions de l'est leur montant varie entre 40 et 50 million. Somme qui reste largement en deçà des capacités des jeunes confrontés au quotidien à un contexte social des plus difficiles. Crise de logement, chômage, perte de perspectives, niveau socioéconomique précaire, à tout cela est venu s'ajouter le coût flamboyant des dots et des dépenses de la cérémonie du mariage. «C'est ce qui explique l'augmentation du taux du célibat en Algérie», dira une sociologue.
«Il est évident que ceux qui peuvent se permettre de payer une somme similaire ne sont pas des jeunes chômeurs qui n'ont même pas les moyens de subvenir à leurs propres besoins, mais des gens riches et des commerçants qui n'ont pas le temps de compter leur argent ou le comptent au ...poids. C'est cette catégorie qui peut se permettre aujourd'hui de se marier, une, deux ou quatre fois, car le mariage n'est plus une union fondée sur l'amour, mais une affaire commerciale accordée à qui dit mieux. La femme a perdu sa valeur et est carrément vendues aux enchères. Elle est cédée au bon acheteur qui se voit accorder le droit de bénéficier de ses charmes et atouts», poursuit Fouad, un célibataire âgé de 34 ans.
Raouf quant à lui, raconte son histoire avec sa cousine maternelle qu'il voulait épouser, mais confronté, à son tour, aux exigences invraisemblables de sa tante, il a fini par renoncer au mariage. «Ma tante et son mari m'ont exigé de verser une somme de 14 millions en guise de dot. Une somme qu'un jeune fonctionnaire ne pouvait pas verser. Ma mère a tout fait pour faire diminuer le montant, mais l'époux de ma tante n'a pas cédé, disant que si je désirais avoir sa fille pour compagne, j'étais emmené à payer son ‘'prix''. C'est incroyable, les parents aujourd'hui vendent leur fille plutôt de les marier. Personnellement, le mariage est pour moi un rêve bien lointain. Je désire actuellement émigrer pour travailler et m'enrichir. Ce n'est qu'ainsi que je pourrais songer au mariage», affirme-t-il.
Après la dot, un éventail de bijoux digne de la mariée
De nombreux parents, notamment dans le sud, ne se contentent plus aujourd'hui d'exiger une dot qui frôle les 80 millions, mais imposent au prétendant d'acheter une série de bijoux dont une parure digne de leur fille. Ce qui pousse de nombreux jeunes à réfléchir à maintes reprises avant de prendre la décision d'aller demander en mariage la femme de leur choix.
Samir, jeune âgé de 30 ans, raconte son histoire avec sa collègue de travail originaire de l'est. «Le jour ou j'ai décidé d'aller la demander en mariage, je ne savais pas que j'allais être confronté à une épreuve pénible. En effet, les parents de ma bien-aimée se sont montrés au départ compréhensifs puisqu'ils m'ont demandé de verser la modique somme de 30.000 DA comme dot. Cependant, ils se sont vite rattrapés en m'exigeant d'acheter une parure, des bracelets, des bagues et une chaîne en or, qui allait me coûter les yeux de la tête. Mes futurs beaux-parents ont posé leurs conditions, que j'ai trouvé insensées, sur le compte de leurs traditions. Mais, ce que je n'arrive pas à comprendre c'est l'attitude de ma compagne qui ne s'est pas montrée à lahauteur et n'a rien fait pour défendre notre amour».
Le taux du célibat expliqué par le coût exorbitant du mariage
De nombreux observateurs attribuent aujourd'hui, l'augmentation du taux du célibat au coût excessif du mariage qui dissuade les jeunes Algériens à s'engager. Pour Mme Saïfi, sociologue «le taux du célibat va crescendo. Cela s'explique par un bon nombre de facteurs dont aujourd'hui, le coût exorbitant du mariage. Les jeunes, quand ils échappent au spectre du chômage, sont pour la majorité de simples fonctionnaires pays en deçà du SMIG. Leurs moyens financiers ne leur permettent pas de répondre aux exigences d'une union. D'ailleurs, le constat, aujourd'hui, est que la famille algérienne verse plus dans un matérialisme inouï. L'amour est devenu une notion dépassée, ce qui compte le plus c'est l'argent qui représente une protection pour ces familles. En exigeant des sommes pareilles, les parents ont l'impression de protéger leur fille et d'assurer son avenir. Seulement, ils ignorent souvent que leur matérialisme cause le célibat prolongé de leur fille».
Sur un autre chapitre, la sociologue attribue le célibat des jeunes filles à leur matérialisme excessif. Ces dernières n'accordent plus aucune importance à l'amour, mais préfèrent l'argent, ce qui donne au mariage aujourd'hui l'aspect d'une «vente aux enchères.
Les femmes algériennes aussi sont devenues plutôt matérialistes. Même le spectre du célibat ne les dissuade pas à aller de l'avant dans leur recherche du prince charmant et riche. Lina, jeune femme âgée de 24 ans, affirme ne pas accepter une dot inférieure à 15 millions. Elle estime que jeune universitaire et belle femme qu'elle est, celui qui la voudrait pour l'épouser devra verser une dot élevée. Sur la question «peux-tu épouser un jeune que tu aimes, mais qui ne possède pas les moyens financiers nécessaires», Linda répond que l'amour seul ne suffit pas pour subvenir à ses besoins. «J'aime voyager, sortir, vivre dans une grande villa spacieuse. Je ne pense pas qu'un jeune fonctionnaire pourrait m'offrir tout cela».
Linda, se dit consciente du risque de rester vieille fille, si un bon ‘'acheteur'' ne se présente pas, mais déclare patienter jusqu'à ce que le bon partenaire se présente.
Des familles qui n'exigent que le bonheur
Le matérialiste n'est pas le propre de toutes les familles algériennes. Il existe heureusement une catégorie sociétale qui ne s'inquiète que du bonheur de leur progéniture, qui accorde à l'amour et à l'entente entre les partenaires plus d'importance. De ce fait, certains parents ne se montrent point exigeants et requis du prétendant de prendre soin de sa conjointe, de l'aimer, la chérir et bien la traiter. Mohamed, père de famille, âgé de 50 ans, déclare avoir marié ses deux filles récemment. «Je pense que les parents qui exigent des prétendants des dots exorbitantes sont vraiment inconscients. On ne vend pas sa fille comme une vache ou un vilain objet. Dans la vie, il n'y a pas que l'argent qui compte. L'histoire d'un ami à moi m'a enseigné qu'il valait mieux exiger du prétendant d'aimer sa compagne que de lui offrir son poids en or. Cette fille a épousé un jeune richissime qui, après s'être lassé d'elle, l'a répudié de la manière la plus ignoble. C'est malheureux !»
Pour les imams, la dot est un droit divin accordé à la femme qui représente une condition obligatoire pour que le mariage soit valide. La dot est la propriété exclusive de l'épouse et c'est elle qui la fixe. Autrement dit, personne ne peut exiger de l'épouse tel ou tel montant, car c'est elle et seulement elle qui fixe ce qu'elle veut et c'est elle et seulement elle qui en aura la propriété. Cependant, selon la Shari'ah, le mahr doit être d'un montant raisonnable, mais aucun montant n'est fixé. Tout dépend de la condition financière de l'époux.
La parure, la chambre à coucher, la dot et l'appartement restent de vrais défis face auxquels est livré le jeune Algérien célibataire et qui contribue dans l'amplification du célibat forcé dans notre société.


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