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Les déportés de Folembray ou le crime « perdu de vue » de Pasqua.
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 28 - 06 - 2010

Le 3 août 1994 quand cinq agents diplomatiques français furent assassinés à Alger, il ne pouvait y avoir meilleure aubaine pour Charles Pasqua, tout puissant ministre de l'Intérieur du gouvernement Balladur, pour tendre la main à ses amis de la mafia politique Algérienne et mener ce que certains ont appelé « la seconde guerre d'Algérie ».
Alors que des voix s'élevaient partout en Europe et en France pour dénoncer les graves violations des droits de l'homme en Algérie et que le désaveu pesait lourdement sur le régime Algérien suite au Putsch de 1991 et à l'arrêt du processus électoral, Pasqua va mener un véritable SHOW SECURITAIRE dans lequel se confondaient délibérément gestion de l'immigration et lutte anti-islamiste.
Face à une France dans l'expectative par rapport à l'islamisme Algérien et une opinion plus travaillée par les thèses racistes sur l'immigration, il fallait frapper fort et surtout vite.
Ainsi, Pasqua lance une des plus vastes opérations de contrôle d'identité qu'ait connu la France, pas moins de 27000 vérifications en deux semaines ! Il réquisitionne dans la foulée une ancienne caserne désaffectée de Folembray dans l'Aisne[1] pour y transférer quelques Algériens « islamistes » résidant en France en situation régulière.
Ces arrestations ou ces rafles surmédiatisées au moment où le gouvernement Balladur était pourtant divisé sur l'Algérie rappellent les bonnes vieilles méthodes du tristement célèbre SAC, service d'action civique, via lequel Pasqua a fait ses armes et sur lequel nous reviendrons.
Du maçon à l'étudiant de Marseille, de l'agent de gestion à Lyon au chercheur au CNRS ou l'avocat de Paris, les « islamistes » arrêtés par M. Pasqua et qui se rencontraient pour la première fois à Folembray ressemblent étrangement à un échantillon représentatif de l'immigration.
Cet épisode allait se solder par l'expulsion de 20 personnes vers le Burkina (19 Algériens et 1 Marocain) sans procès et sans la moindre inculpation. 6 d'entre eux sont toujours assignés à résidence là-bas, dans ce que certains appellent l'arrière cour des prisons Françaises.
Bientôt 16 ans que des familles déchirées attendent que l'Etat de droit s'exprime sur ces déportés de la France, 16 ans que des pères de famille qui n'en finissent pas de réclamer un procès, voir une inculpation subissent les affres du bannissement.
Ils ont laissé derrière eux des familles démunies, délogées et pour la plupart disloquées ainsi que des enfants qu'ils n'ont bien sûr pas vu grandir, ils ont laissé des biens, une situation, une carrière et toute une vie.
Ils sont les oubliés du droit Français et international, les sacrifiés que Pasqua a voulu offrir aux Français et à ses amis Algériens de la Françafrique, et ce bien sûr, grâce au silence complice de l'opinion nationale et internationale.
La planète post 2001 n'arrange rien à leur drame et l'équipe de Sarkozy, la digne héritière du Gaullisme de Pasqua, Hortefeu, Marchiani et Falcone ne risque pas de s'émouvoir outre mesure.
Présumés islamistes, dites vous ?
Sans vouloir revenir sur la définition élastique de l‘islamiste, qui sert tantôt de synonyme d'islam tantôt de terroriste et tantôt d'immigré mal intégré charriant derrière lui une, voir deux épouses voilées,,il nous a paru intéressant de rappeler cette phrase de M. Jean-Claude Barreau, alors conseiller de Pasqua pour les questions d'immigration : « l'intégration passe par l'abandon de la religion musulmane »[2]
Pour qualifier ce groupe hétérogène certains médias emploient déjà le terme « islamistes présumés » – comme pour dire que l'« islamisme » était officiellement illégal et qu'il se passe de tout commentaire.
Parmi les personnes arrêtées il y a M. Larbi Kechat, recteur depuis 1970 de la mosquée de la rue de Tanger (19 ème arrondissement de Paris) qui bénéficie du soutien officiel du père Christian Delorme lequel s'interroge sur « le rôle des services de renseignement » qui « nourrissent de vraies campagnes d'intoxication ». « En ce qui concerne l'islam, explique-t-il, j'ai pu constater combien des notes d'une stupidité atterrante pouvaient venir sur les bureaux de ministres ou de préfets » (Le Monde, 20 août).
