Le ministre de la Santé a décidé de réunir, jeudi, les syndicats de son secteur. Il a écouté les préoccupations posées par les professionnels de la santé qui sont en première ligne dans la lutte contre le Covid-19. Benbouzid a également exposé aux partenaires sociaux le point de situation sur le stock de la PCH en matériel de protection et matériel médical, et sur les commandes lancées et dont les premiers quotas sont attendus au cours de cette semaine. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Abderrahmane Benbouzid a visiblement tenu à rassurer les professionnels de la santé qui sont en colère depuis quelques semaines en raison du manque de moyens de protection. Le ministre de la Santé a, en effet, réuni, jeudi, les partenaires de la santé pour leur exposer le point de la situation. Une première, depuis le début de l'épidémie. Le président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), qui a salué cette initiative, a expliqué que les deux parties ont discuté des conditions de travail du personnel médical qui fait face en ce moment à la lutte contre le Covid-19. «le ministre de la Santé nous a donné le point de situation sur ce qui se fait actuellement pour la disponibilité des moyens de protection et du matériel médical pour la prise en charge des cas de contamination dans les hôpitaux. Il nous a aussi rappelé les différentes instructions données dans ce sens, les commandes lancées ainsi que les délais de livraison, nos capacités de production dans tout ce qui a trait à cette épidémie, et les outils de diagnostic et de tout ce qu'on peut couvrir», a expliqué le docteur Lyes Merabet. Le syndicaliste dit avoir justement exposé la lenteur de la cadence des diagnostics ,où dans certains cas, les résultats des prélèvements ne sont disponibles qu'après une semaine. « Nous sommes en train de confiner des personnes suspectes dans des services hospitaliers le temps que leurs résultats arrivent juste pour ne pas les renvoyer chez elles, alors que souvent les résultats sont négatifs. Ceci, alors qu'il existe des tests de diagnostic rapides qui ont prouvé leur efficacité», a encore expliqué le docteur Merabet. Une piste que le ministre de la Santé n'a pas exclue. «Il nous a répondu qu'il s'agit d'une procédure qui a été retenue, mais qui doit être soumise à une expertise car ces tests ne sont pas fiables à 100%, autant que les PCR», a rapporté le président du SNPSP qui a également demandé la mise en place de deux circuits distincts dans la prise en charge. «Le ministre a pris note de tous ces problèmes, notamment des difficultés du personnel médical confiné et qui ne trouve même pas de repas à midi. Il nous a promis de prendre en charge tous ces problèmes», a souligné le docteur Merabet qui estime qu'il faut passer au confinement total, notamment dans les wilayas touchées puisque l'épidémie s'est étendue à près de 37 wilayas. Bonne nouvelle, selon le président du SNPSP, le ministre de la Santé a annoncé l'arrivée des premiers quotas des commandes d'importations (matériel médical, tenues, masques...), qui arriveront d'ici 48 heures à72 heures. Plusieurs machines PCR, a promis le ministre, seront également distribuées à travers plusieurs wilayas pour accélérer le diagnostic. S. A.