La création d'une commission consultative de la culture à Blida est la solution à même de relancer la culture dans la ville des Roses, qui connaît une périclitation certaine depuis un certain temps, a suggéré le premier responsable de l'exécutif lors d'une rencontre avec les hommes de l'art à la Maison des artistes qui a ouvert ses portes le 5 juillet 2019. C'est en présence de quelques artistes, notamment des musiciens et chanteurs, dont Abdou Driassa, Mohamed Mazouni, Noureddine Benghali, Redha Tabti, Achour Tchambaz, Boualem Mamou, pour ne citer que ceux-là, ainsi que des dramaturges et des poètes, que le wali de Blida, Kamel Nouicer, a promis que l'action culturelle retrouvera sa dimension d'antan et connaîtra ses beaux jours, à la condition sine qua non que tout le monde mette la main à la pâte. «L'art à Blida doit être relancé d'autant que cette ville est connue pour être le substrat de la musique arabo-andalouse et du théâtre», dira le wali. À propos de la Maison des artistes, le wali s'est désolé de la voir sans activités alors qu'elle a été construite dans cet objectif, à savoir la valorisation de l'action culturelle, ajoutera-t-il. «Nous sommes disposés à fournir tous les moyens logistiques et financiers pour une relance certaine», a affirmé le premier responsable de l'exécutif qui a proposé d'y créer un studio d'enregistrement haut de gamme. Pour cela, il dira qu'il est prêt à injecter un milliard de centimes pour sa réalisation. Pour Mahmoud Benazout, maire de Blida, la culture reste absente à Blida et cela en raison, dira-t-il, de la défection des artistes eux-mêmes dans le domaine. C'est ainsi qu'il conseilla que la Maison des artistes soit gérée par les artistes, car ils sont les seuls à pouvoir revaloriser ce domaine qu'ils connaissent mieux que quiconque. Lors des débats, les intervenants ont soulevé de multiples problèmes qui ont été la cause, selon eux, du déclin de l'art à Blida. «Comment Blida, qui a été par le passé une référence en matière de théâtre, connaît aujourd'hui une chute vertigineuse dans ce domaine, alors que Mahieddine Bachtarzi venait tester ses pièces à Blida avant de les jouer ailleurs», soulèvera Noureddine Benghali. Idem pour Youcef Ouragui, un personnage emblématique de la ville des Roses qui a joué dans des pièces théâtrales avec Mohamed Touri et qui regrette que Blida demeure sans salle de théâtre ou de spectacles. Enfin, le wali, lors de cette rencontre, jeudi dernier, invita les artistes à oser et à aller de l'avant sans attendre l'autorisation de quiconque. M. B.