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Algérie: Belkheir est mort. Et alors…?
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 30 - 01 - 2010

Ceux qui croyaient, et qui croient encore, que le régime qui nous opprime disparaitrait avec la mort des despotes sont des naïfs béats. Et pour cause!
La moitié des généraux « janvièristes » ont trépassé ou ont été mis à la touche. Et avec eux de nombreux barons et autres leaders autoproclamés. Les 4/5 des malfrats qui ont volé l'indépendance, et qui nous ont saoulés de leur inopportune présence, ne sont plus de ce monde.
L'Algérie a-t-elle changé pour autant ?
Nous pouvons même dire que la situation va de mal en pis. L'amputation des membres n'a pas arrêté la gangrène, parce que le mal est bien plus grave qu'on ne pourrait penser. Parce que ce n'est pas une gangrène qui affecte le corps Algérie, mais une infection bien plus grave, qui circule jusque dans ses veines, jusque dans son âme. Jusque dans ses cauchemars.
Le système ne changera pas avec la disparition de ses despotes, parce que le mal est nous.Là! En plein dedans ! Dans cette foule grouillante que nous sommes devenus !
Et rien ni personne, pas même Dieu, ne viendra nous libérer de nos propres turpitudes, parce que Dieu ne change rien à la situation d'un peuple, si celui-ci ne fait rien pour changer à sa propre situation.Il ne manquerait plus que Dieu se dérange pour des gens qui ne sont même pas capables d'un sursaut de dignité.
C'est pour cela que la mort d'un Belkheir, et même d'un Smaïl Lamari, et même d'un Toufik Mediène, resteront sans effet sur notre devenir.De la même manière que la mort d'un chat ne mettra pas les souris à l'abri des autres chats. Et des chats, il y en aura toujours. Parce que ca se reproduit .
Ce sera exactement pareil si Bouteflika disparaissait à son tour, et avec lui tous ceux qui sont aux commandes de ce pauvre pays.
Cela ne changera rien parce que nous nous complaisons dans l'idée que nous sommes un peuple opprimé, dont on a confisqué la volonté, à qui on a volé l'indépendance, et qu'on prive de son droit à choisir son destin. Nous nous y complaisons, parce que c'est tellement plus confortable d'être une victime. Et une victime éplorée qui plus est. Qui lève les yeux aux ciel et marmonne des imprécations. Pauvre peuple qui attend de gagner sa délivrance au lotto de la mort d'autrui. Des jours avec, et des jours sans.
Les Algériens ont pourtant de qui tenir. Ceux qui ont libéré le pays d'une des plus grandes puissances coloniales sont encore de ce monde pour nombreux d'entre eux, puisque le nombre des anciens moudjahidines est 20 fois plus important que celui qui était réellement au maquis. Plus de 50 ans après l'indépendance. Les enfants de ceux qui sont morts pour l'Algérie, sont parmi nous, dans toutes les couches de notre société, et même parfois même parmi les plus déshéritées.
Les Algériens sont pourtant des gens comme tout le monde. Et même mieux parfois, puisque leur population est pleine de vigueur, dont plus de la moitié a moins de trente ans d'âge. Des millions de diplômés universitaires, des médecins, des enseignants, des journalistes, des fonctionnaires, des ouvriers, des paysans, des cadres, des commerçants, des industriels. Plein! A en jeter par la fenêtre ! Au point où ils sont obligés de s'expatrier.
Un pays riche, vaste, d'une beauté époustouflante, gorgé de richesses souterraines, en mesure de nourrir le double de la population actuelle.
Les Algériens ne sont pas moins dignes que les autres êtres humains de la planète. Ni moins sensibles. Ni plus vils. Ils ont leurs valeurs, enfin ce qu'il en reste, leurs rêves, leurs idéaux. Quoique!
Ils ont des familles, des enfants, des frères, des cousins, des amis, et même des ennemis. Des ennemis qu'ils se font par penchant naturel. Ils sont des gens comme tout le monde en somme.
Pourquoi alors permettent-ils à ce régime de les opprimer ainsi, de les tuer, de les torturer, de les voler, de les violer, et même, suprême injure, de les mépriser comme les méprise Bouteflika?
Ils voient bien ce qui leur arrive pourtant. Puisque le sport national en Algérie est de critiquer les dirigeants, de cacqueter sur leurs méfaits, et même de les vouer à l'enfer.
Ils sont tellement conscients du sort qui est fait à leur pays, que de temps en temps, régulièrement, comme on sacrifie à un rite, ils sortent dans la rue et cassent tout le mobilier urbain qui leur sert ordinairement. Ils sont tellement conscients de leur triste sort qu'ils en sont arrivés à ne plus voter. Massivement! Et même a vouloir quitter leur pays à la nage. Comme ce Annabi qui a fait la tentative et qui est mort au large de la coquette, à quelques encablures d'une rive qu'ils ne voulait plus fouler.
Pourquoi alors ne font-ils rien pour chasser les ogres qui les mangent tout crus, sans même s'en cacher ?
Aux Algériens eux mêmes d'y répondre.
Quand ils se réveilleront de leur longue sieste.


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