Ce n'est que lorsque l'évêque d'Evreux, Mgr Gaillot rend visite à M. Larbi Kechat à Folembray, le 24 août, que la chaîne France 2 acculée sans doute par cette accolade entre les deux hommes signale, du bout des lèvres, que le recteur collabore régulièrement aux émissions religieuses diffusées le dimanche matin.
Une révélation qui aurait du interpeller des journalistes aveugles à l'égard de la parole gouvernementale.
Tous n'auront pas la chance de M. Kachat qui échappa à l'exil forcé vers le Burkina.
A Folembray, on trouve en particulier l'avocat Me Ahmed SIMOZRAG dont le cas mérite d'être détaillé.
Depuis 1982, ce dernier ne cesse de dénoncer au grand jour les agissements du Gouvernement Algérien qui réprime et torture, n'hésitant pas à saisir les différentes organisations des Droits de l'Homme et plusieurs personnalités politiques Françaises.
Me Ahmed SIMOZRAG, en plus de ses activités d'avocat présidait l'association Abaâd, déclarée à la préfecture de Bobigny le 23 juillet 1985 et ayant pour but de développer la culture islamique.
Après l'arrestation de Ali Belhadj et de Abassi Madani, Me Ahmed SIMOZRAG fait partie de leur collectif de défense et dénonce le déni de droit dans lequel le pays est plongé, ses liens avec le FIS se limitent aux relations professionnelles qu'il entretenait avec ses clients. Pour échapper à une mort certaine, il dût quitter l'Algérie.
Invité sur TF1 et sur France 2, Pasqua accuse les internés de Folembray d'être les « complices de terroristes », le 5 Août sur France 2, il déclare : Nous avons affaire à des gens qui sont les complices de terroristes et d'assassins ! N'ont pas respecté les règles élémentaires de l'hospitalité. Ils ont l'air d'être mécontents d'être chez nous ? Mais qu'ils s'en aillent ! » Des propos lourds de sens !
De quoi s'agit il au juste ? De protéger les ressortissants Français à l'étranger ou de mater des immigrés ?
Pourtant personne ne semble se rappeler de la précédente opération de Pasqua baptisée « Chrysanthème ».
En effet plusieurs de ces « extrémistes » qui sont des militants connus sont déjà surveillés depuis des mois par la police et les médias eux-mêmes. Certains d'entre eux, revendiquant ouvertement leur appartenance au FIS sans pour autant cautionner les attaques antifrançaises, ils étaient même assignés à résidence depuis novembre 1993.
Des conditions difficilement compatibles avec les actions clandestines dont parle le ministre de l'intérieur.
Lors de l'opération du 9 novembre 1993, Monsieur SIMOZRAG était assigné à résidence à Florac en Lozère, tandis que d'autres étaient emprisonnés et mis en examen, c'était l'affaire KRAOUCHE.
Aujourd'hui, Monsieur KRAOUCHE, qui fut mis en détention par le juge d'instruction LE LOIR est libre et réside en France, tandis que Monsieur SIMOZRAG a été expulsé, alors qu'aucun délit ne lui a été reproché, pas plus en novembre 1993, lors de l'affaire que les médias ont appelé « l'affaire KRAOUCHE », qu'en août 1994 lors de l'affaire de Folembray.
N'ayant rien trouvé en 1993 pour inculper Me SIMOZRAG, il fallait se venger de cet avocat autrement que par la voie légale, en dehors de toute instruction et de tout procès[3].
Quand Folembray devient téléréalité
Selon Thomas DELTOMBE[4] , l'ambiance surchauffée qui règne dans la petite ville de l'Aisne témoigne de la passion que déclenche l'« islamisme ».
Le décor militaire qui entoure la caserne, quadrillée par des dizaines de gendarmes mobiles lourdement armés, n'a rien pour rassurer les riverains et rappelle une fois de plus des allures de « bataille d'Alger » ou de rafles du 17 Octobre 1961.
