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Quel cap politique? Soyons réalistes, poursuivons le Hirak!
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 27 - 12 - 2019


Blog Politique Société / 27 Décembre, 2019
https://www.radiom.info/
Nadjib Belhimer
La rue n'a rien à concéder, le réalisme, c'est le hirak – Ph DJS
Il est dit, au nom du réalisme, que cette révolution pacifique a été une première vague de changement qui a réalisé des acquis et que d'autres vagues viendront pour réaliser d'autres gains. Et qu'à partir de ce postulat, nous devons accepter le fait accompli, c'est à dire tout ce que le pouvoir a imposé par la force malgré la poursuite des manifestations pacifiques depuis dix mois.
Le fait accompli, ce sont les élections imposées de force et par lesquelles Abdelmadjid Tebboune a été installé à la Présidence. Il est nécessaire de rappeler que ceux qui ont réduit les exigences du peuple à la tenue des élections ont multiplié les concessions; nous sommes ainsi passés de l'exigence de réunir les conditions d'une élection honnête à l'acceptation du dialogue version Karim Younès et de l'Autorité électorale de Charfi; puis des cinq candidats du régime contre lequel le peuple s'est révolté pour exiger le changement; ceux-là ont renoncé également à l'exigence du départ des trois « B » et se sont retrouvés avec Tebboune président.
Ces concessions, ce n'est pas la rue qui les a faites. La poursuite des manifestations est une expression claire du refus de la politique du fait accompli, un refus net de reconnaître la légitimité des effets de la mascarade électorale. Il y en a cependant qui appellent à plus de concessions au nom du « réalisme ». Nous ne savons d'ailleurs pas ce que possède la rue qui pourrait être concédé : manifester reste toujours interdit, les médias ne sont pas libres et les règles régissant l'activité politique n'ont pas changé. Mieux, ce sont les figures de l'ère Bouteflika qui tiennent les choses en main dans tous les domaines et à tous les niveaux.
Que veut dire dès lors faire des concessions dans ces conditions? Cela veut dire tout simplement cesser de manifester. C'est une priorité du pouvoir qui n'a pas changé du 22 février à ce jour. Cette demande est désormais prise en charge par certains au nom du « réalisme » et du gradualisme en focalisant sur un vague appel au dialogue et les appels à créer de nouveaux partis en prévision des élections législatives.
Que signifie la fin des manifestations pour le pouvoir? Cela signifie qu'il pourra reprendre du souffle et s'affairer à réorganiser les bases sociales du régime, à renouveler les réseaux sur lesquels il s'appuie et à recruter de nouveaux visages classés jeunes et imputés à la révolution pacifique.
Pourquoi de nouveaux partis ne pourront pas changer la cartographie politique? Pour une raison très simple: les règles du jeu n'ont pas changé. Ces règles sont basées sur l'infiltration de la police politique dans tous les partis, syndicats et associations et même sur la possibilité de les créer, comme cela est arrivé dans le passé. De quoi permettre au régime de se confectionner une nouvelle façade sans que les règles de la pratique politique en vigueur – qui n'existent pas dans la constitution – ne changent.
Ce qui accrédite ce scénario est l'insistance pour que le processus de changement commence par le haut plutôt que par les fondements. Imposer un président de la manière que nous avons vue permet de réduire les choses à une révision de la Constitution. Ce qui ne changera rien à l'ordre des choses, comme le prouvent les précédentes révisions constitutionnelles; les partis, eux, resteront otages de ces règles, non écrites, de caporalisation de la politique.
Petit détail qu'il serait utile de méditer: Sidi Saïd a quitté le syndicat UGTA et il a été remplacé par Labatcha. Le flambeau a été transmis d'un vieux à un jeune, mais les pratiques n'ont pas changé. Le modèle de l'UGTA vaut par analogie aux dizaines d'organisations qui sont apparues lors des marches « spontanées » de soutien aux élections.
L'espace public n'a pas été libéré, les atteintes aux libertés n'ont pas besoin d'être prouvées. Dans ces conditions, mettre fin aux manifestations fermera la rue définitivement et toutes les marges dégagées grâce à la révolution pacifique disparaîtront. La poursuite des manifestations signifie accentuer la pression sur le pouvoir pour arracher un véritable changement. Cela peut sembler de l'idéalisme et exiger beaucoup de temps, mais la vérité est que la patience est le tribut nécessaire de la révolution pacifique.
La guerre psychologique qui est livrée par les médias du pouvoir vise à briser la détermination des manifestants. Elle est, en fait, un puissant signe de la pression que représente ces manifestations sur le pouvoir qui n'a pas gagné la bataille. Il n'a pas réussi, jusqu'à présent, à imposer le fait accompli, hormis comme discours et images dont la fabrication entraîne un surcroît de discrédit et d'aggravation de la crise de légitimité.
La révolution pacifique n'est pas le choix d'une catégorie sociale déterminée, d'une partie politique ou d'un courant idéologique, c'est un engagement national pour sauver l'Algérie d'un régime qui tente de renouveler sa façade et ses instruments pour durer plus longtemps.
Que les « réalistes » se rappellent des conséquences des concessions faites en 1995, 1997 et 1999. Qu'ils prennent sérieusement garde: si cette opportunité historique est perdue, elle laissera le champ à un régime qui a parié sur le discours de la haine et de la division, un discours qui a créé de profonds déchirements dans le tissu social. Un régime qui est prêt à aller très loin pour se perpétuer. Sauver l'Algérie prime sur tout et c'est là la quintessence du réalisme. Et seule la poursuite de la révolution pacifique est en mesure de le faire.
Traduit par la rédaction – Article original


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