La Coordination nationale des enseignants du primaire qualifie la dernière déclaration du Président Tebboune de «provocation». Pour riposter, les membres de la Coordination appellent les enseignants à se mobiliser davantage autour du mouvement de protestation. L'Association nationale des parents d'élèves, de son côté, qui a chargé les inspecteurs de l'éducation de lui arranger un rendez-vous avec la Coordination, dans une tentative de calmer les esprits, attend toujours une réponse. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - La Coordination nationale des enseignants du primaire continue de multiplier les appels à la mobilisation autour du mouvement de grève du cycle primaire. L'adhésion des enseignants autour de ce mouvement a connu un large recul après le retour des vacances. Une conséquence des différends qu'ont connus les membres de la coordination qui ont fini par se déchirer avant de se réconcilier de nouveau. La décision du gel du mouvement avant les vacances du premier trimestre et l'organisation des examens n'ont pas fait l'unanimité. Cette décision a fini par disperser les rangs des grévistes. La Coordination des enseignants ne désespère pas de réunir les enseignants de nouveau pour paralyser les établissements scolaires. Les discours des membres de la coordination se multiplient sur les réseaux sociaux pour sensibiliser la corporation. Et ils utilisent le dernier discours du Président Tebboune pour convaincre. La coordination qualifie de « provocation » la déclaration du Président sur ce mouvement, qui a demandé du temps pour pouvoir régler les préoccupations des fonctionnaires du secteur. «Le 6 octobre dernier, nous avons protesté pour la première fois suite aux déclarations de l'ancien ministre de l'Education, Belabed, qui a provoqué les enseignants du primaire et aujourd'hui, nous allons passer à une nouvelle étape de protestation pour répondre à la provocation du Président qui dit ne pas disposer de la bague de Soleyman pour régler nos problèmes. Nous avons eu espoir de voir le Président répondre à nos préoccupations et ,au final, il nous dénigre. Nous devons leur démontrer que nous sommes déterminés et mobilisés », ont déclaré les membres de la coordination. Les grévistes savent qu'ils ne peuvent pas faire pression sur le gouvernement avec un taux faible de suivi de la grève. « Nous devons paralyser les écoles si nous voulons être écoutés. Autrement ,ils vont continuer de nous ignorer et appeler les syndicats au dialogue, et ils vont négocier de notre avenir à notre place », soulignent les protestataires qui appellent à une grève illimitée pour se faire entendre. Par ailleurs, l'association des parents d'élèves qui veut jouer un rôle pour mettre fin à la grève du primaire a chargé les inspecteurs de l'éducation et les directeurs des établissements pour lui arranger un rendez-vous avec la Coordination des enseignants. « Nous attendons toujours une réponse, mais nous devrons être fixés aujourd'hui sur notre demande d'une rencontre», a déclaré Khaled Ahmed. S. A.
