Les représentations de la deuxième édition de la manifestation culturelle et artistique «Souvenons-nous des amis artistes» ont débuté jeudi, dans la soirée, à la salle de plein air de la Cinémathèque nationale de Béchar, sous le signe «Tous pour un art de qualité». Une centaine d'artistes du cru animent cette manifestation, dont le coup d'envoi a été donné par le nouvel orchestre de musique classique de Béchar, conduit par le musicien Amar Amroun, compositeur et auteur de plusieurs musiques de films et documentaires de télévision. Le passage sur scène de cette formation n'a pas laissé indifférent le public présent à cette première soirée, qui a apprécié plusieurs morceaux de musique classique algérienne et autres, présentés par cette formation musicale composée d'une dizaine de musiciens de la région. Initiée par l'association culturelle et artistique Saharienne, cette manifestation, qui se poursuivra jusqu'au 30 mai courant, est «une contribution bénévole du mouvement associatif local pour le développement et la promotion des arts et des traditions culturelles et musicales de la Saoura durant le mois de Ramadhan, a indiqué à l'APS le président de Saharienne, Noureddine Rahou. «Avec l'aide et la contribution de la Cinémathèque nationale, nous avons organisé avec nos moyens financiers et logistiques cette manifestation, qui vient comme preuve que la société civile peut se prendre en charge et apporter sa part de contribution au développement culturel de la région», a-t-il souligné. Cette deuxième édition de «Souvenons-nous des amis artistes» est un espace propice à la promotion des cultures et musiques traditionnelles et populaires de la Saoura, et ce, à travers la programmation de plusieurs spectacles de troupes et formations musicales, de danses et chorégraphies traditionnelles de la région, signale M. Rahou. La scène artistique de cette manifestation, dont les représentations sont prévues dès la fin des prières des tarawih, verra le passage des formations artistiques invitées, notamment celles de musique et danse diwane, hadra, medh et aissaoua. Cette dernière sera conduite par le cheikh Baba Zegmir, l'un des maîtres de la voie soufie dans le pays. La troupe féminine de medh de la région frontalière de Béni-Ounif est également au programme de cette manifestation, dans le but de mettre en exergue le rôle des femmes dans la préservation et la promotion du chant religieux local qui fait partie intégrante du patrimoine culturel et religieux de la Saoura, selon le responsable de l'association Saharienne. Cette troupe, formée il y a deux années à l'initiative de l'association culturelle Rahik, fait revivre toute une tradition de medh et autres chants religieux féminin et dont les textes chantés sont puisés dans les poèmes des différents poètes et chouyoukh de la Saoura, soit un patrimoine poétique de plusieurs siècles, selon Mlle Ikram Ayachi, représentante de cette troupe. Des expositions de travaux artistiques (peinture, tableaux de sable, couture traditionnelle, d'artisanat et autres travaux artistiques) sont aussi au menu de cette manifestation, soutenue par des bienfaiteurs locaux.
