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DECODAGES
L��conomie alg�rienne a besoin de zones franches d�exportation (ZFE) Par Abdelmadjid Bouzidi [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 12 - 05 - 2010

Cette chronique, que nous consacrons � la question des zones franches, est, pour l�essentiel, fortement inspir�e de l�excellent article de Fran�ois Bost paru dans les Annales de g�ographie, sous l�intitul� Les zones franches, interface de la mondialisation. Le sujet est d�autant plus int�ressant � traiter que notre pays est aujourd�hui l�un des rares � ne pas avoir d�velopp� de zones franches sans que l�on sache ce qui motive ce refus de la mondialisation et cet enfermement �conomique sur soi.
Encore et toujours les tranch�es ! L��conomiste g�ographe Fran�ois Bost rappelle d�abord ce qu�on entend par zone franche (Z. F.) : �Un p�rim�tre g�ographique dans lequel l�entreprise implant�e b�n�ficie d�avantages douaniers et fiscaux et se soustrait l�galement au r�gime commun en vigueur dans :
1/ Les ZF commerciales (free trade zones)
Elles sont localis�es dans les p�rim�tres portuaires et a�roportuaires ou le long des grands axes maritimes, routiers et ferroviaires. Elles sont dot�es d�infrastructures de transbordements et de stockages tr�s modernes. Les soci�t�s d�import-export peuvent y d�charger librement, sans droits de douane ni taxes, et avec des formalit�s r�duites toutes sortes de marchandises import�es dans l�attente de leur r�exportation ou de leur vente sur le march� national. Dans le deuxi�me cas, les marchandises paient les droits de douane et taxes pr�vus sit�t l�enceinte franchie. Il est interdit d�avoir sur les ZFC des activit�s de fabrication. Les seules activit�s permises sont le stockage, l�emballage, l�empaquetage, l�assemblage simple, la mise sur palette...
2/ Les �zones franches industrielles et de services� ou �zones franches d�exportation �
Elles sont d�di�es � la production manufacturi�re et de plus en plus � la fourniture de services. Les entreprises agr��es en zones franches d�exportation peuvent importer en franchise de droits de douane des mati�res premi�res, des �quipements et autres intrants n�cessaires � la production des biens qu�elles fabriquent. Elles peuvent �galement exporter leurs productions sans payer de droits de douane � la sortie. Ces entreprises b�n�ficient aussi d�une fiscalit� r�duite, voire nulle durant un temps fix� par la loi (3, 5, 10, 15, 20 ann�es). En contrepartie, les entreprises agr��es en zones franches d�exportation doivent exporter un pourcentage �lev� de leur production, entre 80 et 100 %. Elles doivent �galement travailler dans des secteurs d�activit� destin�s � diversifier la structure �conomique du pays r�cipiendaire. Elles peuvent vendre sur le march� local une partie de leur production d�finie par la loi, mais cette part est assujettie au paiement des droits de douane et des taxes locales. Les autres avantages dont b�n�ficient les entreprises agr��es en ZFE concernent la simplification des proc�dures administratives (guichet unique), b�timents standardis�s et modulables offerts � la location afin d�acc�l�rer la proc�dure d�installation, tarifs pr�f�rentiels pour l�eau, l��lectricit�, les t�l�coms..., libre rapatriement des b�n�fices en devises, certains �tats ont pr�f�r� d�velopper des �points francs�. Il s�agit d�un statut juridique attribu� � des entreprises exportatrices qui b�n�ficient des m�mes avantages fiscaux et douani�res. Ici, les entreprises agr��es peuvent s�installer l� o� elles le d�sirent partout dans le pays d�accueil, g�n�ralement � proximit� de certaines mati�res premi�res, sur les bassins de main-d��uvre, � proximit� d�infrastructures particuli�res ou encore dans les r�gions transfrontali�res. C�est le Mexique qui, le premier, a inaugur� cette formule en 1965 : les maquiladoras (2 820 unit�s en 2006).
3/ Le troisi�me type de zones franches est celui des �zones �conomiques sp�ciales � (ZES)
Elles sont apparues en Chine en 1978. Ce sont de tr�s vastes territoires pouvant atteindre plusieurs centaines de kilom�tres carr�s. Elles regroupent des zones franches, des points francs.
