Braver l'interdit en cette période de pandémie et de fortes chaleurs, qui sont de plus en plus insupportables, est légion à Oran, et les contrevenants ne s'en cachent pas, ils publient des photos prises au bord de la mer et parfois même des vidéos de leurs exploits en plongeant des hauteurs avec des légendes : «On profite, loin du corona ! » D'autres vont encore plus loin en organisant des excursions en mer, alors qu'il est interdit de s'y rendre. C'est le cas, la semaine écoulée, de deux jeunes âgés de 28 et 39 ans, qui ont lancé un appel via Facebook à toute personne désirant prendre part à une sortie en mer contre 500 da. La proposition a vite trouvé preneurs. Ainsi, 40 candidats ont été séduits par la proposition d'un transport qui les emmène à la plage pour une journée. C'était sans compter sur la vigilance des forces de police, qui ont intercepté l'annonce et ont pu arrêter le véhicule à son bord les estivants «clandestins» et chacun a été sommé de payer une amende de 10 000 da pour non-port du masque. Les deux organisateurs de l'excursion devront s'acquitter de la même amende, en plus d'une poursuite judiciaire avec la saisie du véhicule. Un autre phénomène semble trouver écho auprès des citoyens qui ne parviennent pas à se «passer de la mer» et qui ont trouvé une astuce pour contourner l'interdit en louant des bateaux de plaisance. À cet effet, le wali d'Oran a pris la décision, cette semaine, d'interdire la circulation des embarcations durant 15 jours. Les subterfuges ne manquent pas. Certains, habitant en bord de mer, proposent de louer leurs maisons sans se soucier des risques encourus, aux plans judiciaire et sanitaire. Amel Bentolba