Même s'ils n'en avaient pas besoin, eu égard à leur position clairement affichée en milieu de semaine dernière, les élus de la wilaya de Tizi-Ouzou, avec à leur tête plusieurs dizaines de maires, ont voulu frapper du sceau de l'officiel leur acte consistant à ne pas encadrer l'élection présidentielle, à commencer par la révision des listes électorales. Une officialisation venue à l'issue d'un rassemblement sur le parvis de l'ancien hôtel de ville suivi d'une marche qui les a conduits à la cité administrative. Le siège de la Wilaya, où ils ont conclu leur action en remettant un courrier au directeur de la réglementation et des affaires générales (DRAG) et non pas au wali, un geste prémédité puisqu'ils ne reconnaissent pas le nouveau responsable à la tête de la Wilaya de Tizi-Ouzou, nommé la semaine dernière «de manière illégale» après que l'ancien wali eut été installé à la tête du cabinet du Premier ministre. Courrier remis au DRAG, donc, dans lequel ils expriment le «rejet dans le fond et dans la forme, la préparation et l'organisation de l'élection présidentielle prévue le 4 juillet 2019, et ce, pour être au diapason du peuple algérien qui a déjà tranché la question». Fait notable lors de la manifestation : l'implication d'élus du RND aussi bien des communes que de l'Assemblée de wilaya au milieu de nombreux indépendants et la plupart des élus du FFS. Ceci, alors que bien que partie prenante dans le refus d'encadrer l'élection, les élus du RCD ont brillé par leur absence à cette manifestation qui a pris fin avec un appel lancé à tous les élus d'Algérie de se joindre au mouvement de boycott de cette élection. M. Azedine