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Wikileaks suscite des alternatives démocratiques
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 21 - 12 - 2010

Les révélations lancées par le site Wikileaks favorisent la formation d'alternatives démocratiques dans les pays du Maghreb. Les scandales de corruption évoqués et les natures politiques des gouvernements en Afrique du Nord pourraient servir de déclencheur pour l'unification des mouvements démocratiques contre des régimes dictatoriaux ou corrompus.
Encore une fois, depuis la réunion de San Egidio à Rome dans le milieu des années 90, des courants politiques de diverses tendances, républicains laïcs, sociaux démocrates, gauchistes et islamistes, se sont retrouvés dans un forum de discussion publique qui s'est tenue à Paris, en France. Un ancien Ministre, des Cadres supérieurs et des membres de partis politiques qui activent en Algérie, y étaient présents à titre personnel.
La réunion organisée par le journal en ligne Le Quotidien d'Algérie, le Maghrebin et Hchicha.net, a été retransmise en direct par une chaîne de cyber-télévision d'audience grandissante. Ainsi , des représentants de divers courants ont discuté de la possibilité d'une alternative démocratique au régime d'Alger. Tous les courants de pensée ont pu s'exprimer, en toute démocratie.
Il faut relever que ces dynamiques, qui impulsent la réunion de forces de l'opposition démocratique ont augmenté d'intensité avec les révélations faites par le site Wikileaks sur la corruption en Algérie, notamment celles qui concernent les plus hauts échelons de l'Etat, les frères du président Abdelaziz Bouteflika et des cercles militaires.
En de précédentes occasions, des rencontres ont eu lieu entre des membres des différents courants de l'opposition à Paris, à Genève et à Londres. Mais c'est la première fois que ce genre de rencontres est ouvert au public, sans aucune restriction, avec un débat retransmis en direct.
Cette nouvelle étape dans la formation d'un changement démocratique en Algérie, coïncide avec les initiatives d'opposants militaires, qui ont lancé des appels aux membres des Forces armées et qui ont pris des contacts récents avec les dirigeants des diverses factions politiques.
Le général Mohamed Mediene , alias Tawfik, qui dirige depuis 20 années les services de renseignement militaire(DRS), véritable moteur du pouvoir en Algérie, a tenu des réunions avec plusieurs dirigeants du pays pour explorer les possibilités d'une alternance au pouvoir « , selon la prépondérance des règles en vigueur du système. » selon ses propres déclarations reprises par un câble wikileaks. Le général en a parlé à Saïd Saadi, leader du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) ainsi qu'avec les dirigeants du Mouvement social pour la paix (MSP-Hamas) et En Nahda, deux formations islamistes modérés dans le Parlement d'Alger .
Toutefois, ces mouvements ne correspondent ni à l'ensemble de l'opposition, ni ne représentent tous les courants politiques.
C'est ainsi que le commandement militaire a envoyé plusieurs officiers supérieurs dans une capitale européenne pour rencontrer les dirigeants de l'ex-FIS et d'autres représentants de l'opposition démocratique, comme nous l'ont confirmé des sources de l'opposition algérienne.
Au sein des forces armées et de leurs services de renseignement, se développe une préoccupation croissante au sujet du l'avenir du pays, à court terme, compte tenu de la mauvaise santé du président Bouteflika et le niveau élevé de corruption dans l'appareil due l'Etat, comme en témoignent les câbles envoyés par l'ambassadeur américain à Alger et ses principaux conseillers au Département d'Etat.
Unité démocratique
Un phénomène similaire se déroule à Tunis, où les différents volets de l'opposition recherchent un accord pour faire face à la stagnation induite par la police du régime et la corruption aux plus en plus hauts échelons du pouvoir.
Les révélations de Wikileaks ont convaincu de nombreux secteurs démocratiques de se réunir pour trouver des alternatives.
