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Le signe ou la raideur solennelle
Noureddine Chegrane expose à la galerie Ismail Samsom
Publié dans Le Midi Libre le 20 - 09 - 2008

Une trentaine de tableaux de l'artiste peintre Noureddine Chegrane meublent l'espace de la galerie Ismail Samsom.
Une trentaine de tableaux de l'artiste peintre Noureddine Chegrane meublent l'espace de la galerie Ismail Samsom.
Le public est invité et ce, jusqu'au 27 du mois en cours à découvrir la nouvelle collection du plasticien adepte du mouvement des Aouchem. L'espace qui lui est consacré par l'Etablissement Arts et culture, - une ititiaive baptisée ‘'la salle est à vous''- propose des cimaises chargées de symboles séculaires dont le geste se veut hiératique.
A l'image de Denis ou Mesli, Chegrane reste très «graphique» et très «couleurs», mais aussi très expressionniste avec ses gros traits noirs cernant la figuration de son iconographie. Une iconographie sur laquelle l'artiste tente de greffer un élément d'animation. Chegrane reconnaît qu'il a toujours aimé esquisser comme un enfant et écouter «ce que la mémoire d'enfant porte d'art sauvage». le trait se laisse aller aux multiples résonances de l'univers des arts premiers, c'est-à-dire les arts d'Afrique, des Amériques, d'Océanie. Sa quête du signe est perpétuelle et son écriture plastique sémiologique emprunte au patrimoine duquel il se nourrit. Dire que l'artiste ne se suffit pas de l'humus de son terroir, sinon il s'abreuve aussi de celui des lointaines contrées pour dire, parfois, l'universalité du patrimoine qui est loin d'être cloisonné dans un quelconque espace. ‘'Il appartient à tout le monde'', tient-il à noter. Avec une raideur solennelle, l'artiste charge ses subjectiles de signes tifinagh et symboles maghrébins qui débordent, dit-il sur l'espace de l'africanité.
Intitulées ‘'Calligraphie'', ‘'Signe magique'', ‘'Offrande'', ‘'Bénédiction'', ‘'Symbiose'' ou encore ‘'Signe de la paix'', les œuvres de l'artiste sont déclinées dans une palette très coloriste dominée par des tons bleu et orange . la particularité du trait chez Noureddine Chegrane est cette propension à charger ses aplats de signes presque improvisés cernant le langage pictographique dorée qui, parfois donne l'impression que langage se veut liturgique et transcendantale.
Selon le critique Mohamed Massen, «Chegrane qui expose depuis 1969, se plaît de révéler qu'il travaille toujours en écoutant de la musique ; il précise aussi qu'il est musicien, percussionniste plus précisément, cultivant une dilection pour le jazz. Cette précision est intéressante à plus d'un titre car il émane de son langage plastique des similitudes frappantes avec ce genre de musique qui permet des digressions et des improvisations très caractéristiques de ce genre d'expression musicale».
Pour rappel, le mouvement des Aouchem est né il y a des millénaires, sur les parois d'une grotte du Tassili. Il a poursuivi son existence jusqu'à nos jours, tantôt secrètement, tantôt ouvertement, en fonction des fluctuations de l'histoire; il nous a défendu et subsisté malgré toutes les conquêtes intervenues depuis la romanisation.Sous diverses formes, le signe magique manifesté le maintien d'une culture populaire, en laquelle s'est longtemps incarné l'espoir de la nation, même si par la suite une certaine décadence de ces formes s'est produite sous des influences étrangères.
Ainsi de tous temps, à travers les œuvres des artistes-artisans une rigueur intellectuelle, caractéristique de notre civilisation, du nord au sud, s'est maintenue, exprimée notamment dans des compositions géométriques. C'est cette tradition authentique qu' Aouchem 1967 affirme retrouver, non seulement dans les structures des œuvres mais aussi dans la vivacité de la couleur.
Loin d'une certaine gratuité de l'abstraction occidentale contemporaine, qui a oubliée les leçons orientales et africaines dont était empreint l'art roman, il s'agit pour nous de définir les véritables totems et les véritables arabesques, capables d'exprimer le monde où nous vivons, c'est-à-dire à partir des grands thèmes formels du passé algérien, de rassembler tous les éléments plastiques inventés ici ou là, par les civilisations, écrasées hier et aujourd'hui renaissantes, du Tiers-Monde. Il s'agit d'insérer la nouvelle réalité algérienne dans l'humanisme universel en formation, de la seconde moitié du XXe siècle.
C'est pourquoi le groupe «Aouchem» s'engage aussi bien en reprenant de grands thèmes mythologiques toujours vivants, en symbolisant l'explosion lyrique individuelle, qu'en s'emparant avec violence des provocations que les drames actuels, d'Afrique ou d'Asie, jettent au visage de l'artiste.
Nous entendons montrer que, toujours magique, le signe est plus fort que les bombes. Nous avons cru discerner des préoccupations similaires de langage chez certains poètes algériens.
