Un jeune gérant d'un projet de création d'une société de taxis à Annaba s'est présenté au bureau du Soir d'Algérie pour se plaindre d'« une hogra » de la part de la Direction des transports locale. S'étant déplacé au siège de cette direction pour déposer son dossier, il lui a été demandé de disposer, selon la réglementation en vigueur, d'un minimum de 10 véhicules touristiques en son propre nom. Or, il estime que « cela est en contradiction avec la décision du ministère des Transports datée du 28 août 1993 article 5 du paragraphe B, stipulant que les gérants des sociétés de taxis peuvent être propriétaires ou locataires d'un minimum de 10 véhicules répondant aux normes du contrôle technique des véhicules ». Il souligne que cette position de la Direction des transports est totalement en contradiction avec celle qu'elle avait adoptée auparavant, suite à la correspondance qui lui a été adressée par le ministère de tutelle. Pour avoir l'avis de la Direction des transports sur cette affaire, nous avons pris contact avec son premier responsable, Abdelmalek Djouini. Il explique : «Ayant bénéficié d'un accord provisoire pour la création d'une société de taxis au niveau de la wilaya de Annaba en s'engageant à respecter la réglementation stipulée par le décret exécutif du 24 mai 2012 portant réglementation du transport par taxi, le concerné a été reçu plusieurs fois par nos soins pour lui expliquer et l'accompagner dans l'accomplissement des procédures exigées par la réglementation précitée .» Et d'ajouter : « N'ayant pas les moyens pour acquérir son parc automobile composé de 10 véhicules touristiques conformément à la facture pro forma fournie dans son dossier d'un montant de 16,2 millions de DA, le concerné a essayé, par tous les moyens, durant les dernières semaines, de bénéficier d'un accord de l'administration en vue d'accepter des véhicules de tierces personnes qui ne sont pas le bien de la société .» « A ce jour, il n'a encore fourni aucun dossier à ce sujet », a-t-il encore souligné. Le directeur des transports insiste sur la réglementation en matière de propriété des véhicules qui « doivent être au nom de la société ». Devant cette situation, « le concerné essaye d'influencer l'administration pour bénéficier de faveurs illégales », dira Abdelmalek Djouini, précisant que les services de la Direction des transports « sont dans l'obligation de respecter la réglementation et de veiller à sa stricte application ». A. Bouacha