Par Larbi Zouak Le fils du colonel à la retraite et directeur actuel de la protection civile veille à ne pas impliquer son père, M. Mustapha Lahbiri dans le scandale des moulins « Sersou », qui appartiennent au général Larbi Belkheir. Il est à se demander, à ce titre, si M. Kamel Lahbiri aurait pu devenir un actionnaire dans cette affaire s'il n'avait pas été fils de colonel ? En révélant cette affaire des moulins « Sersou », il n'était nullement dans notre intention de porter préjudice à une partie quelconque ou de faire encore la publicité des moulins « Sersou ». Ce n'était d'ailleurs pas un scoop puisque l'opinion publique algérienne sait très bien que les moulins de Sersou à Ghardaïa appartiennent à Larbi Belkheir et que Mustapha Lahbiri en est l'un des associés. Cependant, nous avons traité cette question sur la base d'une expertise. Nous affirmons ici que si la justice algérienne n'a pas ordonné de saisir les actifs de ces moulins à la suite de l'incapacité de ses propriétaires à honorer leurs dettes bancaires. En d'autres circonstances, nous n'aurions jamais abordé la question. De toutes manières, la majorité des algériens est convaincue que la plupart des sociétés actives dans des secteurs lucratifs appartiennent à de hauts responsables au sein de l'Etat. Nos gouvernants ont donc le monopole dans divers segments de l'économie, du commerce ou des services. Ces sociétés sont souvent aux noms des fils ou des filles des responsables ou de leurs épouses ou encore de leurs amis. Le problème est que ces responsables représentés par leurs prête-noms ont mis aussi en coupe réglée d'autres secteurs d'avenirs. D'ailleurs, certains d'entre eux, refusent toute idée de concurrence. Pire encore, les investisseurs étrangers savent à présent qu'il faut à priori s'assurer de garanties de la part de personnalités influentes dans le sérail. C'est pourquoi certains s'interrogent sur la finalité des dispositions de la dernière loi de finances complémentaire qui obligent les investisseurs étrangers à s'associer à des partenaires algériens. S'agit-il de donner, dans ce cas, une couverture légale à ces activités douteuses ? Pour conclure, il est certain que la loi n'interdit pas aux responsables de posséder des biens ou de mener des affaires. Pourquoi donc se cacher derrière des prêtes noms ?