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Faux billets en circulation en Algérie Psychose et inquiétude chez les citoyens
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 24 - 11 - 2010

Les Algériens sont désorientés. Le phénomène des faux billets de 1000 DA inquiète à la fois les citoyens, les commerçants et même ceux qui activent sur le marché parallèle de la devise.
C'est une véritable catastrophe nationale. Personne ne fait plus confiance à personne. Le doute et la suspicion s'installent au sein de la population. Tout le monde a peur de l'arnaque. Et cela est perceptible dans les comportements des gens.
Le problème est aujourd'hui un sujet de discussion dans les quartiers et les marchés populaires. Nous l'avons constaté lors d'une tournée dans certains quartiers de la capitale. «Oui j'ai lu ça dans les journaux. On ne sait plus comment distinguer le bon billet du faux. Sincèrement, je suis inquiet», affirme Hamid, la cinquantaine, que nous avons rencontré, hier, au marché des fruits et légumes de Meissonnier, à Alger.
Comme lui, de nombreux citoyens manquent d'outils et d'information leur permettant d'éviter l'arnaque. «Dès que tu donnes un billet de 1000 DA à un commerçant, son comportement change. Il commence par le tâter et vérifier la texture du papier avant de le mettre dans son coffre. Si, par malheur, le billet que tu lui donnes est neuf, il fait tout pour le refuser. Il commence par chercher dans ses tiroirs avant de prétexter un manque de monnaie pour te rendre le billet», explique un autre citoyen.
La psychose est générale. Les commerçants ne font pas confiance aux clients. Ils sont toujours sur leurs gardes. «Je reste toujours vigilant. Je reçois beaucoup de clients et je suis donc exposé à l'arnaque. Je ne fait confiance qu'aux personnes que je connais», explique le propriétaire d'une boutique d'alimentation générale à Alger-Centre. Comment pouvez-vous vérifier si le billet est vrai ou faux ? Le commerçant est incapable de répondre. «A chaque fois que je doute d'un billet, je le rend à son propriétaire. Même si ce geste risque de froisser le client. Ça m'est égal», lance-t-il.
Même crainte chez les responsables des commerces parallèles de la devise d'Alger. Ils ont plus de contacts avec l'argent, mais ils ne savent plus comment distinguer le bon grain de l'ivraie. En abordant avec eux le sujet des faux billets, ils se sentent accusés dans un premier temps : «Hna khatina ya kho ! (Nous n'avons aucun lien avec cela mon frère)», déclare un jeune revendeur de devises, qui tient également un commerce de vêtements et chaussures au cœur d'Alger (place Audin). Croyant que nous sommes venus échanger de la devise, il nous invite dans son arrière-boutique. Mais dès que nous lui demandons son avis sur notre sujet, le jeune se met sur la défensive : «Je ne sais rien. J'ai lu ça, mais je ne peux rien te dire. D'ailleurs je ne fais que remplacer mon frère qui est parti prendre un café.» Dans une boutique mitoyenne, deux jeunes acceptent de parler après un moment d'hésitation. «C'est clair que le phénomène fait peur. Mais, ce n'est pas à nous de le régler. Les faux billets existent même dans les banques paraît-il», tonne notre interlocuteur.
Son collègue estime qu'il est capable de reconnaître le vrai du faux billet : «Dès que je touche le billet, je sais si c'est un vrai. Je regarde également le filigrane à la lumière, je vérifie le numéro de série et je touche également du pouce le fil de sécurité. Je pense que le faux billet est facile à reconnaître…».
Madjid Makedhi
Faux billets en circulation en Algérie
Les banques en alerte maximum
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le 24.11.10 | 03h00 Réagissez
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C'est l'alerte, dans le milieu bancaire ! Les banques de la place décrètent la vigilance «maximale» après la résurgence de fausse monnaie. La Banque d'Algérie, la plus haute autorité monétaire du pays, a dépêché ses spécialistes sur le terrain afin d'enquêter sur la situation au niveau des banques et les moyens mis en place en guise de parade à ce phénomène.
