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Ce qui m'indigne et me suffoque
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 22 - 12 - 2013

Ce qui me suffoque n'est pas tant les boutades du Président Français, même celles qu'il a subitement décidé de raconter à propos de l'Algérie, l'homme qu'un de ses actuels lieutenants avait jadis qualifié de «fraise des bois » est réputé pour son humour «débordant» qu'il n'arrive plus à contenir. D'autres, avant lui, auront fait pire comme ce bras d'honneur d'un ancien ministre français, auquel nous avons, comme beaucoup d'autres, répondu dans un de nos écrits(1). Ce qui m'indigne n'est pas que ces propos aient été exprimés devant un auditoire composé de membres du CRIF, véritables inspirateurs de la politique étrangère de l'hexagone et vis-à-vis desquels l'homme n'a jamais caché son attachement et qu'il est de surcroît libre de recevoir. Ce qui m'attriste n'est pas que le ministre français des affaires étrangères ait décidé, sous d'infinis prétextes, de ne pas venir à Alger et de faire l'impasse sur le déplacement de son premier ministre dans notre pays et d'enfreindre les usages diplomatiques et les convenances, obligeant son homologue algérien à avoir comme interlocuteur, à l'occasion de cette visite, le ministre français de l'intérieur pour parler peut-être de politique étrangère. Ce qui me rend malade n'est pas que l'un de nos ministres en déplacement à Paris soit reçu à sa descente d'avion non pas par son vis-à-vis français mais par son chef du protocole. Ce qui m'irrite n'est pas non plus l'activisme des nostalgiques de l'Algérie française qui s'agitent depuis plus de cinquante ans, l'Algérie est une ancienne aventure à laquelle il est très difficile de renoncer. Ce qui m'horrifie non plus n'est pas de pas comprendre quel lien aurait «ce coup de canif aux bons usages diplomatiques » du Président Français, qui n'est pas fortuit, avec la visite de son premier ministre à Alger, reparti sans que l'on sache quels auront été les résultats de ce voyage. Mais ce qui me suffoque, m'indigne, m'attriste, me rend malade, m'irrite et m'horrifie est que certains puissent continuer de croire, à Alger, que plus de cinquante ans après le martyr de Larbi BenM'hidi et de Ali Boumendjel, les conditions soient enfin réunies pour qu'une relation équitable et apaisée soit enfin possible avec la France, du moins avec celle qu'incarnent ses représentants officiels. C'est de voir que chaque jour que Dieu fait, à Alger, des personnes attendre que de l'autre coté de la Méditerranée se produisent un sourire miraculeux, un geste affectueux, une bienséance, un chuchotement qui puissent être interprétés comme une onction, un acquiescement, un encouragement à continuer de persévérer dans nos erreurs et notre charivari, de dilapider sans retenue notre richesse nationale, de cultiver notre égo, de récuser les aspirations légitimes de notre peuple à la justice et à la liberté et d'aller toujours droit dans le mur. Et de ne pas comprendre enfin, une fois pour toutes, que seuls au monde nous serons soit les artisans de notre émergence où soit les instigateurs de notre perte !
(1) Paroles, indélicatesses et inéluctable déclin.

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