Les enseignants des écoles primaires maintiennent la pression et décident de durcir leur mouvement. La Coordination nationale des enseignants du primaire a appelé à une grève cyclique de trois jours par semaine, à partir d'aujourd'hui, lundi. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - La crise des écoles primaires est loin de trouver une solution. Les enseignants maintiennent leur détermination à aller jusqu'au bout, jusqu'à satisfaction de leurs revendications. La Coordination nationale des enseignants a décidé de durcir son mouvement et d'aller vers une grève cyclique de trois jours par semaine. Les parents d'élèves vont devoir prendre leur mal en patience, puisque les écoles seront perturbées à partir d'aujourd'hui, engendrant ainsi davantage de retard des programmes. La décision de la grève a été prise suite à un sondage auprès des enseignants qui refusent de revenir en arrière , tant qu'ils n'obtiennent pas de réponses concrètes à leur plateforme de revendications. L'appel à durcir le mouvement ne semble, cependant, pas faire l'unanimité auprès des protestataires ni même auprès des membres de la coordination. Les opposants estiment qu'il est encore tôt de décider de durcir le mouvement, d'autant que la majorité des enseignants ne sont pas en grève. «Il faudra maintenir une journée de grève par semaine en attendant d'unir les rangs des enseignants et de les mobiliser autour de ce mouvement , pour que nous soyons une force et pouvoir déclarer la guerre », ont affirmé certains membres de la coordination. Ces derniers reconnaissent que la mobilisation des enseignants a faibli la semaine dernière. Le ministre de l'Education nationale n'a pas encore réagi à ce mouvement, même s'il a annoncé la révision des programmes et l'amélioration des conditions du personnel dans le cadre de la concrétisation des engagements du président de la République. Néanmoins, comme promis par son prédécesseur, le nouveau ministre de l'Education nationale a maintenu la décision de l'installation d'un groupe de travail pour la préparation des fiches-types d'enseignement, l'une des revendications principales des enseignants du primaire. Mohamed Ouadjaout a donné le coup d'envoi, jeudi, des travaux de cette commission regroupant des inspecteurs de l'éducation, qui vont mettre à la disposition des enseignants des fiches de préparation d'enseignement. D'ailleurs, le ministre a déclaré que «les grandes transformations que vit notre pays et la naissance de la nouvelle République nous obligent à répondre aux revendications des fonctionnaires du secteur de l'éducation, et les enseignants en premier lieu». Certains établissements ont aussi fait appel aux travailleurs de pré-emploi pour assurer la surveillance des élèves pendant la récréation et leur accompagnement aux cantines. Ces premières mesures ne semblent pas contenter les grévistes ,qui continuent d'exiger une rencontre avec le premier responsable du secteur. S. A.