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Draa Ben Khedda, tout conte fée
TADARTIW
Publié dans Le Midi Libre le 30 - 12 - 2009

A quelques encablures de Tizi, Draa Ben Kedda prête le flanc à une rocade qui, au lieu véritablement d'éviter la bourgade, l'effleure comme pour la déranger. En effet, il y a des années de cela, des allers et retours de bus, de camions et de voitures légères ont usé ce sympathique village. Il ne peut en être autrement, car il fut le passage obligé de toutes les personnes allant vers Tizi Ouzou.
A quelques encablures de Tizi, Draa Ben Kedda prête le flanc à une rocade qui, au lieu véritablement d'éviter la bourgade, l'effleure comme pour la déranger. En effet, il y a des années de cela, des allers et retours de bus, de camions et de voitures légères ont usé ce sympathique village. Il ne peut en être autrement, car il fut le passage obligé de toutes les personnes allant vers Tizi Ouzou.
Je disais village, car cette daïra n'a pas su grandir. A l'image des autres agglomérations, Draa Ben Khedda a pris sur elle-même d'exploser, sans tenir compte des exigences architecturales et urbanistiques. Pourtant, l'assiette est plate. Son extension n'exige pas de lourds sacrifices. Mais voilà que l'homme—ici, les gestionnaires—ont fait dans la facilité. En effet, hormis Mouldiane et Touarès, Draa Ben Khedda s'époumone, perd son souffle et tend les bras vers une possible résurrection vers son essence géographique. Au lieu de cibler le centre historique, il y a eu le choix d'occuper un espace sans contraintes particulières et de vouloir créer un nouveau centre urbain. Désengorger Draa Ben Khedda? Il me semble que ce ne soit pas le cas. Il aurait fallu peut-être créer des liens entre les différents sites d'auto construction.
En effet, Mouldiane semble être un appendice de Draa Ben Khedda. Et rien d'autre ! C'est le cas aussi des « Touarès ». Il n'y a pas eu un maillage urbain de fait. Aussi, DBK—comme nous l'appelons par amitié—est isolée au niveau des apports de vie connus depuis l'indépendance à nos jours. Je pourrai dire que cette ville a vécu un terrible morcellement. C'est une simple addition de gros quartiers. Que faire maintenant ? Là est la question.
De ce que j'ai pu retenir des discussions que j'ai eues avec certains anciens -Tafer Youcef et Hameg Mohamed, pour ne citer que ces deux anciennes stars du football kabyle-, Draa Ben Khedda est née bien avant l'arrivée des Turcs. Le nom authentique a toujours été Draa Ben Khedda. Alors que d'autres rétorquent que le toponyme d'origine est Ighil N'Tirmitine. Il n'en demeure pas moins que les colons l'ont dénommé « Mirabeau ». Il n'empêche que cet espace de sens dispose de ses mythes que d'aucuns tentent d'occulter pour de nouvelles valeurs. Le saint patron de la ville, Sidi Amar, repose dans sa koubba dans le vieux cimetière et qu'il serait venu de Tafilalet (Maroc), comme c'est le cas de nombre de nos saints. Puis le mythe persiste dans la mémoire collective de DBK. « Lalla Moul'Thénia » qui était un olivier à la taille gigantesque, plus de vingt mètres selon certains dires, trônait à l'entrée de la bourgade. Il était l'objet de visites, notamment les femmes infertiles. Cet arbre était craint et vénéré. En effet, un militaire français a voulu tirer sur des étourneaux nichés dans le feuillage dru de cet arbre—alors que les autochtones ne les touchaient pas—, le fusil a éclaté entre ses mains, le blessant au visage et aux doigts. Le mythe persiste à nos jours, puisque la mémoire collective le restitue de nouveau.
Je disais village, car cette daïra n'a pas su grandir. A l'image des autres agglomérations, Draa Ben Khedda a pris sur elle-même d'exploser, sans tenir compte des exigences architecturales et urbanistiques. Pourtant, l'assiette est plate. Son extension n'exige pas de lourds sacrifices. Mais voilà que l'homme—ici, les gestionnaires—ont fait dans la facilité. En effet, hormis Mouldiane et Touarès, Draa Ben Khedda s'époumone, perd son souffle et tend les bras vers une possible résurrection vers son essence géographique. Au lieu de cibler le centre historique, il y a eu le choix d'occuper un espace sans contraintes particulières et de vouloir créer un nouveau centre urbain. Désengorger Draa Ben Khedda? Il me semble que ce ne soit pas le cas. Il aurait fallu peut-être créer des liens entre les différents sites d'auto construction.
En effet, Mouldiane semble être un appendice de Draa Ben Khedda. Et rien d'autre ! C'est le cas aussi des « Touarès ». Il n'y a pas eu un maillage urbain de fait. Aussi, DBK—comme nous l'appelons par amitié—est isolée au niveau des apports de vie connus depuis l'indépendance à nos jours. Je pourrai dire que cette ville a vécu un terrible morcellement. C'est une simple addition de gros quartiers. Que faire maintenant ? Là est la question.
De ce que j'ai pu retenir des discussions que j'ai eues avec certains anciens -Tafer Youcef et Hameg Mohamed, pour ne citer que ces deux anciennes stars du football kabyle-, Draa Ben Khedda est née bien avant l'arrivée des Turcs. Le nom authentique a toujours été Draa Ben Khedda. Alors que d'autres rétorquent que le toponyme d'origine est Ighil N'Tirmitine. Il n'en demeure pas moins que les colons l'ont dénommé « Mirabeau ». Il n'empêche que cet espace de sens dispose de ses mythes que d'aucuns tentent d'occulter pour de nouvelles valeurs. Le saint patron de la ville, Sidi Amar, repose dans sa koubba dans le vieux cimetière et qu'il serait venu de Tafilalet (Maroc), comme c'est le cas de nombre de nos saints. Puis le mythe persiste dans la mémoire collective de DBK. « Lalla Moul'Thénia » qui était un olivier à la taille gigantesque, plus de vingt mètres selon certains dires, trônait à l'entrée de la bourgade. Il était l'objet de visites, notamment les femmes infertiles. Cet arbre était craint et vénéré. En effet, un militaire français a voulu tirer sur des étourneaux nichés dans le feuillage dru de cet arbre—alors que les autochtones ne les touchaient pas—, le fusil a éclaté entre ses mains, le blessant au visage et aux doigts. Le mythe persiste à nos jours, puisque la mémoire collective le restitue de nouveau.


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