A défaut d'un traitement à temps, les bandes de pins d'Alep de certains sites forestiers de la wilaya de Naâma, principalement dans la ville de Aïn-Séfra, ont été infestées par la chenille processionnaire. Un fléau destructeur environnemental qui, depuis bien longtemps, n'enregistre que des dégâts. Au mois de mars dernier, la chenille se trouvait au stade mature. A son dernier stade (L5), elle chute des nids constitués sur des branches des pins et se déplace en train-train, en file indienne et s'engouffre dans le sol pour se convertir par la suite en papillon. Chaque année et à la même période, des centaines d'hectares de pins sont ravagés par la chenille processionnaire. Les services des forêts devaient s'atteler à une campagne de traitement, au moment de la fécondation qu'on appelle premier stade (L1), durant les mois de septembre et octobre, bien depuis la constitution des premiers nids qui sont formés dès le premier stade sur les branches des pins, passant ainsi toutes les étapes de L1 au dernier stade, une fois les chenilles parvenues à maturité, elles vivent en colonies et se déplacent en file indienne pour s'engouffrer dans le sol et se convertir plus tard en papillon. La lutte anti-processionnaire devait se faire normalement par le ramassage et l'incinération. Trop tard, la chenille est maintenant sous terre et se prépare pour sortir du sous-sol en papillon durant ce mois d'avril. II ne reste plus que la chasse aux papillons à travers l'utilisation de la glu, car c'est aussi une pratique, une fois le mâle attrapé, c'est toute une armada de papillons femelles qui s'ensuit, a-t-on appris d'un écolo. Notons que ce genre de vers parasites provoque les maladies des yeux, et une réaction urticante avec de fortes démangeaisons, qui se traduisent souvent en eczémas et demeurent souvent inguérissables. Les services des forêts devraient normalement agir sur ce danger environnemental, car certaines bandes forestières avoisinent les établissements scolaires et les habitations. B. Henine