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La «dopamania» des footballeurs
Produits anabolisants
Publié dans Le Midi Libre le 10 - 02 - 2009

Qui a oublié ce qui s'est passé lors de la Coupe du monde 1994, qui s'est déroulée aux Etats-Unis, lorsqu'une hôtesse est venue prendre par la main le grand Maradona pour un contrôle antidopage?
Qui a oublié ce qui s'est passé lors de la Coupe du monde 1994, qui s'est déroulée aux Etats-Unis, lorsqu'une hôtesse est venue prendre par la main le grand Maradona pour un contrôle antidopage?
2003
Ayant vu le jour à la fin des années 1990, l'affaire de dopage dans le football italien dite "affaire des veuves du Calcio" vient de connaître un nouveau tournant. Un rapport commandé par le procureur italien Raffaele Guariniello dresse un tableau pour le moins alarmant. Cancer du colon, du foie, de la thyroïde, leucémie, sclérose… les anciens footballeurs professionnels italiens sont deux à dix fois plus fréquemment malades que le reste de la population. L'UEFA annonce qu'elle augmentera de 21% cette saison le nombre de contrôles antidopage, y compris dans le football féminin et les tournois de moins de 19 ans. Le président de la Fédération internationale de football (FIFA) annonce qu'elle ne se conformera pas au code mondial antidopage de l'Agence mondiale antidopage (AMA), préférant régler ses affaires à sa manière. Début d'un bras de fer qui durera plusieurs années… L'international anglais Rio Ferdinand oublie de se présenter à un contrôle antidopage. Les anciennes stars de l'Olympique de Marseille, Tony Cascarino et Chris Waddle parlent de piqûre de produits inconnus entre 1994 et 1996. Bernard Tapie dément.
2004
Le championnat italien propose cette année encore son lot de footballeurs convaincus de dopage : Al-Saadi Kadhafi (Pérouse), Mohamed Kallon (Inter Milan), et Manuele Blasi (Parme)… En Angleterre, Adrian Mutu est contrôlé positif à la cocaïne.
L'entraîneur et manager du club d'Arsenal, Arsène Wenger, déclare lors d'un débat organisé à Bruxelles en 2004 qu' il y a des clubs qui dopent leurs joueurs à leur insu : "Plusieurs joueurs sont venus à Arsenal d'autres clubs étrangers, dont les taux de globules rouges dans le sang étaient anormalement élevés. Le club peut dire au joueur qu'on lui injecte des vitamines et le joueur ne sait pas forcément qu'il s'agit d'autre chose".
Fin 2004, le président de la FIFA déclare qu'il n'y a pas d'EPO (érythropoïétine) dans le football.
La même année, la première décision du tribunal turinois condamne le médecin du club Riccardo Agricola à une peine d'un an et 10 mois de prison pour fraude sportive. L'administrateur-délégué du club, Antonio Giraudo, a été acquitté. Les conclusions du procès de la Juventus de Turin établissent l'usage "quasi certain" d'EPO par Antonio Conte et Alessio Tacchinardi.
2005
Le défenseur international portugais de Middlesbrough, Abel Xavier est suspendu 18 mois pour un contrôle antidopage positif à un stéroïde anabolisant, le méthandiénone. Début du procès en appel de la Juventus de Turin, qui débouchera finalement sur l'acquittement des deux accusés.
La télévision italienne diffuse une vidéo dans laquelle on voit l'actuel défenseur de la Juventus de Turin Fabio Cannavaro en train de s'injecter un produit par intraveineuse, la veille de la finale de la Coupe de l'UEFA entre Parme et l'Olympique de Marseille. Finalement, le produit injecté se révèle être du Neoton, un médicament tonicardiaque qui présente la particularité de ne pas être inscrit sur la liste des produits dopants interdits.
2006
Suite aux déclarations de Jean-Jacques Eydelie à l'Equipe quant à l'instauration d'un dopage dans le club de l'Olympique de Marseille en 1993, Bernard Tapie attaque le journal et son ancien joueur en diffamation.
Après trois ans de bras de fer et la menace de voir le football exclu des jeux Olympiques, la FIFA accepte de se conformer au code de l'Agence mondiale antidopage (AMA)… tout en conservant la possibilité de sanctionner au cas par cas.
La FIFA édite une brochure sur le dopage "Lutte contre le dopage dans le football", lors de son 56e Congrès. Parallèlement, la FIFA annonce dimanche que pas moins de 216 contrôles antidopage ont concerné des joueurs des 32 équipes qualifiées pour le Mondial 2006. Des contrôles qui se sont tous avérés négatifs. Le parquet de Turin se pourvoit en cassation dans le procès de fraude sportive de la Juventus de Turin.
Le football, sport universel, se devait de donner une image exemplaire. Pour cela, il faut améliorer la lutte contre ce fléau, il faut casser le tabou.
