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Algérie : Un Etat momifié.
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 01 - 09 - 2013

Dans la foulée de l'infâme désignation d'un truand délinquant, à la tête du FLN, et de l'indignation généralisée que cette désignation a soulevée dans l'opinion algérienne, force est de constater que malgré des moments de découragement amers, et plus que tout autre indicateur, cette indignation générale des algériens de tous bords politiques, constitue de mon point de vue la meilleure preuve que le régime illégitime, criminel et corrompu en place, est loin d'avoir gagné la partie contre la conscience citoyenne du peuple algérien, dans sa grande majorité.
En fait, l'un des problèmes cruciaux de nos sociétés musulmanes, en particulier dans la sphère de nos sociétés maghrébines, c'est la défaillance, sinon l'échec, de la société civile – considérée comme un échantillon de la société globale – dans son rôle de relai de transmission et de diffusion, entre les élites du peuple et les bases populaires : les élites proposant des analyses et des options de revendications ou d'actions ; et les bases populaires acquiesçant à ces analyses et à ces options ou les contestant.
D'autant plus qu'aujourd'hui, à l'heure de la communication électronique et des réseaux sociaux, on ne peut plus continuer à incriminer la mainmise – même si elle est réelle au demeurant – des pouvoirs en place sur la quasi-totalité des différents supports médiatiques.
Il faudra juste surmonter certaines questions techniques et organisationnelles ; comme par exemple la question de langue, en privilégiant autant que faire se peut, l'usage de la langue arabe – et pourquoi pas la langue amazighe ? – qui sont accessibles au plus grand nombre, avant le français, puis l'anglais ; les différents dédiés à la politique nationale pourraient par exemple sélectionner les messages (articles, commentaires, appels, pétitions,...etc.) les plus importants pour les traduire, à l'usage des monolingues. A cet égard, une cellule de quelques citoyens et citoyennes volontaires pour de telles traductions, serait la bienvenue dans ces sites.
Pour revenir au problème national qu'est la quasi vacance actuelle du pouvoir au sommet de l'Etat algérien, un préalable s'impose, celui d'un nécessaire moratoire à observer par tous sur les analyses redondantes d'une situation sociopolitique et économique manifestement catastrophique de notre pays et dont les responsables sont connus surabondamment. Une situation qui requiert l'action de tous et non les analyses des uns et des autres. Tout le monde est désormais d'accord sur les responsabilités historiques – bien qu'à des degrés divers – des responsables politiques qui se sont succédés depuis 1962 au sommet de l'Etat et des différentes Institutions qui le composent en commettant non seulement des fautes politiques, mais parfois de véritables crimes.
Aujourd'hui, la plupart d'entre ces responsables sont morts et relèvent donc du jugement de l'Histoire; et en tout cas, du jugement du Juge Suprême. Ceux qui sont encore en vie, sont biologiquement disqualifiés pour prétendre désormais, exercer la moindre fonction politique. Cette remarque inclut bien évidemment le Chef de l'Etat actuel, M. Bouteflika, un homme aujourd'hui gravement diminué physiquement et moralement discrédité, mais dont le clan mafieux, corrompu et anti national, avec à sa tête son frère Saïd, s'acharne désespérément – y compris par la corruption, la menace ou le terrorisme politique – à obtenir un 4ème mandat !!!
Oui, vous avez bien lu : 4ème mandat... Parce que, dans ce milieu d'individus voraces et pourris, sans foi ni loi, insensibles à toute valeur morale, la honte, la pudeur, la crainte du ridicule, ça ne fait pas partie de leurs concepts, de leur culture, de leur langage...
Ajoutez à cela la peur morbide qu'ils éprouvent à l'idée de perdre leurs privilèges, leurs immunités, leurs protections, en perdant le pouvoir et l'impunité qui va avec, c'est-à-dire en se faisant rattraper par leurs crimes, leurs détournements, leurs prévarications. En se retrouvant du jour au lendemain, face à ces mêmes magistrats qui, hier, leur obéissaient sur un claquement de doigts, sur un coup de téléphone, mais qui demain, auront d'autres maîtres à servir... Parce que c'est hélas la règle du jeu dans nos pays. Parce que c'est le tribut que paie un pouvoir judiciaire – nominalement indépendant – mais qui s'est laissé dominer, voire quasiment domestiquer par un Exécutif régalien qui sait manier les promotions des uns, les convoitises des autres et la corruption de tous.
C'est dans un tel cloaque politiquement sulfureux et moralement nauséabond, que se meuvent les protagonistes qui se partagent aujourd'hui le pouvoir en Algérie :
- le clan des généraux putschistes cherchant coûte que coûte à enterrer définitivement, toute éventualité de poursuite et de condamnation par devant un TPI ad hoc, pour les crimes imprescriptibles qu'ils ont commis contre le peuple algérien durant la « décennie noire »;
- le clan des Bouteflika, cherchant coûte que coûte à échapper aux responsabilités pénales encourues par la majorité des barons du clan, en vertu des détournements qu'ils ont perpétrés les uns et les autres durant de longues années et portant sur des sommes colossales.
Et c'est à l'aune de ce constat que les citoyens et les citoyennes devraient appréhender et analyser l'équation posée par ce « partenariat du diable » où chacun des deux clans cherche à faire couler l'autre, sans jamais prendre le moindre risque de se faire entrainer avec lui par le fond !
Nous tenons ici une explication plausible, parmi d'autres explications connexes, à cette situation d' »Etat momifié » dans laquelle notre pays semble avoir été plongé par accord tacite entre les partenaires criminels – civils et militaires confondus – qui se trouvent au sommet du pouvoir. En faisant montre comme d'habitude, d'un mépris criminel à l'égard des intérêts supérieurs du peuple et de la nation algériens, aussi longtemps que ce statut quo mortifère continue de servir leur propre cause.
En d'autres termes, il y va de la responsabilité de toutes les consciences vives de ce pays – hommes et femmes de toutes générations, élites et citoyens de base, civils et militaires de tous grades, cadres supérieurs et simples fonctionnaires, acteurs publics ou acteurs privés – et quelles que soient leurs convictions religieuses, leurs idéologies, leurs chapelles politiques,...etc. de s'unir autour du SEUL IMPERATIF qui doit compter : Sauver l'indépendance et les intérêts de notre pays, aujourd'hui gravement menacés par la guerre des clans qui se déroule au sommet d'un pouvoir indigne, déliquescent, hors de contrôle et capable de tout pour sauver leurs propres intérêts et leur propre sécurité. Y compris le sacrifice du pays, de ses hommes et de ses ressources, sur l'autel de leurs protecteurs occidentaux.


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