Entourés de barbelés, les « intégristes » deviennent une attraction régionale. Et les journalistes ne manquent pas d'immortaliser les propos outrés, les insultes et les bras d'honneur que certains leur destinent. « Je resterai là tant qu'ils ne seront pas expulsés. (…) Ils se moquent de nous à travers les carreaux ! », S'offusque Didier dans Le Figaro (8 août). « J'ai quitté Paris il y a vingt-trois ans parce qu'il y avait trop d'Arabes. Et voilà qu'on nous en envoie ici des dangereux », explique Lucette à Libération (6 août). Et Nicole de conclure, dans le même journal : « Y a pas de lance-flammes ? Qu'on en finisse avec eux ! »
La France n'a pas connu une telle ambiance depuis que la guillotine a disparu, en effet la veille des exécutions, la foule venait systématiquement se défouler ainsi sur les condamnés.
C'est également l'occasion pour le Parisien et le Figaro, en harmonie avec le pouvoir de vider leur sac en toute impunité et de rappeler, sondage à l'appui que « L'action inflexible du ministre est acclamée par les Français », 57 % des sondés y affirment en effet que les mesures de Pasqua sont « plutôt efficaces ». Encore une fumisterie statistique digne des ministères de la propagande, un avant goût de campagne électorale sur les thèmes sécuritaires chers à toute une classe politique Française.
Vous vous en doutez bien, en 1995 après les attentas du RER, de tels sondages étaient prohibés.
Le journaliste Franz-Olivier Giesbert du Figaro estime lui : « On ne peut qu'approuver la politique de M. Pasqua », n'hésitant pas bien sûr à agiter le spectre d'un « exode » massif d'Algériens vers la France en cas de victoire « intégriste » à Alger.
La veille de l'audience, 20 personnes sont expulsées au Burkina Faso
Le mot était lâché « qu'on en finisse avec eux ! », et Pasqua commençait à sentir le vent tourner, en effet des journaux comme Libération et Le Monde – notamment – commencent à émettre quelques doutes. Critiqué pour sa campagne massive de contrôles d'identité, qui touche moins les « terroristes » que les sans-papiers, M. Pasqua reconnaît qu'il ne vise « pas particulièrement les milieux intégristes islamistes », mais que, « si on va pas à la pêche, on ne prend pas de poissons » (RTL, 10 août).
Détruire des vies n'est qu'une partie de pèche pour ce monsieur !
Les avocats des internés assignent en référé le ministre de l'intérieur et le préfet de l'Aisne.
Le 31 août, la veille de l'audience prévue pour statuer sur la légalité de l'assignation, vingt personnes parmi les vingt six qui se trouvaient à Folembray sont embarquées dans un avion militaire de Reims et expulsées en urgence absolue au Burkina Faso.
Les six autres furent assignées à résidence dans divers endroits de la France mais non expulsés.
Les hommes crient, ceux qui résistent sont menottés.
A l'époque, tout le monde approuve cette décision, le gouvernement, son ministre de la justice Méhaignerie et surtout la presse, rappelle Le Monde diplomatique (août 2004).
Me Simon Formen, fait partie de ces rares avocats qui s'étonnent d'un tel consensus et se demandent comment est ce qu'un ministre peut détenir arbitrairement des hommes qui ne sont poursuivis pour aucun délit.
Pourquoi une expulsion dans l'urgence à la veille du proces ?
L'expulsion n'a-t-elle pas evité a pasqua la censure judiciaire qui pesait sur lui ?
Plus tard on saura que les seules preuves que détenait Pasqua et qui n'auraient jamais pu peser devant un juge sont ces fameux « blancs » des renseignements généraux, des notes sans en-tête ni signature transmises aux tribunaux par le ministre de l'intérieur[5].
« Cela servira de leçon à ceux qui ne respectent pas les lois de la République et celles de l'hospitalité » Pasqua.
Enfin un peu de vérité ! Ainsi et partant d'une mesure censée protéger les Français, une réplique aux assassinats d'Alger, il se trahit et dévoile qu'il ne s'agit que d'une leçon, d'une expédition punitive adressée à tous les étrangers.
Selon la logique de la chasse aux sorcières, nul besoin de s'encombrer de quelque cadre juridique que ce soit, lorsque le mot «Islamiste» est lâché.
La justice n'a jamais établi de culpabilité et à ce jour, aucune poursuite pénale n'a été lancée contre les internés de Folembray.
