Le mouvement de protestation des résidents reprend de plus belle. Le boycott de la session de rattrapage du DEMS se confirme. Le Camra renoue avec les rassemblements régionaux pour garder intacte la mobilisation de ses troupes. Pas moins de 800 résidents ont été suspendus. Le Camra exige leur réintégration. Le ministère de la Santé campe sur ses positions. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Les mesures prises par la tutelle à l'encontre des médecins en grève ont relancé la protestation. Le Collectif autonome des médecins résidents a appelé l'ensemble de ses adhérents à se solidariser avec leurs collègues ayant fait l'objet de sanctions. La tension était hier palpable aux alentours des CHU dans la capitale. Le dispositif policier installé devant le CHU Mustapha depuis des mois puis levé récemment a été redéployé en prévision des rassemblements que le Camra compte organiser. Ces rassemblements se veulent une réponse à la tutelle qui, par le biais des gestionnaires des structures de la santé, a sanctionné les grévistes en les suspendant de leurs postes après avoir gelé leurs salaires durant six mois. Leur réintégration fait désormais partie des conditions sine qua non pour l'arrêt de la contestation. Le Camra réagit également à la position incomprise de la tutelle qui continue de refuser tout contact avec le Collectif. Ce dernier avait annoncé sa décision de reprendre les gardes d'urgences mercredi dernier avant de se rétracter. Une décision prise suite à la réaction de la tutelle qui s'est empressée d'affirmer qu'aucune réunion n'était prévue avec les représentants des résidents. Le département de Hasbellaoui reste intransigeant, exigeant l'arrêt total de la grève avant toute prise de contact. Une attitude que le Camra a prise pour du mépris à l'égard des 1 500 résidents mobilisés depuis des mois et engagés dans un mouvement qui s'est durci avec le temps. Le boycott de la session de rattrapage du DEMS se confirme également. L'examen est devenu également une carte de pression entre les mains du ministère de l'Enseignement supérieur. Ce dernier somme les concernés de s'y inscrire et de s'engager à ne pas le boycotter sous peine de se voir considérés comme doublants. Les candidats au DEMS orthopédie-traumatologie et de celui de la chirurgie pédiatrique donnent le ton. Ils restent fidèles à la position du Camra qui avait, dès le début du conflit, mobilisé les candidats au DEMS qui ont déjà boycotté la première session organisée par le département de Hadjar. Le Camra avait dénoncé ce qu'il qualifiait de chantage, affirmant que c'est l'attitude du ministère de la Santé qui empêchait toute progression dans le bras de fer. Le ministre de la Santé, qui continue d'exiger un arrêt immédiat du mouvement, s'est muré dans un assourdissant silence au moment où le conflit continue de s'enliser dangereusement. N. I.