Dans une capitale européenne aura bientôt une réunion de représentants du mouvement tunisien Ennahda, dont le chef Rachid Ghanuchi en exil à Londres, avec des membres de formations d'opposition comme le Conseil national pour les libertés (CNL) que dirige le Docteur Marzouki.
Dans cette opposition intransigeante se trouvent en dehors de la CNL, le Parti communiste ouvrier de Tunisie, le Congrès pour la République, et plusieurs associations pour la protection des libertés.
Cependant, la nouveauté réside dans le fait que d'autres mouvements plus modérés, certains d'entre eux légalisés en Tunisie et ayant une représentation parlementaire, comme Tajdid, le Parti démocrate-progressiste ou le Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés, commencent à tenir les mêmes discours que l'opposition radicale.
Le niveau de corruption qui affecte les sommets de l'Etat et la crise économique ont altéré le modèle social dont la Tunisie s'est vantée pendant des années, ne laissant place qu'à une profonde désillusion, pour les réformistes sincères.
Si au sein du mouvement islamiste Ennahda, la tendance est plutôt modérée, autour de la Marzouki l'electron libre de opposition intransigeante a déclaré: «Je suis en faveur d'une rupture radicale avec le système. Nous avons besoin d'une révolution en Tunisie , une remise en cause du régime. Ce qui ne peut être obtenu avec une manifestation pacifique mais une position radicale »
Le Docteur Marzouki, rejoint les leaders les plus modérés parmi les islamistes d'Ennahda, qui ont déclaré qu'ils ne veulent pas répéter les erreurs du passé: « Ennahda est le mouvement qui a plus de capacité de se déplacer et de circuler dans le pays, et ne veulent pas pousser régime à ses derniers retranchements, qui recourra à la répression de nos militants comme dans les années 90. Ennahda prend en charge un large front du changement démocratique, ouvert à la possibilité de se présenter aux élections politiques en Tunisie. Nous savons que le régime ne le permettra pas. Mais si nous accepterons de nous soumettre au dispositif électoral du régime, il serait disposé plus disposé à permettre à nos candidatures de s'exprimer. »
Quoi qu'il en soit, l'opposition tunisienne est consciente de sa faiblesse, parce que divisée, et déstabilisée par l'omniprésence de l'appareil policier du régime.
Mais des fissures ont commencé à lézarder le régime.
Les quatre ans avant que de nouvelles élections présidentielles soient organisées, par le clan du Président Zine El Abidine Ben Ali , ne feront qu'accentuer les divergences sur la portée et les modalités de « refonte » constitutionnelle nécessaire pour l'actuel chef d'Etat pour se faire réélire .
En 2014, Ben Ali aura 78 ans, et la Constitution fixe l'âge maximum à 75 ans.
Bien que la nécessité de réviser la Constitution semble être d'ores et déjà décidée, il reste à fixer la durée du mandat.
Le ministre Abdelaziz Ben Dhia conseiller présidentiel a été en faveur du maintien des cinq ans la période en cours, tandis que l'étoile montante et conseiller politique, M. Abdelwaheb Abdallah, un allié du clan présidentiel et de l'épouse du président, propose de le prolonger à sept ans, et en cas d'empêchement en cours de mandat, de former un conseil de transition.
Les rumeurs sur une éventuelle incapacité à exercer le pouvoir par le président , une répétition du scénario Bourguiba, avec le consentement des médecins , est une rumeur qui circule allègrement. Le palais de Carthage a envoyé une note aux gestionnaires des médias officiels, à la presse, à la radio et à la télévision, à « présenter régulièrement l'image d'un président en très bonne santé et à réduire celle de Leila Ben Ali dans la couverture de ses éditions.
Jusqu'à présent, l'épouse du Président a de tout temps occupé une place importante dans le secteur de l'audiovisuel et l'information quotidienne.
Il semble que l'attention de l'opinion doive se focaliser davantage sur celle du Président lui-même. Ce qui attise les rumeurs sur une succession à court terme.
Pedro Canales. Rabat
(Traduit et mis à jour par DB)


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