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Ce pourquoi l'Algérie n'est pas encore une démocratie.
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 17 - 01 - 2016

Même si la question paraît compliquée, la démonstration n'est pas pour autant difficile à faire. En effet, la condition sine qua non pour que l'Algérie se rapproche du modèle démocratique consiste à instaurer une culture de débat contradictoire et réunir les conditions nécessaires pour que l'alternance au pouvoir ne menace pas la stabilité des institutions.
Or, la polémique récente, enclenchée par Khaled Nezzar, démontre que la société n'est pas prête à accueillir un tel débat. D'ailleurs, le débat sur les questions douloureuses échappe entièrement au contrôle du peuple. Bien qu'on puisse commenter les déclarations des uns et des autres, personne ne sait comment le débat va évoluer, ni qui donne le ton et surtout à quel moment on siffle la fin de la récréation. Et pourtant, s'il y a une chose dont le pays a vraiment besoin, c'est de crever l'abcès.
De toute évidence, comme tous les pays qui ont vécu des périodes agitées de leur histoire, l'Algérie n'échappe pas à la règle. Et c'est justement là où intervient l'utilité du débat. Ainsi, pour ne pas tomber dans les erreurs du passé, les Algériens doivent savoir, par exemple, dans quelle condition a été sabordé le processus démocratique ?
De la même manière, une autre question aussi pertinente que la première doit se poser : pourquoi le pays qui a payé sa libération au prix du sang de ses meilleurs fils est spolié de sa victoire ? Bien évidemment, les tenants du régime vont assimiler toute quête de vérité à une entreprise de déstabilisation. Mais, si cette quête a pour but de connaître la vérité et ne s'accompagne d'aucune velléité de règlement de comptes, cela contribuera, au contraire, à réconcilier les Algériens avec leurs dirigeants et avec la politique.
Quoi qu'il en soit, la connaissance des faits marquants de notre histoire ne peut être qu'un atout. En effet, on ne peut pas remonter le temps jusqu'à 1962 pour empêcher les putschistes de prendre le pouvoir, mais une telle connaissance sensibilisera les Algériens sur les procédés à bannir en vue de parvenir au pouvoir. Pour cela, il faudrait que le débat soit encadré et ne débouche pas sur des dérapages.
En France, par exemple, lors des débats sur la déchéance de la nationalité pour les binationaux impliqués dans des actes terroristes, les spécialistes, invités sur les plateaux de télévision, expliquent que cette loi était en vigueur sous le régime de Vichy. Il parait que le général de Gaulle a même été déchu de sa nationalité. Et si on interroge les Français sur cette période, ils la qualifieront de la pire période de leur histoire. Mais, cela n'empêche pas le débat. Au contraire, en éclairant le citoyen sur les enjeux du moment, son choix ne peut-être qu'une adhésion au projet.
Or, en Algérie, ceux qui veillent à ce que la vérité ne voie pas le jour –il parait que les généraux Nezzar et Betchine sont sommés de se taire –protègent avant tout leurs postes. La seule fois où il devait y avoir une alternance en 1992 –cela dit, comme l'a démontré Lahouari Addi dans son livre « l'Algérie et la démocratie », le parti vainqueur ne remettait pas en cause le modèle, mais il voulait le supplanter –, il y a eu l'interruption du processus démocratique. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'avec ce coup de force disparaît tout l'espoir de toute alternance.
Quel est le bilan de ses 24 dernières années ? L'Algérie est évidemment passée par des moments difficiles, mais elle a connu une conjoncture financière très favorable. En 15 ans, sous la présidence de Bouteflika, l'Algérie a engrangé près de 1000M$. Hélas, une année après l'effondrement des prix du pétrole, les dirigeants recourent à l'austérité. Au lieu de rendre le tablier en avouant son échec, le régime se croit l'unique alternative. Et c'est justement cette conception du pouvoir qui est le véritable problème politique en Algérie.
Pour conclure, il va de soi que les sociétés démocratiques se jaugent à leur capacité à organiser le débat contradictoire. Au jour d'aujourd'hui, l'Algérie est loin de répondre à cette exigence démocratique. Pour corroborer cette thèse, il faut rappeler le climat dans lequel s'est déroulé le vote de la loi de finances 2016. En effet, l'opposition cherche par tous les moyens à empêcher le vote de la loi.
Or, dans un régime démocratique, la minorité d'aujourd'hui n'empêche pas, car il sait qu'elle pourra devenir la majorité de demain. Mais, étant donné que la majorité en Algérie est appelée à gouverner indéfiniment, l'opposition tente de sauver certains acquis en essayant de constituer un rempart contre une politique pénalisante pour les plus démunis.
Aït Benali Boubekeur


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