Des mesures doivent être prises afin de «sauver» ce sport et ses acteurs :
1 - En reconnaissant d'abord que le dopage existe vraiment dans le football, ceci permettra de mettre fin au mythe du foot 100% propre ;
2 - En réduisant la multiplication des compétitions nationales et internationales qui sont la cause non seulement de la fragilisation de l'organisme des joueurs mais aussi du recours au dopage ;
3 - Respecter les périodes de trêve en évitant de programmer de nouvelles compétitions ;
4 - La FIFA doit collaborer avec l'Agence mondiale antidopage.
Depuis plusieurs années, la FIFA hésite à travailler dans ce sens, mais la menace grandissante des sanctions oblige cette dernière à trouver un compromis.
5 - Opter pour une répression dissuasive. La multiplication des sanctions minimalistes enlève toute crédibilité à la lutte antidopage, quand on voit des joueurs convaincus de dopage reprendre la compétition quelques mois plus tard, on se pose la question de savoir si vraiment on veut préserver ce sport roi ;
6 - Passer au contrôle sanguin. Actuellement les rares tests dans le football reposent sur les contrôles urinaires. Et face à l'émergence de nouveaux produits dopants indétectables dans les urines, ces tests deviennent alors insuffisants ;
7 - Multiplier les contrôles inopinés
pendant et après la compétition.
8 - Certifier les compléments alimentaires.
Par le passé des contrôles positifs pourraient avoir été le fait de l'ingestion de compléments alimentaires contaminés par des substances interdites. Argument pour passer à travers les filets ou réel problème ? Plus de 20% des compléments proposés aux athlètes peuvent contenir, sans indications sur l'emballage, des substances interdites par la législation antidopage.
Les footballeurs qui intègrent les compléments alimentaires dans leurs programmes d'entraînement s'exposent à des risques pour leur santé et des sanctions en cas de contrôle antidopage positif ;
9 - Garantir l'indépendance des médecins. Actuellement, les médecins de clubs de football sont directement payés par le club (quand ces médecins existent dans le staff). Face à une telle pression, il peut apparaître difficile d'oser dire à un dirigeant ou au président du club que le joueur vedette est trop fatigué pour jouer. A ce titre, certains médecins se voilent la face en continuant à considérer que le rééquilibrage hormonal n'est pas un acte dopant, sinon un geste thérapeutique.
Pour terminer, en Algérie, nous ne disposons même pas d'un laboratoire qui puisse nous donner les résultats des contrôles antidopage. Ces contrôles se font occasionnellement ou très rarement, quand ils sont effectués en championnat de division I. Le jeudi, ils sont acheminés en Tunisie qui, nous le savons tous, a opté pour le week-end européen (samedi-dimanche), ce qui fait que l'examen et l'étude du prélèvement ne se feront qu'à partir du lundi d'après (heureusement que le ridicule ne tue pas). Quant à l'indépendance des médecins … encore faut-il qu'elle figure dans l'organigramme des clubs. Les meilleurs clubs de division I ne disposent pas de médecin et ne veulent pas en avoir. A bon entendeur salut.
A. K. S.
2003
Ayant vu le jour à la fin des années 1990, l'affaire de dopage dans le football italien dite "affaire des veuves du Calcio" vient de connaître un nouveau tournant. Un rapport commandé par le procureur italien Raffaele Guariniello dresse un tableau pour le moins alarmant. Cancer du colon, du foie, de la thyroïde, leucémie, sclérose… les anciens footballeurs professionnels italiens sont deux à dix fois plus fréquemment malades que le reste de la population. L'UEFA annonce qu'elle augmentera de 21% cette saison le nombre de contrôles antidopage, y compris dans le football féminin et les tournois de moins de 19 ans. Le président de la Fédération internationale de football (FIFA) annonce qu'elle ne se conformera pas au code mondial antidopage de l'Agence mondiale antidopage (AMA), préférant régler ses affaires à sa manière. Début d'un bras de fer qui durera plusieurs années… L'international anglais Rio Ferdinand oublie de se présenter à un contrôle antidopage. Les anciennes stars de l'Olympique de Marseille, Tony Cascarino et Chris Waddle parlent de piqûre de produits inconnus entre 1994 et 1996. Bernard Tapie dément.
2004
Le championnat italien propose cette année encore son lot de footballeurs convaincus de dopage : Al-Saadi Kadhafi (Pérouse), Mohamed Kallon (Inter Milan), et Manuele Blasi (Parme)… En Angleterre, Adrian Mutu est contrôlé positif à la cocaïne.
L'entraîneur et manager du club d'Arsenal, Arsène Wenger, déclare lors d'un débat organisé à Bruxelles en 2004 qu' il y a des clubs qui dopent leurs joueurs à leur insu : "Plusieurs joueurs sont venus à Arsenal d'autres clubs étrangers, dont les taux de globules rouges dans le sang étaient anormalement élevés. Le club peut dire au joueur qu'on lui injecte des vitamines et le joueur ne sait pas forcément qu'il s'agit d'autre chose".
Fin 2004, le président de la FIFA déclare qu'il n'y a pas d'EPO (érythropoïétine) dans le football.
La même année, la première décision du tribunal turinois condamne le médecin du club Riccardo Agricola à une peine d'un an et 10 mois de prison pour fraude sportive. L'administrateur-délégué du club, Antonio Giraudo, a été acquitté. Les conclusions du procès de la Juventus de Turin établissent l'usage "quasi certain" d'EPO par Antonio Conte et Alessio Tacchinardi.
