Le coordinateur du Syndicat national autonome du personnel de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) relance le débat sur la révision du système des examens, à travers, notamment, la réduction de la durée du baccalauréat et la modification de la méthode d'attribution des coefficients des matières essentielles. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Meziane Meriane a jugé dans ce sillage, que le baccalauréat est extrêmement coûteux pour l'Etat, car dit-il, «son organisation exige la mobilisation non pas d'un mais de plusieurs secteurs d'activités». Le syndicaliste qui s'exprimait, hier, dimanche, sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 3, a encore estimé qu'outre la mobilisation de moyens matériels et humains considérables, «les épreuves du bac prennent beaucoup de temps et absorbent, par conséquent, une importante part du budget». Par ailleurs, Meziane Meriane a également évoqué la nécessité de revoir le système de coefficient des matières essentielles. Argumentant son propos, il considère qu'il est «inadmissible qu'un candidat qui n'a atteint la moyenne ni en maths ni en sciences, ni en physique, puisse avoir son bac scientifique grâce aux matières secondaires». L'idéal selon lui, serait de réduire le bac de cinq à trois jours, et d'élever le cœfficient des matières essentielles selon, bien sûr, les spécificités de chaque filière. En ce qui concerne la suppression de l'examen de cinquième, option déjà envisagée par les autorités notons-le, le coordinateur du Snapest relève qu'il y a effectivement lieu de supprimer cet examen, qu'il considère comme étant une «barrière pour certains élèves qui les empêchent d'accéder au cycle du moyen». Il rappelle que la législation stipule clairement qu'il est interdit d'exclure un enfant de moins de 16 ans définitivement de l'école, et ce, peu importe ses capacités intellectuelles. «Le fait de l'empêcher de passer au cycle supérieur à cause de cet examen engendre divers problèmes pour l'élève en échec, (violences), ainsi que pour toute sa classe», a-t-il souligné. Abordant d'autre part, la refonte du système éducatif dans un sens plus large, l'intervenant a plaidé en faveur de l'élaboration d'une constituante de l'éducation, dans le but de «préserver l'école algérienne de toute interférence politique». Meziane Meriane regrette que l'école soit devenue «une machine idéologique», que n'hésite pas à instrumentaliser certains pour arriver à des fins qui trahissent les objectifs assignés à ce secteur, depuis des années. Cette constituante poursuit-il, «devra toutefois se faire à travers un consensus entre des pédagogues et des experts relevant du milieu éducatif, ainsi que tous les acteurs du secteur.» Mais avant d'en arriver là, relève-t-il ; «il y a nécessité de commencer par évaluer les lacunes du système appliqué jusque-là ». M. Z.