Simulation d'une situation d'un grand sinistre : samedi 24 octobre 2020, à 8 heures du matin : un tremblement de terre d'une magnitude de 6,8 sur l'échelle de Richter qui en compte 9 a frappé la wilaya de Boumerdès et quelques localités des wilayas limitrophes à la région, à savoir Tizi-Ouzou, Bouira, Blida. Le séisme dont l'épicentre est localisé à 8 km au nord (en mer) du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès laisse un lourd bilan. Le premier bilan qui est parvenu à 10 heures 45 mn à la première cellule de crise des services de la Protection civile de la ville de Boumerdès fait état de 9 morts, 5 disparus, 14 blessés et 64 familles sinistrées. Ce sont les communes de Boumerdès et Zemmouri qui sont les plus touchées, donc qui ont subi de gros dégâts matériels et des pertes humaines. Malheureusement, ce bilan va certainement être revu à la hausse. Vers 11 heures, d'autres informations parviennent par le biais du réseau du satellite pour alourdir ce décompte macabre. Constatant l'ampleur de la catastrophe, les autorités de la wilaya demandent des renforts. En cours de journée, les moyens humains et matériels sont mobilisés et des unités spécialisées commencent à rejoindre les lieux des sinistres. Il est question de 489 éléments de la Protection civile, ainsi que 120 agents de soutien. Ainsi, la Protection civile a installé son PC général au niveau de son siège central à Hydra, 2 PC à Boumerdès et 4 sites de manœuvre à Boumerdès-ville et Zemmouri. Ceci est une simulation pas loin de la réalité. Apprendre et vérifier l'intéropérabilité C'est un exercice de grande ampleur réalisé hier samedi par la Protection civile et les divers services de télécommunication du pays. L'opération a été supervisée par le ministre de la Poste et des Télécommunications, Brahim Boumzar en présence du wali de Boumerdès, Yahia Yahiatène et du directeur général de la Protection civile, Boualem Bourelaf. Les diverses agences nationales de communication, notamment l'Agence spatiale algérienne (ATS) Algérie Télécom satellite, Agence nationale des fréquences, ainsi que les 4 opérateurs de la téléphonie mobile sont associés à cet exercice. Les opérateurs de téléphonie mobile ont installé leurs antennes mobiles nécessaires en cas de destruction des antennes fixes. L'exercice a plusieurs objectifs : tester la fonctionnalité de la chaîne de commandement, vérifier la couverture et l'organisation des transmissions, tester l'interopérabilité des détachements de renfort, tester les techniques opérationnelles de sauvetage. Mais la tâche principale dévolue à cet exercice de grande ampleur est d'acquérir les techniques permettant la continuité du service public, particulièrement en matière de communication. En la matière, le satellite algérien Alsat 1 a été d'une grande utilité. Grâce à ce satellite, les services de la Protection suivaient en direct sur les écrans les opérations d'organisation et de mobilisation des secours. Notre question a été adressée au ministre. Est-ce que ce système de communication est fiable, même en cas de perturbation des conditions climatiques. «C'est ce que nous vérifions. Nous vérifions également l'interopérabilité entre les segments d'intervention. Notre objectif est d'assurer la continuité du service public. À l'occasion, j'appelle les opérateurs de téléphonie mobile à jouer leur rôle en cas de catastrophe. Il n'est pas normal qu'à Mila, un opérateur ferme son réseau pendant une heure. En cas de catastrophe, les citoyens sont inquiets. Ils ont le droit de contacter leurs proches. La vie de nos concitoyens n'a pas de prix», nous confiera-t-il. Abachi L.