J'allais rédiger un billet sur la nouvelle sortie du Parlement européen qui a oublié de relever que, durant toute une année, les Algériens sont sortis par millions sans un seul feu rouge ou une vitre de voitures cassés ! J'allais conseiller à ces parlementaires de s'occuper un peu plus des libertés bafouées dans leurs pays où la police se déchaîne sur des citoyens désarmés. En principe, vous avez été élus par ces peuples choqués et révoltés. Qu'attendez-vous pour réagir ! Vous n'êtes pas les représentants du peuple algérien ! J'allais leur dire que servir les projets du Makhzen est répugnant comme le sont les séjours de la débauche dans les ryadhs de Marrakech... J'allais parler de Drareni que nous soutenons de tout cœur et dont nous appelons à la libération. J'allais rappeler à ces représentants que la presse algérienne n'a pas de leçons à recevoir des serviteurs des lobbies financiers européens. Le Soir d'Algérie est allé jusqu'à la présidence de la République pour poser le cas Drareni à M. Tebboune. Notre directeur s'est exprimé devant des millions de téléspectateurs. Nous étions libres de le dire et nous ne nous tairons pas chaque fois que nous relevons des cas de répression. J'allais écrire tout cela mais j'ai eu peur que ma réaction ne soit confondue avec celles du FLN, RND, des douktours et de tout le bataclan. Non, je préfère me taire... M. F.