«L'Algérie est protégée contre la malaria et l'OMS nous a remis un document qui affirme que l'Algérie est protégée contre tout cas local de malaria. Un document qui nous a été remis lorsque, après 3 ans, aucun cas de malaria n'a été enregistré», a indiqué ce jeudi M. Abderrahmane Benbouzid, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, lors de sa visite de travail dans la wilaya d'Oran. Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Poursuivant sa réponse au sujet des 1 100 cas de malaria enregistrés dans le sud du pays, le ministre a expliqué que «chaque année, en Afrique, lorsqu'il y a des pluies, la malaria réapparaît, et toutes les personnes atteintes de cette maladie en Algérie venaient de pays africains, qu'ils soient des ressortissants algériens et ou africains pour qui le déplacement entre ces pays se fait régulièrement». M. Benbouzid assure que les médicaments sont disponibles et que les équipes médicales sont toutes mobilisées pour empêcher la propagation de cette maladie, qui a enregistré deux décès, déplore-t-il. En visite au niveau du Centre des cancéreux à El-Hassi, et lors de la présentation de la structure, l'un des médecins a fait remarquer à Benbouzid son incompréhension face aux pannes répétitives de l'accélérateur linéaire. Le ministre n'a pas tardé à réagir, et demanda expressément une expertise. «Quand un appareil tombe en panne, n'appelez pas celui qui assure la maintenance, ramenez une expertise. Je ne dis pas qu'il y a sabotage, je ne suis pas accusateur, mais vous me dites que ce n'est pas normal, et ce qui n'est pas normal demande des enquêtes.» Abordant la situation du Covid-19 en Algérie, lors de son passage à l'hôpital de Chtaïbo, vers lequel ont été dirigés les malades depuis le mois de juillet et où il a été atteint une capacité d'hospitalisation de 140 malades par jour et 10 malades en réanimation, le chef de service explique que durant cette période juillet/août, près de 56 médecins, toutes spécialités confondues, ont été réquisitionnés. «On est arrivé à 400 consultations/jour de cas confirmés à prendre en charge et à traiter.» Aujourd'hui, explique l'intervenante, «notre structure accueille 9 hospitalisations et zéro cas en réanimation». Le ministre de la Santé a fait remarquer que la chloroquine n'a pas montré beaucoup de travers et que les choses se sont développées. «Il n'y a plus la crainte, il n'y a plus d'afflux. Ce qui n'empêche pas de maintenir l'application des gestes barrières et préventifs, pour éviter une seconde vague», prévient-il. A. B.