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Ces « néo pieds-noirs » qui s'ignorent
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 09 - 12 - 2014


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Imperceptiblement ils ont gagné la marge, un peu poussés par les incompréhensions qui les frappent, un peu d'eux-mêmes. Sans croire, pendant longtemps, ce qui leur arrivait. Au départ, ce qu'ils voyaient du pays les faisaient ricaner et ne pas réaliser que l'Algérie se faisait, en bien ou en mal, sa propre raison. Leurs lieux de vie se modifiaient, devenaient méconnaissables. De plus, les bigots se multipliaient. Bigots ou intégristes, tous en un. La nuance les fatigue et le raccourci de l'indistinction est plus confortable. Sur leurs vies, sur leurs libertés, le résultat est pareil.
Doucement, ils se font une raison. Ils doivent soit fuir, soit s'enfermer dans un exil intérieur. Ils ont choisi, pour la plupart, de s'enfermer. Ils sont devenus observateurs, presque étrangers, si ce n'étaient ce faciès et cette identité qu'ils traînent, désormais, malgré eux. Ils n'ont pas de pays à eux tous seuls et ailleurs ils ne peuvent avoir ce qu'ils veulent, surtout pas le statut intimement revendiqué. Ils ne peuvent pas avoir l'Algérie sans son peuple. Un peuple auquel ils ne veulent pas ressembler et qui persiste à ne pas leur ressembler.
Certains les appellent les « néo pieds-noirs » ou « pieds-noirs indigènes », en référence à quelques uns d'entre eux qui n'hésitent plus à se plaindre aux colonialistes d'hier et à les regretter. Pour ne pas se tromper, il ne s'agit pas des « harkis intellectuels » désignés, à un moment donné, par les Frères du temps de la lutte entre la raison et la bêtise. Il s'agit d'un type d'individus émancipés des vicissitudes économiques, bien de leur personne, à tout point de vue, convaincus de leur intelligence supérieure, imbus des grandes idées universelles qu'ils pensent comprendre, plus ou moins familiers des centres du pouvoir et des coulisses où se règlent les affaires et candidats potentiels pour toute offre qui les feraient reconnaître.
Contre les idées reçues, il faut préciser qu'ils ne font pas de politique, même s'ils donnent l'impression d'en faire. Un ressentiment insoutenable contre ce qu'ils sont et qu'ils refusent d'être. Ils ne sont pas, en vérité, contre le pouvoir, le système ou le « régime » en place. L'équation est bien plus simple, ils sont contre tout ce qui n'est pas l'Algérie qu'ils ont dans la tête. Une Algérie qui leur aurait été laissée, en l'état, par les colons, qui aurait gardé les indigènes dans leurs douars, invisibles ou discrets en ville, et dans laquelle ils auraient toutes les latitudes. Les plus intellectuels, du lot, ont fini par trouver celui qui exprimait au mieux leurs désirs, ce dont ils sont incapables.
Ils ont déterré Albert Camus qui savait écrire et dire les choses en général et, par-dessus tout, savait décrire cette Algérie où n'apparaîtrait pas, aujourd'hui, ce peuple envahissant qui, non seulement, occupe l'espace mais impose son regard inquisiteur, parfois son diktat, du moins sa présence. On peut, à leur décharge, expliquer pourquoi ils ne sont plus qu'un concentré de haine à la recherche d'un déversoir. Seulement, on ne sait pas, s'ils arrivent à leurs fins, quelles solutions ils peuvent apporter à leur mal être. Changer le peuple ? Le repousser vers son bled et vers ses casbahs ? On voudrait bien voir comment, puisqu'ils ne le disent pas alors qu'ils devraient le dire maintenant. Cela pourrait aider, qui sait ? En attendant, ils ne sont plus de nulle part.


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