Hier en milieu de matinée, le ministre du Commerce, Saïd Djellab, à la tête d'une délégation, en compagnie du chef de l'exécutif de la wilaya, a procédé à l'inauguration du marché de gros des fruits et légumes de Bourached, commune située à une vingtaine de km au sud-ouest de Aïn Defla. A noter que ce marché, après un retard de près d'une année, alors que la réalisation de cet espace commercial de grande envergure et d'importance stratégique a été achevée totalement, et après moult négociations et tergiversations entre l'EPE Magros promoteur et les adjudicataires, le marché de gros de Bourached est enfin devenu opérationnel depuis le 22 février dernier. Notons que deux jours avant cette inauguration, une rencontre entre les différents opérateurs dans le circuit de commercialisation s'est tenue sous la présidence du wali qui a expliqué les objectifs de cette structure à savoir organiser le circuit de commercialisation des fruits et légumes qui permettra d'éradiquer le circuit parasitaire du marché informel, de réguler les cours de l'offre et la demande, d'instaurer une relation gagnants/gagnants entre le producteur, le commerçant et surtout le consommateur. A propos de la structure, elle s'étend sur une superficie de 12,5 ha, comprenant toutes les commodités attendues des uns et des autres en plus d'une sécurisation assurée par un poste de la gendarmerie appuyé par une télésurveillance de 140 caméras. Le marché est relié à l'autoroute par des bretelles de sortie et d'accès. Cet espace aura coûté à son promoteur l'EPE Magros quelque 315 milliards de centimes et a créé plus de 1 000 emplois directs. Le marché de Bourached fait partie d'un groupe de 9 marchés de ce type à réaliser dans différentes wilayas. Après celui de Sétif qui s'étend sur 30 ha, c'est celui de Bourached qui sera suivi de celui de Aïn Oussera dans la wilaya de Djelfa. Après avoir dévoilé la plaque commémorative, le ministre a fait le tour d'une vingtaine de stands où ont été exposés des échantillons des productions agricoles de la wilaya Selon M. El Hadj Djaâlali, président de la Chambre de l'agriculture, l'exportation des excédents de la production de la pomme de terre a déjà commencé, et ce, par deux intervenants, en l'occurrence Djilali Ezziane, producteur et conditionneur, et le responsable de la Sarl Belaïni qui est lui aussi l'un des plus gros producteurs du tubercule sinon le plus grand de la wilaya. En effet, il y a deux semaines, nous a-t-on indiqué, quelque 150 tonnes ont été exportées vers la Guinée : un groupe de jeunes algériens qui les ont acquises vont les commercialiser. Par ailleurs, a-t-on fait savoir, la wilaya de Aïn Defla fournit la semence de pomme de terre A et B à 28 wilayas. En visitant le reste des stands de fruits et légumes, d'œufs et de miel, le ministre a insisté sur l'amélioration de l'emballage et de l'étiquetage «l'emballage fait vendre», dira-t-il. Parmi les problèmes exposés au ministre par les candidats à l'exportation, il y a eu celui de l'établissement des contrôles vétérinaires et phyto-sanitaires qu'exigent les agents des douanes «ces documents doivent être établis par les responsables des services concernés locaux, documents qu'il vous suffira de présenter au niveau des postes frontières», dira le ministre. Autre problème soulevé par les candidats à l'exportation fut celui de l'envoi des fonds ou de leur rapatriement. A ce sujet, le ministre a promis d'intervenir pour que les banques soient filialisées dans les pays destinataires de produits exportés. A propos de traçabilité des produits, Saïd Djellab évoque «l'arrivée très prochaine de sociétés spécialisées dans le secteur de la traçabilité, depuis le sol jusqu'au produit commercialisé». La société Sweedy Câbles avec un partenaire égyptien qui alimente le marché national et exporte des produits de qualité vers l'Afrique subsaharienne et les pays d'Europe, ainsi que le nouveau centre des registres de commerce ont reçu la délégation ministérielle. Karim O.