Ainsi se caractérisait hier la situation financière sur la place d'Alger. «Un billet de plus est un risque. Une monnaie fausse est une excroissance pour l'économie. Le risque ambiant existe au niveau de toutes les économies», commente Abderrahmane Benkhalfa, délégué général de l'Association des banques
et des établissements financiers (ABEF), contacté hier par nos soins.
Dans la foulée, le chef de file des banquiers nous a indiqué que des dispositions ont été prises au niveau des banques en vue de traiter «cette tumeur». Primo, «la gestion physique qui s'opère sur les billets a été renforcée et la vigilance a été doublée au niveau de toutes les institutions financières». Secundo, le niveau de vigilance, qui vient d'être hissé à son plus haut niveau, a été élargi à toutes les 1500 agences bancaires réparties sur le territoire national. «Les milliards de dinars qui sont ramassés quotidiennement par les banques sont traités, authentifiés et épurés. Les faux billets, qui rentrent donc dans le circuit bancaire, sont rapidement détectés et signalés», nous explique également M. Benkhalfa. Car les banques disposent, d'après le même responsable, de détecteurs sophistiqués de défauts sur les billets. Cette logistique «effectue également un emmagasinage et l'enregistrement de tous les défauts».
Quant aux faux billets qui circulent en dehors du circuit bancaire, il ne s'agit donc que «de la pollution externe, mais qui représente tout de même un risque pour l'économie», estime la même source. Ceci étant, poursuit notre interlocuteur, «nous ne serons à l'abri de ces pratiques que si les flux qui sont en circulation dans le marché informel ne sont pas thésaurisés dans le circuit bancaire». Autrement dit, si l'argent liquide passe par les banques, le risque tend vers le palier inférieur. C'est-à-dire que le risque de fraude et de trafic s'affaiblit, si l'on tient compte des explications fournies par M. Benkhalfa. Ce dernier estime sur la lancée que le décret exécutif fixant le seuil applicable aux opérations devant être effectuées par les moyens de paiement à travers les circuits bancaires et financiers est de nature à affaiblir davantage ce fléau de la fausse monnaie. L'article 2 du décret en question stipule que tout paiement qui excède la somme de 500 000 DA doit être effectué par les moyens de paiement suivants : chèque, virement, carte de paiement, prélèvement, lettre de change, billet à ordre et tout autre moyen de paiement scriptural. Cette obligation s'applique également aux opérations de paiement partiel d'une même dette volontairement fractionnée et dont le montant global est supérieur à 500 000 DA. Ce décret entrera en vigueur le 31 mars 2011.
La plus haute autorité monétaire du pays s'est, elle aussi, saisie de cette affaire, notamment après la détection de plusieurs faux billets au niveau des banques. Les enquêteurs de la Banque d'Algérie sillonnaient hier la place financière afin de mieux cerner la problématique et prendre les décisions appropriées, a-t-on appris de sources proches de l'institution de Mohamed Laksaci. Une réunion s'est tenue hier au niveau de cette institution consacrée aux derniers développements de cette affaire et à d'autres liés à la circulation de la monnaie fiduciaire, nous a-t-on indiqué également. Récemment, une liasse de faux billets d'une valeur de 100 000 DA en coupures de 1000 DA a été détectée au niveau d'une agence de BNP Paribas de Annaba. Peu avant cette découverte, les services de sécurité avaient mis la main sur un autre réseau activant, cette fois, à l'ouest du pays, plus précisément à Mostaganem.
Ce réseau, qui aurait des ramifications avec plusieurs autres cellules de faux-monnayeurs en Europe, aurait introduit et probablement commercialisé pas moins de 40 millions d'euros, soit l'équivalent de 5 milliards de dinars (500 milliards de centimes).
La situation s'avère grave. D'où l'alerte donnée au niveau des banques et des institutions financières. La première alerte a été donnée à la fin de l'année écoulée, lorsque les services de la police judiciaire française avaient réussi à démanteler deux réseaux de fabrication de faux dinars algériens à Lyon et à Marseille. Le premier réseau avait écoulé au moins 200 000 billets de 1000 DA, soit près de 2 millions d'euros.
C'est dire que la situation est décidément inquiétante pour l'Algérie.
Ali Titouche


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