Week-end plutôt calme dans les championnats européens majeurs. Si en Allemagne, en France et en Angleterre, les champions sont déjà connus, en Espagne, le sacre de Barcelone n'est qu'une question de jours, il en persiste quelques doutes s'agissant des noms des lauréats en Italie et au Portugal où les duels Juventus-Naples et Porto- Benfica devraient être tranchés sous peu. Une fin de semaine qui voit le coach des Gunners, le Français Arsène Wenger annoncer son départ en juin prochain après 22 ans passés à la barre technique d'Arsenal. M. B. Italie (34e journée) Tout se joue (sans doute) dimanche l La Juventus Turin, leader, qui reçoit Naples son dauphin : l'Italie s'offre dimanche un choc magnifique et décisif à cinq journées seulement de la fin de la Serie A, le dernier championnat d'Europe à proposer un tel suspense. En Allemagne, en France et en Angleterre, les champions sont déjà connus et en Espagne, le sacre de Barcelone n'est qu'une question de jours. La Serie A, elle, résiste et tarde encore à livrer son verdict. Mercredi pourtant, alors que se jouait la 33e journée, le temps semblait avoir accéléré. La Juventus menait 1-0 à Crotone et Naples était devancé à domicile par l'Udinese (2-1). L'écart virtuel était alors de neuf points et un succès dimanche dans le duel au sommet aurait offert un 7e titre d'affilée aux bianconeri. Mais à la fin des matchs, Crotone était revenu (1-1), l'Udinese avait cédé (4-2) et les 9 étaient devenus 4. «Il y a un peu de regrets sur ce match, mais on sait que le championnat ne pouvait pas se terminer à Crotone. Et il ne sera pas fini non plus dimanche», a réagi l'entraîneur turinois Massimiliano Allegri après le match en Calabre. Quatre points d'avance à cinq journées de la fin, le matelas de la Juventus reste confortable et les Napolitains savent qu'ils n'ont sans doute qu'un seul résultat à disposition dimanche à Turin : la victoire. Ils ont le droit d'y croire car les récents matchs nuls de la Juventus face à Crotone et à Spal ont montré que les bianconeri n'étaient pas forcément dans la forme de leur vie. La suite du calendrier n'est pas non plus très favorable à la Juve, qui devra encore affronter l'AS Rome (3e) et l'Inter Milan (5e), deux équipes lancées dans la chasse aux places qualificatives pour la Ligue des champions. Sans Dybala ? Reste à savoir si la Juventus qui se présentera dimanche sur sa pelouse sera celle qui a buté face à Crotone ou celle capable de mener 3-0 sans trembler à Santiago Bernabeu. «La Juventus est plus forte mais nous venons à Turin pour gagner», a en tout cas assuré l'entraîneur Maurizio Sarri, qui rêve de ramener à Naples un scudetto attendu depuis 1991 et Maradona. «J'ai vu l'équipe jouer à nouveau avec beaucoup de précision. Nous sommes désormais sûrs de finir au moins deuxièmes et l'objectif est atteint. Maintenant, on peut s'amuser», a-t-il ajouté. Sur le terrain, ce sont en tout cas les deux meilleurs effectifs d'Italie qui vont se retrouver, même s'il reste quelques incertitudes. Au milieu de terrain, le Turinois Pjanic est incertain et le capitaine napolitain Hamsik en petite forme. Mais on imagine mal leurs entraîneurs se passer d'eux s'ils sont aptes physiquement. Devant, Dybala (Juventus) et Mertens (Naples) ont eux aussi connu despériodes plus fastes. Le Belge devrait tout de même être titulaire mais le doute existe pour l'Argentin, Allegri ayant retrouvé des cartouches offensives avec les retours de Mandzukic, Cuadrado et même Bernardeschi. Outre le suspense pour le titre, la Serie A reste également incertaine pour les places d'honneur, notamment la troisième et la quatrième, qui enverront directement en phase de poules de Ligue des champions au mois de septembre. L'AS Rome (3e) ira aujourd'hui à Ferrare affronter la Spal (17e) alors que la Lazio, 4e à égalité de points avec sa voisine et rivale, reçoit dimanche la Sampdoria Gênes, 8e et en quête d'une qualification pour l'Europa League. Une longueur derrière les deux équipes romaines, on retrouve l'Inter Milan (5e). Relancés par leur victoire contre Cagliari (4-0), les nerazzuri iront à Vérone dimanche affronter le Chievo. France (34e journée) L'OM à la chasse au Lyon, Monaco n'a plus de marge l Condamné à gagner pour voir la Ligue des champions la saison prochaine: Monaco, 2e avec