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La révolution libyenne va-t-elle parvenir à former un vrai Etat ?
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 20 - 12 - 2011

Des récentes révolutions en Afrique du Nord, la révolution libyenne continue encore d'alimenter des craintes. Un des spécialistes de la géopolitique, Samir Amin, considère que « la désintégration de la Libye sur le modèle de la Somalie est possible ». Dans une contribution au magazine « Afrique Asie », il affirme que la structure du pouvoir libyen n'était pas comparable à celle de la Tunisie ou de l'Egypte. Ainsi, si les manifestants avaient réussi à détruire les systèmes dans leurs pays respectifs, il n'en fut pas de même en Libye. « Kadhafi n'a jamais été qu'un polichinelle dont le vide de la pensée trouve son reflet dans son fameux livre vert. Opérant dans une société archaïque, Kadhafi pouvait se permettre de tenir des discours successifs –sans grande portée réelle –« nationalistes et socialistes » puis se rallier le lendemain au libéralisme. » Du coup, étant donné que le régime se reposait sur un l'homme fort du moment, en plus de sa versatilité, la société libyenne est devenue anarchique.
Cependant, bien que la révolte du 17 février ait été plus que légitime, le nouveau régime, incarné notamment par le Conseil national de transition (CNT), n'est pas pour autant rassurant. Pour étayer son analyse, Samir Amin écrit : « On ne sait pas réellement qui sont les membres du Conseil national de transition de Benghazi. Le président du conseil national de transition n'est autre que Moustapha Abdeljalil, le président de la cour d'appel de Libye qui confirma la condamnation à mort de cinq infirmières bulgares. Il fut récompensé et nommé ministre de la Justice en 2007, poste qu'il conserva jusqu'en février 2011. » Malgré les réticences du gouvernement bulgare, refusant carrément de le reconnaitre, les chancelleries occidentales se sont précipitées à reconnaitre le nouveau Conseil.
Par ailleurs, dès les premiers jours de la révolte, l'opposition n'a pas hésité à utiliser les armes. En ce sens, cette révolte est différente de celles des pays voisins, la Tunisie et l'Egypte. « Cette révolte armée a par ailleurs appelé immédiatement l'OTAN à son secours. L'occasion était alors donnée pour une intervention militaire des puissances impérialistes », écrit, pour sa part, Samir Amin. Or, l'intervention d'une puissance impérialiste ne sert pas à renforcer les institutions démocratiques du pays. On l'a vu en Irak avec l'intervention américaine. Le but de ces puissances n'est autre que l'exploitation des richesses de ces pays. Et la Libye ne dérogera pas à la règle. D'ailleurs, dans cette intervention de l'OTAN, les pilonnages ont-ils épargné les civils ? Car, rappelons-nous, cette intervention avait pour seul but de protéger les civils.
Tout compte fait, cette aide sera chèrement facturée à la Libye. À moins que les crédules puissent croire que les Occidentaux n'attendent pas le retour d'ascenseur. Pour Samir Amin, l'enjeu principal, bien qu'il ne soit pas le seul, reste le pétrole. Il écrit à ce propos : « Certes, les compagnies occidentales contrôlaient déjà le pétrole libyen depuis le ralliement de Kadhafi au « libéralisme ». Mais, avec Kadhafi, on n'est jamais sûr de rien. Et s'il retournait sa veste et introduisait demain dans son jeu les Chinois ou les Indiens. » Partant, en soutenant le CNT, ces puissances sont sures d'avoir leur part du gâteau. D'ailleurs, n'a-t-on pas entendu à plusieurs reprises le partage de la Libye entre les grandes compagnies impérialistes ?
D'une façon générale, bien plus que les intérêts économiques, le contrôle militaire de la région est également une priorité. À ce propos, certains avancent l'idée du transfert de l'Africom, situé à Stuttgart, vers l'Afrique. Ce dispositif va permettre une intervention rapide en cas de conflit dans la région. Cela va renforcer le contrôle de l'Egypte, un voisin d'Israël. En somme, en acceptant l'aide militaire, les insurgés libyens, bien que leur courage ne doive pas être mis en cause, hypothèquent, d'une certaine façon, leur souveraineté. De toute façon, pour l'heure, ces inquiétudes ne sont pas encore mises en œuvre. Mais les dirigeants du CNT seraient-ils capables de s'y opposer à ceux qui les ont faits maitres de la nouvelle Libye ?


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