Pourtant depuis bientôt seize ans, six parmi les expulsés sont toujours bloqués au Burkina, il s'agit de :
Ahmed Simozrag
Naâmi Soufiane
Mechkour Abdelkader
Saker Omar
DOUMI Mohamed
Chellah Mohamed (ressortissant Marocain)
Me Ahmed Simozrag est le seul qui continue de subir une surveillance permanente assurée par des gardes qui ne le quittent jamais, et ce depuis seize ans. Alors que pendant la première année tous les expulsés étaient surveillés.
Ces six qui réclamant que justice soit faite et qui refusent de quitter le Burkina par la petite porte ou par de faux papiers, demandent à réintégrer la France où ils ont laissé femmes et enfants.
Pour le moment ils sont toujours assignés à résidence, loin de tout et oubliés de tous.
Ils ont créé un site « folembray.org », reçu plusieurs journalistes, écrit à toutes les institutions sans succès.
En sacrifiant ce qui ne représentait aux yeux de la majorité que quelques familles d'immigrés (islamistes de surcroît) et accessoirement le droit et les principes fondateurs de la république, personne ne se doutait que des années plus tard, les principaux acteurs de ce sinistre show, de Méhaignerie le garde des sceaux qui a laissé faire jusqu'aux barbouzes de la Françafrique, les amis de nos généraux et de toutes les dictatures africaines, tous allaient se retrouver devant des juges pour des affaires scabreuses de malversations, de détournements et de financements occultes, de corruption active d'agents publics étrangers, d'abus de biens sociaux et de trafic d'influence aggravé, la plus médiatisée fût bien sûr l'Angola Gate[6] (une affaire de vente d'armes, activité qui ne s'apparente bien sûr pas au terrorisme).
.
Inutile de revenir sur le bras droit de Pasqua à l'époque, Marchiani condamné dans l'affaire de l'Angola gate et gracié par Sarkozy, pour bonne conduite, il suffit juste que je vous parle d'un autre ami de l'ex ministre de l'intérieur et que nous avons appris à connaître ici, en Algérie, j'ai cité Pierre Falcone, principal acteur en tant que directeur de la société de vente des armes, il suffit ensuite de vous rappeler le rôle de Marchiani dans l'affaire des moines de Thiberhines et la boucle sera bouclée.
Ainsi qu'il s'agisse de Me Mecili ou de Me Simozrag, les mécanismes qui régissent les opposants et les intérêts Franco-Algériens auront toujours la primauté sur tous les droits.
Je conclurai par cette phrase de toujours Pasqua :
« La démocratie s'arrête là où commence l'intérêt de l'Etat »
Et quand les intérêts de l'Etat se confondent avec ceux des clans mafieux, je vous laisse imaginer la suite.
Dans cette machine infernale de la politique parallèle et de l'inconstitutionnalité, tous les crimes restent permis.
La responsabilité de tous les clercs doit être engagée pour dire haut et fort que les déportés de Folembray sont d'abord les sacrifiés du déni de droit.
Folembray, puis Guantanamo et quoi d'autres demain ? Personne ne pourra dire, je ne savais pas.
Zineb Azouz,
Le 26 Juin 2010
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[1] Le département de l'Aisne a cette particularité d'avoir pour préfet, depuis mars 1994, M. Jean-Marc Sauvé, ancien directeur des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l'intérieur (1988-1994). En mai 1995, il sera nommé secrétaire général du gouvernement.
[2] Le Quotidien de Paris, 25 septembre 1991
[3] http://www.algeria-watch.org/fr/article/pol/france/folembray_camp.htm
[4] Journaliste, auteur de L'islam imaginaire – La construction médiatique de l'islamophobie en France, 1975-2005, La Découverte, Paris, 2007-quand l'islamisme devient spectacle, Le monde Diplomatique 2004..
[5] Lors du procès en 2000, le juge Roger Le Loire évoquera « une construction de preuves pure et simple » et précisera que « les autorités policières avaient pour seul impératif de faire déférer (…) le chef du FIS en France pour donner un caractère de réussite à l'opération coup de poing “Chrysanthème” ».
[6] Jusque là il bénéficiait de l'immunité sénatoriale, Affaire du trafic d'armes vers l'Angola, · Affaire de la Sofremi, Affaire du casino d'Annemasse, · Affaire du déménagement du siège d'Alsthom, Affaire de la Fondation Hamon (mis en examen le 23 mai 2006). Charles Pasqua a été condamné le 27 Octobre 2009 à 1 an de prison ferme


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