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Le café littéraire évoque l'épopée historique de l'Emir Abdelkader
BIBLIOTHÈQUE DE TIPASA
Publié dans Le Soir d'Algérie le 25 - 02 - 2020

C'est au cœur de la salle de lecture de la Bibliothèque centrale de Tipasa que l'auteur Kamel Bouchama a décidé de présenter son dernier ouvrage, intitulé «L'Emir Abdelkader et les siens – l'ultime étape au Levant».
L'auteur Kamel Bouchama précise que «l'Emir Abdelkader était intervenu pour empêcher les Druzes de massacrer les milliers de chrétiens qui étaient venus se réfugier dans le palais de l'émir à Damas et implorer sa protection».
M. Bouchama a présenté, à ce titre, la prodigieuse odyssée de l'Emir Abdelkader en Syrie. Ainsi, M. Bouchama, dans son ouvrage historique, a évoqué le parcours de l'Emir Abdelkader en Syrie et sa harangue aux musulmans druzes et syriens à propos des massacres de la population chrétienne, en précisant notamment :
«L'Emir devait armer un millier parmi les plus valides des jeunes Algériens pour protéger la population chrétienne de ces massacres. Ainsi, dans ce douloureux épisode qui avait comme théâtre les régions de Damas et Beyrouth, à partir du 9 juillet 1860, l'Emir, cet ‘‘ennemi des chrétiens'', selon les officiers supérieurs de l'armée française, n'a pas hésité un seul instant à voler au secours de ces mêmes chrétiens qui subissaient des horreurs que leur imposaient les Druzes. Il a réussi à sauver des milliers de personnes de cette agression affreuse, barbare, qui allait exterminer tous les chrétiens vivant dans la région. Ils étaient des milliers, 12 000 disent les uns, 15 000 disent les autres, qui ont été placés sous sa protection. Les deux palais, celui de Laâmara, à côté de la Grande Mosquée des Omeyyades, en plein centre de Damas, et l'autre, celui de Doummar, surplombant Wadi Barada, étaient chargés de chrétiens qui ont trouvé refuge et hospitalité dans les demeures de celui qui a été constamment houspillé par ceux qui ne l'ont connu qu'à travers sa stratégie guerrière. En effet, ils étaient nombreux, mais peu importe. L'Emir et ses soldats, tous des Algériens, ne s'arrêtaient pas au nombre, eux qui agissaient en répondant à l'appel de Dieu, par leur combat pour la justice.»
M. Bouchama, dans la poursuite de son exposé, cita l'avertissement de l'Emir à ceux qui oseraient attaquer les chrétiens. Il s'adressait ainsi à la foule : «Mes frères, votre conduite est impie ! Qu'êtes-vous donc pour vous arroger le droit de tuer des hommes ? A quel degré d'abaissement êtes-vous descendus puisque je vois des musulmans se couvrir du sang des femmes et des enfants ? » Mais la foule vociférait devant le palais de l'Emir : «Les chrétiens ! Les chrétiens !» Elle voulait s'emparer de ce qui restait de cette communauté pour le faire passer au fil de l'épée. L'Emir, debout, imperturbable, stoïque, répliquait avec son courage habituel : «Les chrétiens, tant qu'un seul de ces vaillants soldats qui m'entourent sera debout, vous ne les aurez pas, car ils sont mes hôtes !»
M. Bouchama nous rappelle ce douloureux événement : «l'année 1860 a été une année pénible pour les chrétiens de Damas et d'autres régions de Syrie, le Liban notamment. Ainsi, accompagné d'une élite de jeunes soldats algériens, qu'il a dû armer bien avant ces événements, l'Emir entreprit cette noble action pour sauver la communauté chrétienne qui était menacée d'extermination.»
Notre source poursuit à propos des troubles confessionnels du Mont-Liban : «Ils se sont étendus à Damas entre le 9 et le 17 juillet 1860. Sans que le gouverneur ottoman de la ville, Ahmed Pacha, s'interpose, des fanatiques attaquent les quartiers chrétiens, malékites et maronites, tuant plus de cinq mille habitants selon le général d'Hautpoul.» L'émir Abdelkader intervient pour arrêter le massacre et protéger, au péril de sa vie, la communauté des chrétiens de Damas. Grâce à son influence auprès des dignitaires de la ville et aux membres de sa suite qui l'ont suivi dans son exil, seuls 5 000 périront, sur une population évaluée à environ 20 000.
Par ailleurs, ces évènements entraînèrent l'exil, au Caire ou à Beyrouth notamment, de plusieurs milliers d'habitants chrétiens de Damas, ajouteront nos sources , qui poursuivent que «Abd el-Kader doit même s'interposer par la force avec les membres de sa suite, pour protéger les familles chrétiennes venues se réfugier en nombre dans le quartier des Algériens.
Il fait tuer certains pillards. Il est important de noter que les chrétiens furent pris par surprise et que le gouvernement ottoman facilita probablement le massacre ou y prit part fort probablement ; cependant, les chrétiens résistèrent vaillamment et certains villages résistèrent avec succès, à l'exemple de Sednaya. D'autres villages furent forcés à se convertir pour survivre».
L'auteur ajoutera qu'«encore aujourd'hui, certains Syriens sont appelés ‘‘Algériens'' en référence à ces membres de la suite d'Abd el-Kader dont ils sont descendants et des Algériens qui se sont regroupés autour de lui dans son exil, installés dans le quartier de Salhieh, qui, à l'époque, est encore un réseau de petites ruelles ottomanes, et non le quartier à l'architecture coloniale que l'on connaît aujourd'hui».
Houari Larbi


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