Visionnaires réalistes, les Aouchem peintres et poètes, déclarent utiliser les formes créatrices efficaces contre l'arrière-garde de la médiocrité esthétique.
Le public est invité et ce, jusqu'au 27 du mois en cours à découvrir la nouvelle collection du plasticien adepte du mouvement des Aouchem. L'espace qui lui est consacré par l'Etablissement Arts et culture, - une ititiaive baptisée ‘'la salle est à vous''- propose des cimaises chargées de symboles séculaires dont le geste se veut hiératique.
A l'image de Denis ou Mesli, Chegrane reste très «graphique» et très «couleurs», mais aussi très expressionniste avec ses gros traits noirs cernant la figuration de son iconographie. Une iconographie sur laquelle l'artiste tente de greffer un élément d'animation. Chegrane reconnaît qu'il a toujours aimé esquisser comme un enfant et écouter «ce que la mémoire d'enfant porte d'art sauvage». le trait se laisse aller aux multiples résonances de l'univers des arts premiers, c'est-à-dire les arts d'Afrique, des Amériques, d'Océanie. Sa quête du signe est perpétuelle et son écriture plastique sémiologique emprunte au patrimoine duquel il se nourrit. Dire que l'artiste ne se suffit pas de l'humus de son terroir, sinon il s'abreuve aussi de celui des lointaines contrées pour dire, parfois, l'universalité du patrimoine qui est loin d'être cloisonné dans un quelconque espace. ‘'Il appartient à tout le monde'', tient-il à noter. Avec une raideur solennelle, l'artiste charge ses subjectiles de signes tifinagh et symboles maghrébins qui débordent, dit-il sur l'espace de l'africanité.
Intitulées ‘'Calligraphie'', ‘'Signe magique'', ‘'Offrande'', ‘'Bénédiction'', ‘'Symbiose'' ou encore ‘'Signe de la paix'', les œuvres de l'artiste sont déclinées dans une palette très coloriste dominée par des tons bleu et orange . la particularité du trait chez Noureddine Chegrane est cette propension à charger ses aplats de signes presque improvisés cernant le langage pictographique dorée qui, parfois donne l'impression que langage se veut liturgique et transcendantale.
Selon le critique Mohamed Massen, «Chegrane qui expose depuis 1969, se plaît de révéler qu'il travaille toujours en écoutant de la musique ; il précise aussi qu'il est musicien, percussionniste plus précisément, cultivant une dilection pour le jazz. Cette précision est intéressante à plus d'un titre car il émane de son langage plastique des similitudes frappantes avec ce genre de musique qui permet des digressions et des improvisations très caractéristiques de ce genre d'expression musicale».
Pour rappel, le mouvement des Aouchem est né il y a des millénaires, sur les parois d'une grotte du Tassili. Il a poursuivi son existence jusqu'à nos jours, tantôt secrètement, tantôt ouvertement, en fonction des fluctuations de l'histoire; il nous a défendu et subsisté malgré toutes les conquêtes intervenues depuis la romanisation.Sous diverses formes, le signe magique manifesté le maintien d'une culture populaire, en laquelle s'est longtemps incarné l'espoir de la nation, même si par la suite une certaine décadence de ces formes s'est produite sous des influences étrangères.
Ainsi de tous temps, à travers les œuvres des artistes-artisans une rigueur intellectuelle, caractéristique de notre civilisation, du nord au sud, s'est maintenue, exprimée notamment dans des compositions géométriques. C'est cette tradition authentique qu' Aouchem 1967 affirme retrouver, non seulement dans les structures des œuvres mais aussi dans la vivacité de la couleur.
Loin d'une certaine gratuité de l'abstraction occidentale contemporaine, qui a oubliée les leçons orientales et africaines dont était empreint l'art roman, il s'agit pour nous de définir les véritables totems et les véritables arabesques, capables d'exprimer le monde où nous vivons, c'est-à-dire à partir des grands thèmes formels du passé algérien, de rassembler tous les éléments plastiques inventés ici ou là, par les civilisations, écrasées hier et aujourd'hui renaissantes, du Tiers-Monde. Il s'agit d'insérer la nouvelle réalité algérienne dans l'humanisme universel en formation, de la seconde moitié du XXe siècle.
C'est pourquoi le groupe «Aouchem» s'engage aussi bien en reprenant de grands thèmes mythologiques toujours vivants, en symbolisant l'explosion lyrique individuelle, qu'en s'emparant avec violence des provocations que les drames actuels, d'Afrique ou d'Asie, jettent au visage de l'artiste.
Nous entendons montrer que, toujours magique, le signe est plus fort que les bombes. Nous avons cru discerner des préoccupations similaires de langage chez certains poètes algériens.
Visionnaires réalistes, les Aouchem peintres et poètes, déclarent utiliser les formes créatrices efficaces contre l'arrière-garde de la médiocrité esthétique.


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