Voici venu le 1er Novembre ! De ces 1er Novembre que l'on exhume, inévitablement, quand on veut culpabiliser ceux qui ne partagent par le même engouement pour une démarche précise. Heureusement que les questions que nous nous posons, en privé ou en cercle restreint, gardent ce ton de liberté que nous aimons tant ! Depuis quelques jours, les Algériens qui l'ont entendu fulminer se demandent, en laissant une large place au doute traditionnel, s'ils vivent vraiment en démocratie ! Dans cette «Nouvelle Algérie» qui se dit prête à satisfaire les promesses de lendemains qui chantent ! Moi, quand j'écoute des discours, comme celui commis, récemment, par le ministre des Sports, qui ne nous sont pas étrangers parce que nous les connaissons parfaitement, j'espère des réactions. J'espère que d'anciens moudjahidine, qui ne réagissent qu'occasionnellement, montent au créneau. Qu'ils s'élèvent contre les abus de professions de foi en rapport avec le passé combatif et combattant dont ceux qui en usent et le prennent à témoin ne savent pas grand-chose. Pourquoi ne pas recommander aux ministres qui décident de s'impliquer dans la campagne pour le référendum, au-delà de leur mission quotidienne, d'éviter les interventions outrancières ? Lorsque le ministre en charge du Sport, qui ne devrait s'occuper que de son département, tellement il y aurait à faire dans le domaine, va au charbon pour prêter main-forte aux constitutionalistes et invite les gens qui ne partagent pas son avis à quitter le pays, je me demande où l'on a mis les pieds et où en sont les progrès enregistrés en faveur de la «Nouvelle Algérie». Quand, en d'autres termes, on vous suggère de vous chercher une autre patrie à contester ou à chérir, vous réalisez que vos droits viennent d'être bafoués par ceux qui s'autorisent, encore aujourd'hui, à parler de votre pays comme d'une propriété privée dont on s'autoriserait à expulser les indus occupants ! Un bien dont on violerait le bien-être dès lors que l'on contesterait la discipline qui y est appliquée ou donnerait un avis contraire à celui qui est de rigueur. Applaudir sans débattre ou quitter le pays. Qui dit mieux ? M. B.