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L'écologie, une préoccupation majeure
Sur les champs gaziers d'Ain Salah
Publié dans Le Midi Libre le 16 - 12 - 2008

Au cœur du désert algérien, les puits gaziers exploités pour alimenter l'Europe continuent d'émettre du carbone mais le CO2 est aussitôt capturé et stocké dans des réservoirs géologiques, une expérience onshore unique au monde qui pourrait lutter contre l'effet de serre. A 1.200 km d'Alger, dans un décor lunaire, le site d'Aïn Salah est devenu depuis 2004 le plus grand laboratoire de "pipeline écologique", affirme Mohamed Keddam, vice-président de la joint-venture qui exploite les champs, formée par la compagnie algérienne Sonatrach, le britannique BP et le norvégien Statoil.
Après avoir investi 1,7 milliard d'euros, les trois groupes, qui ont conclu un contrat de 30 ans pour ce gigantesque projet né en 2001, produisent chaque année 9 milliards de m3 de gaz à destination des marchés européens. Mais le gaz des champs d'Aïn Salah contient de 4 à 9% de CO2 alors que l'Europe exige que le gaz naturel n'en contienne pas plus de 3%. Il fallait donc agir pour réussir à le commercialiser. "Nous aurions pu décider de laisser l'excédent s'évaporer dans l'atmosphère, mais nous avons décidé de séquestrer le CO2 venant du gaz et de le stocker pour toujours", explique Mohammed Keddam.
La capture et le stockage de CO2 est un procédé technique qui sépare le dioxyde de carbone des gaz produits par les puits, comprime le CO2, puis le réinjecte dans la même formation géologique dans laquelle il était stocké depuis des millions d'années. Sur toute la durée de vie du projet, ce procédé va permettre de réinjecter dans un réservoir quelque 20 millions de tonnes de CO2, soit l'équivalent de l'émission de gaz carbonique de 200.000 voitures parcourant 30.000 km par an ou encore de 200 km2 de forêt par an, soulignent ses dirigeants. Le CO2 est stocké dans un réservoir géologique, qui contient aussi du gaz, à 2.000 m sous terre, et cet investissement représente 100 millions de dollars.
Il s'agit d'une solution "techniquement faisable, économiquement acceptable et géologiquement viable", affirme Mickael Mossman, président de In Salah Gas. "Les images satellites nous prouvent que le CO2, une fois stocké, évolue selon nos prévisions", dit-il. Alors pourquoi ne pas étendre ce projet à tous les champs gaziers et contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique ? "La plus grosse difficulté consiste à trouver un site bénéficiant d'un réservoir totalement intègre, sans fuite possible, et de capacités de stockage suffisantes", résume Mohammed Keddam.
La crise économique risque aussi de nuire à ce type d'investissements purement environnementaux, sans plus-values, sur les bénéfices des entreprises. Après avoir fondé leurs études économiques sur un baril de pétrole à 19 dollars, les dirigeants estiment aujourd'hui qu'un baril en dessous de 30 dollars rendrait le projet peu viable. Le prix du gaz est indexé sur celui du brut. "Si l'on parle uniquement d'économie, on ne fait pas ce genre de choses et chacun ira rejeter dans l'atmosphère ses émissions de gaz à effet de serre. Mais qu'adviendra-t-il alors de l'humanité ?", s'interroge Mohammed Keddam.
Au cœur du désert algérien, les puits gaziers exploités pour alimenter l'Europe continuent d'émettre du carbone mais le CO2 est aussitôt capturé et stocké dans des réservoirs géologiques, une expérience onshore unique au monde qui pourrait lutter contre l'effet de serre. A 1.200 km d'Alger, dans un décor lunaire, le site d'Aïn Salah est devenu depuis 2004 le plus grand laboratoire de "pipeline écologique", affirme Mohamed Keddam, vice-président de la joint-venture qui exploite les champs, formée par la compagnie algérienne Sonatrach, le britannique BP et le norvégien Statoil.
Après avoir investi 1,7 milliard d'euros, les trois groupes, qui ont conclu un contrat de 30 ans pour ce gigantesque projet né en 2001, produisent chaque année 9 milliards de m3 de gaz à destination des marchés européens. Mais le gaz des champs d'Aïn Salah contient de 4 à 9% de CO2 alors que l'Europe exige que le gaz naturel n'en contienne pas plus de 3%. Il fallait donc agir pour réussir à le commercialiser. "Nous aurions pu décider de laisser l'excédent s'évaporer dans l'atmosphère, mais nous avons décidé de séquestrer le CO2 venant du gaz et de le stocker pour toujours", explique Mohammed Keddam.
La capture et le stockage de CO2 est un procédé technique qui sépare le dioxyde de carbone des gaz produits par les puits, comprime le CO2, puis le réinjecte dans la même formation géologique dans laquelle il était stocké depuis des millions d'années. Sur toute la durée de vie du projet, ce procédé va permettre de réinjecter dans un réservoir quelque 20 millions de tonnes de CO2, soit l'équivalent de l'émission de gaz carbonique de 200.000 voitures parcourant 30.000 km par an ou encore de 200 km2 de forêt par an, soulignent ses dirigeants. Le CO2 est stocké dans un réservoir géologique, qui contient aussi du gaz, à 2.000 m sous terre, et cet investissement représente 100 millions de dollars.
Il s'agit d'une solution "techniquement faisable, économiquement acceptable et géologiquement viable", affirme Mickael Mossman, président de In Salah Gas. "Les images satellites nous prouvent que le CO2, une fois stocké, évolue selon nos prévisions", dit-il. Alors pourquoi ne pas étendre ce projet à tous les champs gaziers et contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique ? "La plus grosse difficulté consiste à trouver un site bénéficiant d'un réservoir totalement intègre, sans fuite possible, et de capacités de stockage suffisantes", résume Mohammed Keddam.
La crise économique risque aussi de nuire à ce type d'investissements purement environnementaux, sans plus-values, sur les bénéfices des entreprises. Après avoir fondé leurs études économiques sur un baril de pétrole à 19 dollars, les dirigeants estiment aujourd'hui qu'un baril en dessous de 30 dollars rendrait le projet peu viable. Le prix du gaz est indexé sur celui du brut. "Si l'on parle uniquement d'économie, on ne fait pas ce genre de choses et chacun ira rejeter dans l'atmosphère ses émissions de gaz à effet de serre. Mais qu'adviendra-t-il alors de l'humanité ?", s'interroge Mohammed Keddam.


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