Le tirage au sort des matchs de la phase finale de la CAN-2019, en Egypte l'été prochain, approche à grands pas. Plus que quarante-huit heures et l'Afrique du football découvrira le « menu » de la 32e édition attribuée à l'Egypte après que la CAF eut jugé le Cameroun « insuffisamment prêt » pour abriter l'évènement qui regroupera 24 au lieu de 16 équipes. Alors que les organisateurs préparent la « fastidieuse cérémonie » programmée au pied des Pyramides, la CAF « tremble » à lire et entendre les médias évoquer le « protocole » de cette opération tout ce qu'il y a de plus banal. Le mode d'emploi pour fixer les pots serait, à cet effet, un casse-tête pour les services de l'instance d'Ahmad Ahmad. Lundi, en fin de journée cette dernière a accouché d'un communiqué-démenti. « Suite à de nombreux articles parus dans la presse concernant la procédure de tirage au sort de la Coupe d'Afrique des Nations Total 2019, la Confédération africaine de football rappelle que toute communication officielle des compétitions CAF émane seulement du site web cafonline.com.» Et de préciser que «conformément aux statuts et règlements de la CAF, la procédure pour le tirage au sort de la CAN Total, Egypte 2019, sera présentée à la Commission d'organisation de la CAN et validée par le Comité exécutif.La CAF n'est pas responsable des supputations parues ou à paraître dans les médias. Un communiqué officiel sera publié sur le site de la CAF dès la validation de la procédure par le Comité exécutif ». Plusieurs sites spécialisés s'étaient, il est vrai, livrés à ce « jeu » de chapeaux dans lequel certains ne trouveraient pas leur compte. A l'exemple des Marocains et des Nigérians qui n'ont pas apprécié le fait d'être mis dans le pot 2 aux côtés de l'Algérie, la RD Congo, le Mali et la Guinée, eux qui espéraient faire partie des têtes de liste(Egypte, Cameroun, Sénégal, Ghana, Tunisie et Côte d'Ivoire). Et pour cause ! A leurs yeux, un pays comme le Sénégal, actuel leader du classement Fifa en Afrique ne possède pas un palmarès éloquent en phase finale de la CAN. Hormis, en effet, une place de finaliste lors de la CAN-2002 au Mali (perdue face au Cameroun), les Lions de la Téranga ne comptent en tout et pour tout que 4 présences en quarts de finale d'un tournoi final de la CAN en sus d'une demi-finale lors de l'édition d'Alger en 1990. Or, dans la réglementation en vigueur de la Confédération, ce « critère » est mis en avant pour choisir les têtes de série où, le pays organisateur mis à part, les autres chefs de file sont calculés suivants leur palmarès aussi bien dans le parcours qui mène vers la CAN que celui qualificatif aux phases finales de la Coupe du monde (les Sénégalais ont pris part au Mondial 2022 où ils avaient atteint les quarts de finale puis à la Coupe du monde de Russie 2018 durant laquelle ils ont été éliminés dès le premier tour). Et le Sénégal n'est pas le seul participant à la CAN-2019 à ne pas posséder un palmarès aussi riche que celui des Super Eagles (3 fois vainqueurs, 4 fois finalistes et 7 fois classés 3es) puisque la Côte d'Ivoire (sacrée en 1992 puis en 2015) et à un degré moindre la Tunisie (qui a triomphé chez elle en 2004) ne sont pas mieux nanties. Il ne s'agit là, à proprement parler, que d'une guerre de coulisses engagée par les actuels hommes forts de la CAF, le Marocain Fouzi Lekdjaâ et le Nigérian Amaju Pinnick qui ne sont autres que deux puissants vice-présidents sous la gouvernance contrastée du Malgache Ahmad Ahmad. M. B.