Les zones franches par les chiffres
L�Atlas mondiale des zones franches d�nombre 1 257 zones franches de par le monde � la mi-2007 (ZFC, ZFE, ZES). Il y en avait 850 au milieu des ann�es 1990. � la mi-2007, 123 pays sur 192 avaient une l�gislation sur les zones franches. M�me la Cor�e du Nord et Cuba ont des zones franches (et pas l�Alg�rie !!) En Asie, 28 % du total des ZF dans le monde, le tableau des ZF est le suivant :
Chine 156
Philippines 37
Cor�e du Sud 29
Singapour 29
Indon�sie 15
Ta�wan 15
Inde 23
Mais en Asie, les entreprises locales agr��es en ZF sont plus nombreuses que les entreprises �trang�res, gr�ce � leur capacit� � capter les activit�s externalis�es dans le cadre de la sous-traitance internationale (out sourcing).
� La p�ninsule arabique et le Golfe persique totalisent 46 ZF r�parties dans six pays dont :
Oman 8
Iran 18
EAU 17
� Les pays m�diterran�ens (Sud et Est) comptent 71 ZF r�parties dans 11 pays dont la Turquie, la Tunisie, la Jordanie. L�Am�rique latine compte 203 ZF en 2007 et l�Europe orientale, 89 ZF dans quinze pays (Pologne : 14 ; Bulgarie : 6 ; Roumanie : 6 ; Tch�quie : 9 ; pays de l�ex-Yougoslavie : 44).
Les zones franches : des enclaves
Dans les ann�es 1990, les zones franches faisaient l�objet de fortes critiques de la part de nombreux �conomistes du d�veloppement : les zones franches fonctionneraient le dos tourn� au reste du territoire national : soustraites au r�gime commun, travaillant pour les exportations, recevant surtout des entreprises �trang�res. Les ZF sont �plaqu�es� sur les �conomies d�accueil, tr�s d�pendantes de l�ext�rieur pour leurs approvisionnements, leurs capitaux, leurs technologies, leurs d�bouch�s. Aujourd'hui, l�analyse a �volu�. Les entreprises agr��es en zones franches ont su tisser des liens avec leurs milieux d�accueil, leurs approvisionnements en intrants se font aupr�s de fournisseurs locaux ; elles g�n�rent de la sous-traitance locale ; des entreprises locales s�y installent et cr�ent des joint-ventures avec les entreprises �trang�res. Elles cr�ent une �atmosph�re� industrielle dans le pays. Les zones franches cr�ent donc des effets d�entra�nement b�n�fiques au pays d�accueil. Les processus de d�localisation des firmes internationales ont permis l�implantation de filiales de firmes internationales importantes ainsi que de PME-PMI innovantes, implantation favoris�e par l�existence de zones franches : l��conomie d�accueil s�en trouve dynamis�e. Enfin, dans le domaine de l�emploi, les zones franches ont permis la cr�ation de milliers d�emplois : 1,1 million d�emplois au Mexique, 904 000 aux Philippines, 267 000 en Tunisie, 80 000 en �gypte, 40 000 en Turquie, 18 000 au Maroc. Sur le plan entr�es en devises, entre 1/3 et 2/3 des entr�es en devises de plusieurs pays (Mexique, Malaisie, Chine...) sont dues aux zones franches. Les zones franches apparaissent, bien au vu de leurs bilans, comme de v�ritables diffuseurs de la mondialisation de l��conomie. Elles aident incontestablement les pays du Sud � int�grer le processus mondial d��changes �conomiques. Elles permettent aussi, lorsqu�elles sont bien con�ues, bien g�r�es et reli�es au contexte �conomique national, de dynamiser l��conomie d�accueil et d�y am�liorer l�esprit et la culture d�entreprise. Alors, pourquoi notre pays est ici aussi absent. Est-ce une incompr�hension du ph�nom�ne, une mauvaise lecture du bilan des ZF ou, tout simplement, encore ici, l�effet pervers du voile p�trolier ?


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