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Luttes d'influence autour de la Sonatrach
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 22 - 01 - 2010


mardi 19 janvier 2010
Le président-directeur général de la Sonatrach — la plus grande entreprise algérienne, un monopole public qui gère les hydrocarbures et le gaz dans le pays —, ainsi que plusieurs hauts cadres de la société, ont été placés sous contrôle judiciaire, comme le ministre algérien de l'énergie l'a confirmé lundi 18 janvier. Selon la presse algérienne, l'enquête porterait sur des malversations présumées en lien avec des passations de marchés. Mais le fond de l'« affaire Sonatrach » pourrait s'avérer plus politique.
Contrairement à ce qui a été beaucoup écrit ces derniers jours, M. Abdelaziz Bouteflika n'a pas décapité l'état-major de la Sonatrach – tous des cadres originaires de l'ouest comme lui et nommés par lui – pour lutter contre la corruption.
C'est en réalité une initiative des services de sécurité militaire, avec qui le président est en lutte ouverte depuis des mois. Il va perdre dans l'affaire son dernier point d'appui, le contrôle de la rente pétrolière et des relations avec l'extérieur, intéressé en priorité par le sous-sol saharien.
Son ministre du pétrole, en place depuis décembre 1999, est sur la sellette. El Watan, un quotidien francophone qui relaie souvent les vues des services, le met en cause à sa une du 17 janvier. Est-il le bénéficiaire ou le responsable du scandale ? La réponse est dans la question : il doit partir.
Que va faire M. Bouteflika ? Sans doute rien …
Isolé, il n'a pas su depuis dix ans construire et animer une coalition, décevant tour à tour les Kabyles, l'intelligentsia, les technocrates, la jeunesse et « sa » région d'origine, l'Oranie, victime de la fermeture persistante de la frontière avec le Maroc. Son équipe ministérielle de départ s'est effilochée au fil du temps. Les grandes puissances, enfin, lui battent froid, de Sarkozy à Obama et Poutine, indifférents à ce président in partibus qui tient mal ses promesses.
Il n'a plus les moyens de contre-attaquer face à ses adversaires en kaki qui contrôlent tous les services de sécurité. Le DRS, l'ex-Sécurité militaire, a échappé à la présidence en 1990, la Sûreté nationale en 1995 et la gendarmerie nationale reste « une force militaire investie de missions de sécurité publique ».
Le président peut espérer tout au plus une rémission. Les circonstances l'y aident. L'équipe de nationale de football, engagée dans la Coupe d'Afrique des Nations qui se déroule actuellement en Angola, est qualifiée pour le Mondial, qui aura lieu en Afrique du Sud en juin. Sa réussite captive l'opinion publique et monopolise l'attention des médias. Tant que « les Verts » gagnent des matchs, leur popularité rejaillit en partie sur lui et le met provisoirement à l'abri.
La fête finie, on passera alors, toujours au nom de la lutte contre la corruption, à une autre étape : la mise en cause de son petit frère, Saïd, dont le tout-Alger susurre qu'il collectionne les pots-de-vin. Sentant la menace, M. Bouteflika l'a éloigné ces derniers mois de la présidence, où il était jusqu'alors incontournable.
L'objectif des services est d'obtenir la démission volontaire (au moins en apparence), pour raisons de santé, de M. Bouteflika, qui a été sérieusement malade en 2005-2007. Il y a deux précédents : celui du président Chadli Bendjedid en 1992 et celui de son successeur Lamine Zeroual en 1998. Une virulente campagne de presse contre son bras droit, le général Mohamed Betchine, avait obtenu son départ, suivi par celui du président.
Le même homme était à la manœuvre : le tout-puissant général Médiene, chef du Département Recherche et Sécurité (DRS) de l'état-major, en place depuis bientôt vingt ans… Sans son aval, aucune nomination, aucun contrat, aucun accord n'est possible. Depuis la réélection de Bouteflika pour un troisième mandat, en avril 2009, il bloque la constitution d'un nouveau gouvernement, impose au président un premier ministre qu'il déteste et interdit le congrès du FLN, le seul parti encore aux mains de ses partisans.
Trois des quatre présidents de la République algérienne depuis l'indépendance ont été déposés ou assassinés. Le cinquième, Abdelaziz Bouteflika, a désormais le choix entre partir, comme Chadli et Zeroual, ou rester, au risque de périr, comme Mohamed Boudiaf en 1992, dans un coup fourré…
Ahmed Djezairi


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