Le parti Talaie El Hourriyet entame ses travaux en réitérant sa volonté de se placer sur la scène politique en tant que véritable force de proposition. Lors de la réunion de son bureau politique qui s'est tenue samedi dernier, les membres du parti ont fait ressortir deux points qu'ils jugent «déterminants» pour fédérer tous les acteurs de la société, à savoir la «relégitimation» de l'Assemblée populaire nationale (APN) ainsi que la participation des parties «représentatives» du peuple dans le processus de l'amendement de la nouvelle Constitution. C'est en substance ce qu'a dévoilé un communiqué publié par le parti, à l'issue de cette rencontre. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Le président par intérim de cette entité politique, Abdelkader Saadi, a ainsi insisté, lors des échanges entre les membres du bureau politique, sur la nécessité d'aller vers des élections législatives anticipées dans le but de réattribuer à l'APN «une légitimité» qu'il juge «perdue». «Le président du parti a insisté sur la relégitimation de l'Assemblée populaire nationale par des élections législatives anticipées et une large participation populaire au débat par des mécanismes appropriés», a indiqué le document. Celui-ci précise encore que le bureau politique «a pris note de la teneur de la rencontre du 5 février, à la présidence de la République, dans le cadre des consultations engagées avec la classe politique et des personnalités politiques nationales». Les membres du bureau politique ont, dans ce sens, relevé «l'adoption du programme du gouvernement par un Parlement qui accuse un déficit important de légitimité», lit-on dans le communiqué. Au programme de cette réunion, la mobilisation populaire a naturellement été largement évoquée. Talaie El Hourriyet a d'ailleurs réaffirmé son appui au mouvement. «Le bureau politique a rendu un vibrant hommage à la révolution populaire démocratique pacifique, dont le peuple algérien vient de célébrer, dans la communion, l'an I, en se remémorant les glorieuses journées du 16 février 2019, à Kherrata et du 19 février 2019 à Khenchela, prélude à la marche historique du 22 février 2019», indique la même source. Le parti tient à rappeler ainsi la «contribution» de Talaie El Hourriyet «qui s'est engagé, dès sa création, dans le combat politique pour l'instauration d'un Etat de droit et des libertés, avait salué, naturellement, le déclenchement de la révolution populaire pacifique à laquelle ses militants ont adhéré, mouvement dont il n'a cessé de louer le caractère pacifique», souligne le communiqué. Le bureau politique a, dans le même sillage, tenu à manifester sa volonté sans faille d'aller dans le sens d'une transition démocratique comme l'entendent les citoyens. Les membres du bureau ont à ce propos évoqué la situation quelque peu préoccupante liée aux entraves aux libertés. «La rencontre a été l'occasion de rappeler l'importance que le parti attache à l'élargissement des «détenus du Hirak», la cessation des procédures d'obstruction aux libertés notamment la liberté de réunion, l'ouverture du champ médiatique et la levée des pressions exercées sur les médias, et les entraves bureaucratiques à l'activité partisane», note ainsi le même document. Il faut, par ailleurs, rappeler que Talaie El Hourriyet a vite rebondi après le retrait du candidat malheureux à la présidentielle du 12 décembre, Ali Benflis de la tête du parti. Abdelkader Saâdi, qui, depuis, assure l'intérim, avait annoncé la tenue d'un congrès, en juin 2020, par sa formation politique en vue de choisir son nouveau président. M. Z.
