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Fadwa Touqan : Une vie de combat contre «l'asservissement et la prison domestique»
Merveilleux écrivains palestiniens
Publié dans Le Midi Libre le 13 - 01 - 2009

Cette fille de Naplouse est considérée comme «La poétesse de la Palestine». Née en 1917, l'année de la déclaration Balfour, son œuvre aux accents élégiaques est profondément imprégnée de la tragédie des siens. Ses écrits sont également consacrés à dire son temps qu'elle définit comme celui de «l'asservissement» et son espace, celui de «la prison domestique».
Cette fille de Naplouse est considérée comme «La poétesse de la Palestine». Née en 1917, l'année de la déclaration Balfour, son œuvre aux accents élégiaques est profondément imprégnée de la tragédie des siens. Ses écrits sont également consacrés à dire son temps qu'elle définit comme celui de «l'asservissement» et son espace, celui de «la prison domestique».
Fadwa Touqan est décédée le 12 décembre 2003 à Naplouse. De l'époque où elle signe ses premières œuvres du pseudonyme Dananir à celle, où poète majeur de son pays, elle comptabilise de nombreuses œuvres, l'artiste n'a cessé de mettre en avant la difficile condition féminine.
Dans sa biographie «Le Rocher et la peine», publiée en 1997 et qui a connu un grand retentissement, elle retrace les souffrances et l'aliénation de l'Etre-femme dans la société arabe contemporaine. Entre despotisme paternel et soumission maternelle, la petite fille non-désirée qu'elle fût, est interdite d'école… Elle y décortique les anachronismes du milieu ultra-traditionnel qui est le sien. Comme la plupart d'auteures palestiniennes, Fadwa Touqan bouleverse les tabous sociaux, défie les interdits et analyse avec une froide et parfois brûlante lucidité les tares de son temps. «Mon histoire, c'est l'histoire de la lutte d'une graine aux prises avec la terre rocailleuse et dure. C'est l'histoire d'un combat contre la sécheresse et la roche» écrit Fadwa dans sa biographie. Dans ce désert aride à l'épanouissement féminin, c'est son frère le poète Ibrahim Touqan qui l'introduit dans l'univers fabuleux du verbe poétique. La deuxième partie de ses mémoires porte un intitulé tout aussi significatif que la première : «Le cri de la pierre». «Lou n'ahki behmoumi lehjar irrad lejouab» disait El-Anka. Cette pierre qui hurle en silence, c'est la femme emmurée, c'est également le projectile que lancé par l'enfant palestinien sur un dispositif de guerre terriblement destructeur. Fadwa y narre ses souffrances et ses espoirs pour une paix durable et parle de ses amis de tout horizon. Ses premiers écrits sont des élégies, cris de femme endeuillée pour dire la solitude, le désespoir, la nature, la solitude. Puis, après les déchirements historiques de la Nakba de 1967 et l'occupation de la "Bande de Gaza" , sa poésie s'enrichit d'un bouillonnement patriotique. Pourtant, la question de la femme demeure au coeur de son combat et elle est la fondatrice à Naplouse d'un centre de recherche sur la situation sur les femmes. De nombreux prix ont récompensé son œuvre de pionnière. En 1999, «Fadwa, une poétesse de la Palestine»,
un célèbre film de Liana Badr retrace sa vie. Une scène du film est demeurée célèbre, celle où un jeune admirateur offre une fleur à Fadwa adolescente, l'un de ses frères hurle : «Désormais, tu n'iras plus à l'école. Tu ne sortiras plus que le jour de ta mort, lorsque nous t'emmènerons au cimetière…». Un autre frère guide ses pas vers la poésie. Son chemin de roches et d'épines acérées, elle l'a fait vaille que vaille, les genoux en sang et l'âme en lambeaux. C'est pourquoi son destin finit par se confondre avec celui de Naplouse, la ville qui se libère et celui de la Palestine, la patrie qui lutte.
K.T.
Fadwa Touqan est décédée le 12 décembre 2003 à Naplouse. De l'époque où elle signe ses premières œuvres du pseudonyme Dananir à celle, où poète majeur de son pays, elle comptabilise de nombreuses œuvres, l'artiste n'a cessé de mettre en avant la difficile condition féminine.
Dans sa biographie «Le Rocher et la peine», publiée en 1997 et qui a connu un grand retentissement, elle retrace les souffrances et l'aliénation de l'Etre-femme dans la société arabe contemporaine. Entre despotisme paternel et soumission maternelle, la petite fille non-désirée qu'elle fût, est interdite d'école… Elle y décortique les anachronismes du milieu ultra-traditionnel qui est le sien. Comme la plupart d'auteures palestiniennes, Fadwa Touqan bouleverse les tabous sociaux, défie les interdits et analyse avec une froide et parfois brûlante lucidité les tares de son temps. «Mon histoire, c'est l'histoire de la lutte d'une graine aux prises avec la terre rocailleuse et dure. C'est l'histoire d'un combat contre la sécheresse et la roche» écrit Fadwa dans sa biographie. Dans ce désert aride à l'épanouissement féminin, c'est son frère le poète Ibrahim Touqan qui l'introduit dans l'univers fabuleux du verbe poétique. La deuxième partie de ses mémoires porte un intitulé tout aussi significatif que la première : «Le cri de la pierre». «Lou n'ahki behmoumi lehjar irrad lejouab» disait El-Anka. Cette pierre qui hurle en silence, c'est la femme emmurée, c'est également le projectile que lancé par l'enfant palestinien sur un dispositif de guerre terriblement destructeur. Fadwa y narre ses souffrances et ses espoirs pour une paix durable et parle de ses amis de tout horizon. Ses premiers écrits sont des élégies, cris de femme endeuillée pour dire la solitude, le désespoir, la nature, la solitude. Puis, après les déchirements historiques de la Nakba de 1967 et l'occupation de la "Bande de Gaza" , sa poésie s'enrichit d'un bouillonnement patriotique. Pourtant, la question de la femme demeure au coeur de son combat et elle est la fondatrice à Naplouse d'un centre de recherche sur la situation sur les femmes. De nombreux prix ont récompensé son œuvre de pionnière. En 1999, «Fadwa, une poétesse de la Palestine»,
un célèbre film de Liana Badr retrace sa vie. Une scène du film est demeurée célèbre, celle où un jeune admirateur offre une fleur à Fadwa adolescente, l'un de ses frères hurle : «Désormais, tu n'iras plus à l'école. Tu ne sortiras plus que le jour de ta mort, lorsque nous t'emmènerons au cimetière…». Un autre frère guide ses pas vers la poésie. Son chemin de roches et d'épines acérées, elle l'a fait vaille que vaille, les genoux en sang et l'âme en lambeaux. C'est pourquoi son destin finit par se confondre avec celui de Naplouse, la ville qui se libère et celui de la Palestine, la patrie qui lutte.
K.T.


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