La finalisation du Plan national climat a été annoncée hier à l'occasion d'un séminaire organisé par tous les acteurs impliqués : le ministère de l'Environnement, l'ambassadeur de l'Union européenne, les ambassadeurs d'Italie, de Grèce, des Pays-Bas, ou encore le représentant de GIZ Algérie (Agence de coopération internationale allemande pour le développement). Nedjma Merabet - Alger (Le Soir) - Le plan en question a nécessité la mise en place d'une stratégie qui a été murement réfléchie par les divers partenaires, et qui commence par la mise en place d'une base de données topographiques, avec une étude détaillée de la vulnérabilité du littoral algérois (allant de Bou-smaïl à Zemmouri), mais aussi de l'aléa inondations par débordement des oueds côtiers. En parallèle, un Plan d'appui à la politique sectorielle de l'environnement en Algérie (PAPSE), chargé de faire correspondre la politique de développement économique aux changements climatiques, est mis en place à des fins de cohérence globale de la stratégie gouvernementale. les acteurs politiques présents (la ministre de l'environnement et des Energies renouvelables, l'ambassadeur de l'Union européenne, les ambassadeurs d'Italie, de Grèce, des Pays-Bas ainsi que des experts du ministère et des professeurs d'université…) sont tous unanimes à tirer la sonnette d'alarme. M. O'Rourke, l'ambassadeur de l'Union européenne, nous rappelle des chiffres sur lesquels la communauté scientifique s'accorde, à savoir l'élévation de la température globale d'un degré et demi Celsius depuis la fin du XIXe siècle, ou encore la douzaine d'années restantes avant une potentielle catastrophe écologique si des mesures drastiques ne sont pas appliquées. Dans ce plan, le gouvernement algérien, via le ministère concerné, projette un certain nombre de mesures vouées à la limitation de la pollution et des émissions de gaz à effet de serre. A savoir la dotation en éclairage économique : généralisation de la LED, développement énergie et chauffage solaire, l'introduction de centrales hybrides diesel-solaire photovoltaïques : trois villes seront dotées d'éclairage public photovoltaïque ; à Oran et Tizi-Ouzou seront réalisés des éco-quartiers ; reboisement, développement en espaces verts, un projet de métro aérien à Alger-Ouest, etc. Il est également prévu la promotion du carburant GPL, avec la conversion de 500 000 véhicules et 20 000 bus en GPL. Une excellente nouvelle au plan économique également, étant donné que le GPL est l'unique carburant dont on maîtrise toute la chaîne de production. Le plan national climat est élaboré en collaboration avec l'Union européenne qui finance le projet à hauteur de 34 millions d'euros (24 pour l'appui budgétaire, et 10 pour l'assistance technique), tandis que le financement national s'élève à 20 millions d' euros. De l'argent pour le Barrage vert La ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Mme Zerouati, s'est prononcée en marge du séminaire sur le PNC à propos de campagnes à venir concernant le recyclage du plastique, en collaboration avec les organisations de la société civile, les écoles et autres collectivités locales. On apprend également que le budget concernant le Barrage vert, ou la ceinture verte a déjà été débloqué, notamment avec le financement de la FAO. A ce propos, une caravane intitulée «planter la vie» est sur le point d'être lancée, pour développer la culture du plant d'arbre chez le citoyen algérien. N. M.