2005
Le défenseur international portugais de Middlesbrough, Abel Xavier est suspendu 18 mois pour un contrôle antidopage positif à un stéroïde anabolisant, le méthandiénone. Début du procès en appel de la Juventus de Turin, qui débouchera finalement sur l'acquittement des deux accusés.
La télévision italienne diffuse une vidéo dans laquelle on voit l'actuel défenseur de la Juventus de Turin Fabio Cannavaro en train de s'injecter un produit par intraveineuse, la veille de la finale de la Coupe de l'UEFA entre Parme et l'Olympique de Marseille. Finalement, le produit injecté se révèle être du Neoton, un médicament tonicardiaque qui présente la particularité de ne pas être inscrit sur la liste des produits dopants interdits.
2006
Suite aux déclarations de Jean-Jacques Eydelie à l'Equipe quant à l'instauration d'un dopage dans le club de l'Olympique de Marseille en 1993, Bernard Tapie attaque le journal et son ancien joueur en diffamation.
Après trois ans de bras de fer et la menace de voir le football exclu des jeux Olympiques, la FIFA accepte de se conformer au code de l'Agence mondiale antidopage (AMA)… tout en conservant la possibilité de sanctionner au cas par cas.
La FIFA édite une brochure sur le dopage "Lutte contre le dopage dans le football", lors de son 56e Congrès. Parallèlement, la FIFA annonce dimanche que pas moins de 216 contrôles antidopage ont concerné des joueurs des 32 équipes qualifiées pour le Mondial 2006. Des contrôles qui se sont tous avérés négatifs. Le parquet de Turin se pourvoit en cassation dans le procès de fraude sportive de la Juventus de Turin.
Le football, sport universel, se devait de donner une image exemplaire. Pour cela, il faut améliorer la lutte contre ce fléau, il faut casser le tabou.
Des mesures doivent être prises afin de «sauver» ce sport et ses acteurs :
1 - En reconnaissant d'abord que le dopage existe vraiment dans le football, ceci permettra de mettre fin au mythe du foot 100% propre ;
2 - En réduisant la multiplication des compétitions nationales et internationales qui sont la cause non seulement de la fragilisation de l'organisme des joueurs mais aussi du recours au dopage ;
3 - Respecter les périodes de trêve en évitant de programmer de nouvelles compétitions ;
4 - La FIFA doit collaborer avec l'Agence mondiale antidopage.
Depuis plusieurs années, la FIFA hésite à travailler dans ce sens, mais la menace grandissante des sanctions oblige cette dernière à trouver un compromis.
5 - Opter pour une répression dissuasive. La multiplication des sanctions minimalistes enlève toute crédibilité à la lutte antidopage, quand on voit des joueurs convaincus de dopage reprendre la compétition quelques mois plus tard, on se pose la question de savoir si vraiment on veut préserver ce sport roi ;
6 - Passer au contrôle sanguin. Actuellement les rares tests dans le football reposent sur les contrôles urinaires. Et face à l'émergence de nouveaux produits dopants indétectables dans les urines, ces tests deviennent alors insuffisants ;
7 - Multiplier les contrôles inopinés
pendant et après la compétition.
8 - Certifier les compléments alimentaires.
Par le passé des contrôles positifs pourraient avoir été le fait de l'ingestion de compléments alimentaires contaminés par des substances interdites. Argument pour passer à travers les filets ou réel problème ? Plus de 20% des compléments proposés aux athlètes peuvent contenir, sans indications sur l'emballage, des substances interdites par la législation antidopage.
Les footballeurs qui intègrent les compléments alimentaires dans leurs programmes d'entraînement s'exposent à des risques pour leur santé et des sanctions en cas de contrôle antidopage positif ;
9 - Garantir l'indépendance des médecins. Actuellement, les médecins de clubs de football sont directement payés par le club (quand ces médecins existent dans le staff). Face à une telle pression, il peut apparaître difficile d'oser dire à un dirigeant ou au président du club que le joueur vedette est trop fatigué pour jouer. A ce titre, certains médecins se voilent la face en continuant à considérer que le rééquilibrage hormonal n'est pas un acte dopant, sinon un geste thérapeutique.
Pour terminer, en Algérie, nous ne disposons même pas d'un laboratoire qui puisse nous donner les résultats des contrôles antidopage. Ces contrôles se font occasionnellement ou très rarement, quand ils sont effectués en championnat de division I. Le jeudi, ils sont acheminés en Tunisie qui, nous le savons tous, a opté pour le week-end européen (samedi-dimanche), ce qui fait que l'examen et l'étude du prélèvement ne se feront qu'à partir du lundi d'après (heureusement que le ridicule ne tue pas). Quant à l'indépendance des médecins … encore faut-il qu'elle figure dans l'organigramme des clubs. Les meilleurs clubs de division I ne disposent pas de médecin et ne veulent pas en avoir. A bon entendeur salut.
A. K. S.


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