Tout le monde à Oran tablait sur l'accession du doyen des clubs oranais, le SCM Oran, en Ligue 2 de football cette saison à la faveur de l'augmentation à six du nombre des billets donnant accès à l'antichambre de l'élite, sauf que le parcours de cette équipe jusque-là ne plaide guère en sa faveur. Troisième à l'issue de la saison passée, le SCMO a pourtant débuté cet exercice dans la peau d'un candidat en force pour jouer les premiers rôles, et ses résultats réalisés lors des premières journées l'ont conforté dans ses ambitions. Mais au fil des matchs, les «Hamama» ont vite déchanté en enchaînant les contre-performances, ce qui leur a valu ainsi de reculer au classement pour se positionner dans le bas du tableau. Du coup, c'est une autre saison à mettre aux oubliettes qui se profile à l'horizon. Dans l'entourage du club, fondé en 1926, on estime que les changements opérés à tous les niveaux au cours de l'intersaison constituaient déjà les prémices d'un échec programmé, alors qu'il aurait été plus judicieux de prôner la stabilité surtout après le parcours honorable réalisé par l'équipe la saison passée sous la houlette de l'entraîneur Bachir Mecheri, actuellement à la barre technique du club voisin, le MC Oran. Outre le départ de Mecheri, la direction du club, à sa tête Benaïssa Cheraka, n'a pu garder aussi des joueurs importants dans son échiquier, à l'image d'Ameur Yahia, Boubakeur et Halouz, tout en échouant à les remplacer par des éléments d'égale ou meilleure valeur. Ce n'est pas tout, puisque même en cours de chemin, la direction du club a dû changer d'entraîneur en faisant appel à l'ancien international Fawzi Moussouni sauf que ce dernier n'a pas réussi à provoquer le déclic souhaité. La preuve : avant six journées de la fin du championnat, les gars de «Medioni» pointent à la peu reluisante 13e place avec 28 points. En fait, ce n'est pas seulement la deuxième fois que le SCMO passe à côté de son objectif d'accéder en Ligue 2 depuis qu'il a rejoint la Division nationale amateur en 2014. En effet, cette formation a raté la montée dès son premier exercice dans ce palier, lors des deux dernières journées au profit du voisin OM Arzew. Lors de la saison suivante, les protégés du président Cheraka se sont contentés d'une décevante quatrième place en dépit d'un effectif bien garni dont disposait le club entraîné à l'époque par un coach de renom, en l'occurrence Mohamed Henkouche. Le même scénario va se reproduire au cours de la saison 2017-2018, entamée sous le signe de la renaissance après que l'effectif de l'équipe a été renforcé par de bons joueurs, mais cela n'a pas suffi pour que le SCMO accède. Un triste sort, regrettent les férus de la balle ronde oranaise, celui réservé au vieux club de la capitale de l'Ouest qui n'arrive toujours pas à sortir la tête de l'eau et enclencher la résurrection tant espérée.