seulement quatre points d'avance sur ses rivaux Lyon et Marseille, n'a pas le droit à l'erreur face à Guingamp, aujourd'hui lors de la 34e journée de Ligue 1, pour ne pas laisser échapper une qualification européenne. Les séquelles de la déroute 7-1 au Parc des Princes dimanche dernier auront-elles d'autres conséquences terribles pour l'ASM ? Après la perte effective du titre de champion de France, et le forfait sur blessure jusqu'à la fin de la saison de son pilier de la défense Djibril Sidibé, le club monégasque ne veut pas enchaîner avec une contre-performance sportive. Avec seulement quatre longueurs d'avance sur Lyon (3e, 66 pts) et Marseille (4e, 66 pts), tout autre résultat qu'une victoire l'exposerait à un retour de ses deux rivaux, alors qu'il ne reste depuis le sacre du Paris SG plus que deux billets disponibles pour la Ligue des champions. Soucieux d'éviter de vivre une fin de championnat stressante, Leonardo Jardim pourra, toutefois, compter sur son homme en forme Rony Lopes, auteur de 9 buts sur les 8 derniers matchs, pour faire la différence contre Guingamp (11e,42 pts). En jouant au lendemain du déplacement de Lyon à Dijon (12e, 42 pts), l'OM saura s'il aura l'occasion ou non de repasser devant son rival. Pour cela, il faudra impérativement se défaire de Lille (18e, 29 pts), toujours aussi mal en point avec dix matchs de rang sans victoires... en pouvant compter sur la présence sur le banc de Rudi Garcia, seulement suspendu avec sursis après son exclusion contre l'Estac dimanche dernier. Derrière la course au podium, la bataille pour l'Europa League va continuer à mobiliser Rennes (5e), Nice (6e), Montpellier (7e), Saint-Etienne (8e) et Nantes (9e), cinq équipes qui se tiennent en deux points ! Les duels Nantes-Rennes de vendredi et Nice-Montpellier de dimanche risquent d'être décisifs à quelques journées de la fin du championnat, alors que «Sainté» espère poursuivre sa remontée au classement face au relégableTroyes (19e, 29 pts). Angleterre Après 22 ans à la tête d'Arsenal, la fin de l'ère Arsène Wenger La fin d'une ère : après 22 années passées sur le banc d'Arsenal, le Français Arsène Wenger a décidé hier de s'arrêter en fin de saison avec les Gunners, avec un ultime objectif, remporter l'Europa League pour sauver une saison catastrophique. C'est par un communiqué intitulé «merci Arsène», en français dans le texte, accompagné d'une photo de Wenger sourire aux lèvres, que le club londonien a annoncé la décision de l'Alsacien de 68 ans, de s'arrêter à la fin de la saison. Trois titres de champion d'Angleterre, sept victoires en Coupe d'Angleterre, dix-neuf participations à la Ligue des champions, dont une finale perdue en 2006 contre Barcelone : l'empreinte laissée par le technicien du côté de Highbury aura été énorme. Et pas seulement sur un plan strictement sportif. C'est sous Wenger, qu'Arsenal s'est structuré économiquement et a changé de dimension, abandonnant notamment son mythique stade de Highbury (38 000 places) pour le flambant neuf Emirates Stadium (60 000). «Je suis reconnaissant d'avoir eu le privilège de servir le club pendant tant d'années mémorables», a souligné Wenger dans le communiqué. «Wow, je ne m'attendais pas du tout à cela, mais cela montre la grande dignité et la classe de l'homme», a réagi l'Espagnol Cesc Fabregas, sur son compte Instagram, louant le rôle de «mentor» joué par Wenger, alors qu'il a explosé sous ses ordres. Cette décision intervient alors qu'Arsenal connaît sa plus mauvaise saisonsous le règne de Wenger, arrivé à Londres en illustre inconnu à l'été 1996, en provenance de Nagoya au Japon. Le club occupe actuellement la sixième place de la Premier League et est presque mathématiquement éliminé de la course à la C1 pour la saison prochaine, puisqu'il est à 14 points de la dernière place qualificative et qu'il ne peut plus prendre que 15 points avant le terme du championnat. Et même la Coupe d'Angleterre, bouée de sauvetage du naufrage de la saison passée avec la victoire en finale contre Chelsea, n'a cette fois-ci pas permis de cacher la misère, avec une piteuse sortie de route au 3e tour contre Nottingham Forest (2e division). «J'appelle les supporters à rester derrière l'équipe, pour finir sur un sommet», a ajouté Wenger, alors que se profile jeudi prochain le match