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SEJOUR AU BORD DE LA MER
Publié dans L'Expression le 05 - 08 - 2006

Les tarifs de location ne sont pas à la portée des petites bourses.
«Un bref séjour au bord de la mer est synonyme de gros endettement en plus du sacrifice des économies amassées durant une année. Pour louer une habitation, il faut vraiment débourser un montant qui coûte les yeux de la tête, de nos jours», a confié Hamid, employé dans une entreprise étatique, spécialisée dans la construction en charpente métallique. Ce jeune père de famille, que nous avons abordé dans la petite station balnéaire de Saint Roch, sur le littoral ouest de la wilaya d'Oran, consacre une journée au bord de la mer depuis le début de la saison estivale, une fois tous les sept ou dix jours, pour permettre à son enfant de goûter aux joies de la mer.
Pour ce faire, à l'instar d'un grand nombre de citoyens -des «smicards» pour la plupart- il prend le véhicule de transport en commun, qui assure la navette entre Oran et les différentes localités côtières jalonnant le littoral ouest, pour passer quelques heures sur une plage. «L'avantage, cette année, c'est la gratuité de l'accès aux plages. L'année précédente, nous étions obligés de débourser en moyenne 200DA aux concessionnaires pour des prestations fictives», a renchéri notre interlocuteur. D'autres familles, au revenu un peu plus élevé que les usagers du transport public, sollicitent les services d'un taxieur clandestin généralement pour se rendre à une localité côtière. L'avantage pour ces familles, c'est que le taxieur leur assure le retour en fin de journée et leur évite les nombreux désagréments du transport public en cette période de l'année. Le tarif pour une course aller-retour oscille entre 800 et 1200DA, selon la destination. La plus éloignée par rapport à Oran est le complexe Les Andalouses, la plus proche est le petit village de Saint Roch. Une autre catégorie de familles oranaises ou venues des différentes contrées du pays, disposant de moyens financiers beaucoup plus élevés, séjournent au bord de la mer dans des habitations louées par des agences ou des particuliers. Les tarifs de location ne sont pas à la portée des petites bourses. Selon des recoupements d'informations recueillis auprès des agences immobilières et autres établissements hôteliers, les prix proposés varient en moyenne entre 6 et 10 millions de centimes pour la location d'une habitation n'excédant pas un mois. Certaines familles, demeurant dans les communes balnéaires jalonnant le littoral ouest et est de la wilaya, ont trouvé l'astuce pour gagner un peu plus d'argent en louant leurs habitations. Ces familles disposent de clients potentiels qui viennent chaque période pour une durée déterminée.
C'est le cas de ce retraité, originaire de Tlemcen, habitant à Aïn El Turck, qui a souhaité garder l'anonymat. «Chaque année à la même période, je me rends avec ma petite famille chez mes parents à Tlemcen et je cède mon habitation à une famille d'émigrés contre 6 millions de centimes pour un mois, en plus d'un cautionnement de 2 millions de centimes, dans le cas où ils détériorent mes articles. Bien que cela n'a jamais été le cas, ils ne m'ont jamais demandé de rembourser le cautionnement», a-t-il confié. «Cet argent me permet de subvenir convenablement aux besoins de ma famille durant le reste de l'année. Ce n'était pas évident avec ma seule retraite de misère», a ajouté notre interlocuteur qui a souligné que des estivants le contactent chaque été pour lui proposer encore plus. «C'est une question de confiance si je préfère louer à ces émigrés», a-t-il argumenté. A l'instar de ce retraité, d'autres propriétaires de haouchs, situés dans les petites bourgades, ceinturant la commune d'Aïn El Turck, louent des pièces à des familles d'estivants pour une durée de 15 jours ou d'un mois. Les prix de la location mensuelle varient entre 1,5 et 3 millions de centimes, en fonction des commodités offertes. Les cas de ces familles ne sont pas isolés puisque nombre d'habitants des communes balnéaires louent des pièces, parfois même des garages aménagés à cet effet dans leurs demeures pour gagner un peu plus d'argent. Certaines d'entre elles, originaires d'autres régions du pays, pour joindre l'utile à l'agréable, cèdent pour une durée déterminée leurs habitations et partent en vacances dans leurs villes natales, le cas de ce retraité de Tlemcen. Les gérants des établissements hôteliers de la Corniche oranaise n'apprécient pas pour la plupart ces indus concurrents qui déclarent-ils «leur imposent une concurrence déloyale. C'est aberrant, contrairement à nos établissements, ils en tirent un bénéfice net exonéré d'impôts en louant leurs habitations et ce, au vu et au su de tout un chacun», s'est insurgé le gérant d'un hôtel à Aïn El Turck dont les tarifs sont fixés à 2500 DA pour une nuitée. C'est le prix minimum fixé pour une nuitée dans un hôtel de la corniche durant la période estivale. «Pour la saison morte, les prix sont revus, à la baisse» a fait remarquer notre interlocuteur. Pour les cabanons du complexe Les Andalouses les prix, pour un séjour de 15 jours sont fixés à 12 millions de centimes. Certaines autres complexes exigent jusqu'à 20 millions de centimes pour la même durée. Généralement, des familles évitent de louer dans ces complexes non pas pour des raisons financières mais plutôt en raison des nuisances sonores dont sont à l'origine les boîtes de nuit implantées sur les lieux. «Le soir, il est pratiquement impossible de dormir avec la musique qu'on entend et les tapages nocturnes des clients», dira un autochtone de Bousfer, plage demeurant à quelques pas d'un dancing.
«Nombre d'habitants ont carrément vendu leurs maisons à des prix dérisoires pour ces raisons. En été, nous vivons l'enfer le soir. C'est aussi, entre autres, une raison pour nous autres habitants de Bousfer Plage de louer nos maisons l'été» a-t-il ajouté. Entre besoin et nécessité, les avis divergent au sujet des locations d'habitations durant la saison estivale sur la Corniche oranaise. Mais toujours est-il qu'en fin de parcours, tout le monde semble y trouver son compte dans cette formule.


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