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L'Autriche oublie le polémiste et célèbre l'artiste
Le Nobel à Peter Handke
Publié dans Le Soir d'Algérie le 14 - 10 - 2019

Du petit village natal auquel il est resté fidèle aux palais de la Présidence, l'Autriche, pays d'origine de Peter Handke, s'est unanimement réjouie de son prix Nobel, même si l'écrivain ne fut pas tendre avec sa patrie.
Les compatriotes de l'écrivain ne lui tiennent pas rigueur de s'être expatrié en banlieue parisienne depuis trois décennies et lui dressent des louanges unanimes, malgré son soutien indéfectible aux nationalistes serbes. Elfriede Jelinek, qui précéda Handke en 2004 au palmarès du Nobel de littérature, ne voit que justice dans cette récompense. «Il aurait dû l'avoir avant moi», juge même modestement l'auteure célébrée des Amantes, qui partage avec le lauréat 2019 le goût des prises de position clivantes. «Il était grand temps !» a-t-elle ajouté. A Vienne, où le pamphlet tient lieu de courant littéraire grâce au travail de Kark Kraus au tout début du XXe siècle, Jelinek estime que «l'Autriche peut-être fière» de son enfant terrible, le plus lu sans doute à l'extérieur des frontières de son petit pays depuis Thomas Bernhard. Klaus Kastberger, l'un des meilleurs spécialistes autrichiens de Handke, se félicite de ce que le comité Nobel n'ait pas sanctionné son génie précurseur à cause des controverses qu'il a suscitées.
«On disait jusqu'à présent de Peter Handke qu'il avait dilapidé ses chances de recevoir un jour» le plus convoité des prix. «Maintenant, il l'a, mais cela veut dire quoi ? Que l'importance de son œuvre complète l'a emporté dans les considérations du jury.» Dans les vallées de son enfance, faites de forêts profondes et de lacs à l'eau spectaculairement pure, les acteurs culturels qui accompagnent Peter Handke depuis des décennies voient en sa consécration la confirmation de choix artistiques courageux.
«On n'y croyait plus», admet Lojze Wieser, qui a publié plusieurs de ses livres. Le théâtre municipal de Klagenfurt, capitale de la région de Carinthie (sud) où est né Handke, accueille justement jeudi soir la première d'une de ses pièces.
«Nous sommes euphoriques, parce que son univers nous occupe de manière intensive», explique Florian Scholz, l'intendant de ce théâtre qui doit bientôt recevoir la visite de Peter Handke.
Au sommet de l'Etat, on ne tient pas forcément à rappeler les phrases très dures rédigées par Handke sur l'Autriche, pays gouverné plusieurs fois par l'extrême droite. «Tu es dans le mauvais pays, tu es dans un pays aussi petit que méchant ; plein de prisonniers qu'on oublie dans leurs cellules et plus plein encore de geôliers oublieux, plus solidement en poste après chaque méfait», écrivait le Nobel dans Par les villages en 1981. «Sa voix calme et envoûtante dessine depuis des décennies des mondes, des lieux et des personnages qui ne pourraient être plus intrigants», estime le président Alexander van der Bellen. «Nous devons beaucoup à Peter Handke, j'espère qu'il le sait.»
La télévision publique ORF a bouleversé ses programmes en l'honneur du lauréat. Cette unanimité a irrité certains ressortissants de pays des Balkans, où le prisme pro-serbe du lauréat est resté gravé dans les mémoires. Ainsi, à l'ambassadeur d'Autriche à Paris qui félicitait l'écrivain sur les réseaux sociaux, son homologue kosovar a rappelé la présence controversée de Peter Handke «à l'enterrement de Slobodan Milosevic, l'ex-président de la Serbie, mort alors qu'il était jugé pour génocide et crimes de guerre devant le Tribunal pénal international de La Haye».


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