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Qui se souvient de l'autostop ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 16 - 12 - 2018

Il y a des images de la vie qui ont complètement disparu du paysage des Algériens. Elles sont souvent utiles, belles à des endroits et touchantes souvent. Parce qu'elles intègrent le geste simple, l'élan spontané, et le fond généreux, nous en gardons le souvenir qui nous revient chaque fois que la détresse du moment nous pousse à l'exploration de notre mémoire, en quête d'un dérisoire gilet de sauvetage. Dans la foulée de nos angoisses, il y a d'abord cette question, aussi fatale que la mort : pourquoi est-ce que ces images sont déjà des… souvenirs alors que leur perpétuation relève du moindre effort ? Les beaux souvenirs sont toujours pénibles, surtout quand s'y colle le regret. Encore plus pénibles quand ils reviennent dans des conditions qui nous rappellent pourquoi nous en sommes là, à pousser des soupirs de nostalgie sans fin pour de petits «trucs» qui font le charme de la vie ordinaire dont nous sommes désormais orphelins. Oui, il y a quelques jours, c'est… le tribunal de Mostaganem qui nous a replongés dans la misère de notre vie en sollicitant nos boîtes à remonter le temps, pourtant pas si lointain. Au tribunal de Mostaganem, on a jugé deux individus qui ont lâchement agressé un automobiliste à coups de couteau, avant de prendre la fuite à bord de son véhicule. Larcin ordinaire de la vie ordinaire ? Non.
Cette agression suivie de vol n'est pas comme les autres. Les agresseurs ont utilisé un stratagème pour accomplir leur forfait : l'autostop, une image emblématique de la vie que nous avons failli oublier. Une image de partage, de générosité, de solidarité et de liberté que nous avons connue dans une autre vie qui nous a abandonnés, que nous avons désertée. L'un des agresseurs voleurs en a pris pour six ans. L'autre, toujours en fuite, pour 20 ans par contumace. Le verdict comme tout le procès est presque dérisoire, face à la douleur du souvenir qu'il nous renvoie à la face. Plus personne n'ose l'autostop parce que c'est chimérique. Plus personne ne s'arrête pour prendre quelqu'un parce que c'est périlleux. Quand un jeune homme y recourt, c'est pour en faire un vil traquenard et quand un automobiliste cède à l'élan du cœur, c'est pour apprendre à ses dépens que le risque qu'il a pris n'est pas une vue de l'esprit. Le brave monsieur a fini par se rendre à l'évidence : «Je ne prendrai plus personne en stop», a-il lâché, au terme du procès. Il en a déjà pris deux de trop au péril de sa vie et il a été sauvagement attaqué à l'entrée d'une station d'essence.
Comme d'autres Algériens, il a dû se remémorer ces moments magiques où de jeunes étudiants, sacs en bandoulière, faisaient signe avec une petite pancarte où était écrite leur destination au marqueur rouge. Et les moments de fraîcheur dans l'échange qui s'ensuivaient sur la route. Des instants de vie égarés en cours de… route. Et maintenant remémorés sur le parvis d'un tribunal.
S. L.


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