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Impact de la corruption sur l'exercice des droits de l'Homme
Atelier institutionnel
Publié dans Le Soir d'Algérie le 09 - 03 - 2020

L'atelier de deux jours, organisé mercredi 4 et jeudi 5 mars 2020 par le Conseil national des droits de l'homme (CNDH) et l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC), en collaboration avec l'organisation internationale pour la réforme pénale-Bureau Mena (Moyen-Orient et Afrique du Nord), comprenait plusieurs axes, dont le cadre juridique international de lutte contre la corruption et son rapport avec le renforcement des droits de l'Homme outre les investigations relatives à la corruption et au crime économique.
Lors de cette rencontre ont été aussi débattus le rôle du magistrat dans la lutte contre la corruption et la restitution des fonds détournés et des mécanismes internationaux modernes de la lutte contre la corruption basée sur les principes de la bonne gouvernance. Le président du Conseil national des droits de l'homme (CNDH), le professeur Bouzid Lazhari, a affirmé à cette occasion que la lutte contre la corruption nécessitait des mécanismes bien définis, à même de l'éradiquer. M. Lazhari a mis l'accent sur l'impératif de «définir des mécanismes et modalités pour l'éradication de la corruption», avec la contribution, bien entendu, de la justice et de la police judiciaire relevant des corps de sécurité. Qualifiant le workshop d'opportunité au profit des experts pour les tenir informés des dernières techniques de lutte contre la corruption, M. Lazhari a mis en valeur le rôle qu'il incombe aux médias à ce sujet, à travers la liberté d'expression, et le droit du journaliste à l'information, rappelant que la propagation de la corruption dans tous les secteurs est à l'origine de «la rupture des liens entre le gouverneur et le gouverné», d'où l'impératif d'œuvrer à «la moralisation de la vie politique». Intervenant à cette occasion, le président de l'ONPLC, Tarek Kour, a invité l'ensemble des sociétés et des associations, ainsi que tout un chacun à contribuer de manière «responsable» à la prévention et à la lutte contre la corruption dans le cadre de l'Etat de droit, et ce, a-t-il dit, dans le but de «concrétiser les piliers de la nouvelle République à laquelle nous aspirons tous». Pour ce faire, il serait judicieux d'exploiter les moyens légaux disponibles pour dénoncer toute forme de corruption à tous les niveaux, a tenu à préciser M. Kour, estimant que les rencontres de concertation et les principaux axes déclarés, notamment ceux relatifs aux droits de l'homme dans le cadre de la révision constitutionnelle, étaient susceptibles de jeter les bases d'une Algérie nouvelle.
«Sortir avec une feuille de route»
Assurant que la convention de coopération conclue avec le CNDH intervenait suite à la prise de conscience par les deux parties quant au lien étroit entre les efforts de lutte contre la corruption et l'exercice des droits de l'homme. «La corrélation entre les deux concepts a fait du renforcement des principes des droits de l'homme et de leurs outils une exigence pour le succès des stratégies de lutte contre la corruption», ce qui a amené l'instance à adopter une méthode basée sur la promotion des droits de l'Homme et la concrétisation du développement durable global dans le projet de la politique globale de prévention de la corruption, inspirée des objectifs tracés dans l'Agenda de développement durable à l'horizon 2030. Dans le même contexte, Taghreed Jaber Alqadi, directrice de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena) de l'Organisation internationale pour la reforme pénale (PRI), a indiqué que les questions abordées dans cet atelier traduisent «concrètement» la vision de son organisation dans le cadre du travail de l'action de lutte contre la corruption, relevant que les efforts de cet atelier ont focalisé sur le rôle des appareils de sécurité de lutte contre la corruption et le rôle du judiciaire dans la concrétisation de la justice. Elle a précisé que son organisation est soucieuse de «la consolidation de l'effort du gouvernement algérien et du citoyen dans l'action de lutte contre la corruption, en vue de sortir avec une feuille de route à travers laquelle on peut fixer les priorités de l'action dans la prochaine étape et apporter tout l'appui à l'Algérie».
«La corruption, un dysfonctionnement institutionnel et non une dérive personnelle»
Quant au directeur général de l'Office central de répression de la corruption (OCRC), Mokhtar Lakhdari, il a souligné que la nouvelle vision pour la lutte contre la corruption exige de considérer ce fléau comme étant «un dysfonctionnement institutionnel et non une dérive personnelle ou un comportement individuel». Il a ajouté que la lutte contre la corruption doit reposer sur deux éléments essentiels, à savoir «accorder une attention particulière à la revendication populaire de laquelle est issue une volonté politique exprimée dans le discours officiel» et «considérer la corruption comme étant un dysfonctionnement institutionnel et non une dérive personnelle ou un comportement individuel», ce qui exige un plan global pour y faire face.
La lutte contre la corruption n'est pas chose nouvelle, «elle a été le slogan accompagnant toutes les mutations politiques qu'a connues l'Algérie depuis l'indépendance», toutefois, la réalité démontre qu'elle a connu «une tendance haussière et nous n'avons pas encore réussi à y mettre un terme», vu que «l'ancienne vision de la corruption a donné l'impression qu'il s'agit d'une dérive individuelle», a-t-il dit.
«Diffuser la culture de la lutte contre la corruption en milieu administratif»
Participant à cet atelier, le médiateur de la République, Karim Younès, a affirmé que l'instance qu'il supervise avait pour mission de «proposer les mesures permettant de lutter contre la bureaucratie et toutes formes d'abus». Il a précisé que l'instance qu'il supervise a pour mission de «proposer les mesures permettant de lutter contre la bureaucratie et toutes formes d'abus», soulignant que son instance recevra les plaintes concernant des affaires de corruption administrative et notifiera aux instances concernées les mesures à prendre dans pareils cas.
Assurant que l'instance du médiateur de la République exercera ses prérogatives légales pour diffuser la culture de la lutte contre la corruption en milieu administratif, M. Younès a formé le vœu de voir «réussir» cet atelier auquel ont participé des experts, des magistrats et des officiers de la police judiciaire, dont des gendarmes et des policiers, à la faveur d'une coordination commune sur le terrain pour lutter contre «ce phénomène abominable».
L'Algérie nouvelle à laquelle l'on aspire est «une Algérie où aucune place n'est accordée à la corruption qui sera combattue avec fermeté», a ajouté le médiateur de la République. Il a affirmé, à l'occasion, que la poursuite de la lutte contre ce fléau sera au cœur du projet politique du président de la République, et ce, en vue de parvenir à la moralisation de «la vie politique et relancer le développement socioéconomique dans un environnement transparent et probe», et partant, ajoute M. Younès, rétablir «la confiance et la cohésion entre le citoyen et son Etat».
Soulignant que la corruption administrative pèse désormais lourdement sur le citoyen, M. Younès a rappelé la raison pour laquelle le président de la République a créé, le 17 février, l'instance du médiateur de la République, mettant en exergue le rôle qui lui a été confié, notamment, la lutte contre la corruption dans les milieux de l'administration centrale et locale, les structures publiques, ainsi qu'au sein du secteur privé assurant des prestations de service public.


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