aller d'une demi-finale d'Europa League, compétition qui offre une place en Ligue des champions en cas de victoire. Un succès éventuel qui permettrait à Wenger de partir la tête haute. Une perte d'influence Ces dernières saisons, Arsenal s'est vu dépassé sur la scène nationale. Le dernier titre de champion des Gunners remonte à 2004, l'année des Invincibles (aucune défaite en championnat cette saison-là. Pour la première fois de l'ère Wenger, le club a quitté le top 4 du championnat la saison passée (5e), manquant ainsi la qualification pour la Ligue des champions, une première depuis 1998 ! Et entre-temps, depuis 2004, les rivaux Manchester United et Chelsea, ont été couronnés cinq fois chacun ! Et Manchester City, le nouveau riche, a lui aussi remporté la Premier League à trois reprises. Conséquence de cette absence de résultats, l'influence de Wenger à Arsenal — tout puissant lors de ses premières années avec toute latitude sur l'effectif et les jeunes du club — s'est amenuisée ces deux dernières saisons. En coulisses, la transition s'est préparée, avec les arrivées de Raul Sanllehi en provenance de Barcelone pour prendre la tête des «Opérations football», et de Sven Mislintat, en provenance du Borussia Dortmund, devenu nouveau directeur du recrutement. «Triste pour Arsenal qu'Arsène parte. Pouvons-nous désormais lui accorder le respect qu'il mérite?!! «souvenons-nous des trophées», a tweeté l'ancien gardien des Gunners, David Seaman, alors que les supporters ont fait part depuis de longs mois de leur envie de changement. L'officialisation du départ de Wenger ouvre la porte à une période d'intenses tractations pour lui trouver un successeur et remettre le club parmi les meilleurs d'Europe, standing qui s'est progressivement étiolé. Le nom de l'ancien international français Patrick Vieira, qui a joué pour les Gunners entre 1996 et 2005, est revenu avec insistance ces derniers jours dans les médias britanniques. Le Français de 41 ans est depuis janvier 2016 entraîneur de New York City (MLS), franchise qui appartient au même propriétaire que Manchester City.Vieira a, d'ailleurs, fait ses gammes sur le banc chez les Citizens, en charge des jeunes (moins de 21 ans) entre 2013 et 2015. La question de l'avenir de Wenger se pose également, à près de 70 ans. Il avait un contrat allant jusqu'en 2019 à Arsenal, preuve qu'il pensait pouvoir entraîner encore une année et son nom a circulé par le passé au sein des plus grands clubs dont le Paris SG. Programme France (34e journée) Joué hier Nantes-Rennes Dijon-Lyon Samedi 21 avril (19h) Marseille-Lille (16h) Guingamp-Monaco Amiens-Strasbourg Metz-Caen Toulouse-Angers Dimanche 22 avril Nice-Montpellier (14h) Saint-Etienne-Troyes (16h) Bordeaux-Paris SG (20h) Espagne (34e journée) Joué hier Leganés-Deportivo La Corogne Samedi 21 avril Eibar-Getafe (12h) Celta Vigo-Valence (15h15) Dimanche 22 avril Gérone-Espanyol Barcelone (11h) Malaga-Real Sociedad (15h15) Las Palmas-Alavés (17h30) Atlético Madrid-Betis Séville (19h45) Lundi 23 avril (20h) Athletic Bilbao-Levante (*) Séville FC-Real Madrid et FC Barcelone-Villarreal reportés au mercredi 9 mai pour cause de finale de Coupe du Roi entrele FC Barcelone et le Séville FC, ce soir. Italie (34e journée) Samedi 21 avril SPAL-AS Rome (14h) Sassuolo-Fiorentina (17h) AC Milan-Benevento (19h45) Dimanche 22 avril (14h) Cagliari-Bologne (11h30) Atalanta Bergame-Torino Chievo Vérone-Inter Milan Lazio Rome-Sampdoria Gênes Udinese-Crotone Juventus Turin-Naples (19h45) Lundi 23 avril (19h45) Genoa-Hellas Vérone Angleterre (suite de la 35e journée) Samedi 21 avril West Bromwich-Liverpool (12h30) Watford-Crystal Palace (15h) Dimanche 22 avril Arsenal-West Ham (13h30) Stoke-Burnley (13h30) Manchester City-Swansea (16h30) Lundi 23 avril (20h) Everton-Newcastle Mercredi 24 avril (19h45) Chelsea-Huddersfield FA Cup (demi-finales) Samedi 21 avril (17h15) Manchester United-Tottenham Dimanche 22 avril (15h) Chelsea-Southampton Portugal (31e journée) Joué hier Braga-Maritimo Samedi 21 avril Paços de Ferreira-Belenenses (16h) Feirense-Vitoria Guimaraes (18h15) Estoril-Benfica (20h30) Dimanche 22 avril Chaves-Portimonense (16h) Tondela-Deportivo Aves (16h) Moreirense-Rio Ave (18h) Sporting Lisbonne-Boavista (20h15) Lundi 23 avril (20h) FC Porto-Vitoria Setubal.