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Cinq étudiants mis sous mandat de dépôt et sept autres sous contrôle judiciaire Affaire du doyen de la faculté des sciences économiques de l'université de Bouira
Après plusieurs semaines d'attente, l'affaire du doyen de la Faculté des sciences économiques et des sciences de gestion, SESG, de l'Université Akli-Mohand-Oulhadj, qui était pris en otage par des étudiants, a été instruite ce dimanche par le juge d'instruction près le tribunal de Bouira. Au total, 12 étudiants parmi la vingtaine qui était citée initialement, ont été entendus par le juge d'instruction près le tribunal des Bouira, pendant plus de 17 heures, soit depuis 9 heures du matin de dimanche jusqu'à 2 heures du matin de lundi. Ainsi, parmi les 12 étudiants qui étaient entendus séparément, et qui étaient poursuivis pour des chefs d'inculpation de séquestration, menace de mort, outrage et atteinte aux biens de l'Etat, 5 d'entre eux ont été placés sous mandat de dépôt et écroués, alors que les 7 autres, dont deux filles, ont été placés sous contrôle judiciaire. Pour rappel, l'affaire remonte au 21 mars dernier, lorsque des étudiants de la Faculté des sciences économiques et des sciences de gestion, appartenant à l'Union nationale des étudiants algériens, UNEA, se sont introduits dans le bureau du doyen de cette faculté, M. Ferdji Chabane, pour exiger de lui la révision d'une note éliminatoire d'une étudiante. Ayant refusé d'accéder à leur demande, lesdits étudiants ont alors pris en otage ce doyen dans son propre bureau pendant plus de 6 heures. Vers 22 heures et craignant pour sa propre personne après les menaces de mort dont il faisait l'objet, M. Ferdji Chabane a alors risqué sa vie en sautant de la fenêtre de son bureau qui était au deuxième étage. Il s'en est sorti miraculeusement avec plusieurs fractures à la jambe, qui lui ont valu une incapacité de travail de 3 mois. Juste après cet incident, enseignants, affiliés au Cnes ou non, fonctionnaires, agents de sécurité de cette université, ont organisé des actions de protestation ponctuées de grèves, en exigeant des sanctions exemplaires à l'encontre de ces étudiants et en réclamant de la sécurité. Et effectivement, début avril, les étudiants qui étaient traduits devant le conseil de discipline de l'université ont été condamnés à des peines maximales, soit deux ans d'exclusion de l'université, mais aucune réponse réelle et concrète n'est venue pour mettre fin à l'anarchie qui règne au sein de l'université. Aussi, et selon le coordinateur du Cnes, «après le laxisme constaté à l'échelle interne de la part des responsables de l'Université Akli-Mohand-Oulhadj ainsi que de la tutelle, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, qui tarde à envoyer une commission d'enquête pour situer les responsabilités et trouver des solutions définitives à cette insécurité récurrente», les enseignants ont récemment observé trois jours de grève générale suite à une énième agression dont a été victime, cette fois-ci, un agent de sécurité par des inconnus et qui a failli perdre la vue, et ont décidé, par le biais de leur organisation syndicale, le Cnes, de «saisir le ministre de l'Intérieur par l'intermédiaire du wali de Bouira, pour lui demander d'intervenir et trouver des solutions à cette situation d'enlisement dans laquelle a sombré l'Université Akli-Mohand-Oulhadj». Y. Y.