Le ministre des Mines, Mohamed Arkab, a annoncé, hier dimanche, à partir de Constantine où il était en visite de travail, que l'exploration aurifère dans les zones sahariennes débutera dans les prochains jours au niveau des périmètres qui ont été lotis et concédés. Il renseignera sur l'octroi d'autorisations à 187 entreprises de jeunes à Tamanrasset. L'opération se déroulera sous la supervision de l'armée nationale. « Le processus est désormais sécurisé » au niveau de Tamanrasset et Illizi, et les travaux se poursuivront dans le reste des wilayas, d'Adrar jusqu'à Tindouf. Le ministre des Mines a déclaré également que l'exploration artisanale de l'or dans le Sud sera suivie d'une exploration industrielle avec l'utilisation de la technologie. Les jeunes, qui ont reçu des agréments pour l'exploration de l'or, ont bénéficié d'une formation dans des centres de formation professionnelle sur le procédé d'exploitation. Il notera que l'exploration de gisements d'or se fera à des niveaux profonds, « jusqu'à 400 mètres sous terre, ce qui nécessite des capacités techniques avancées pour l'extraire ». Selon le premier responsable du secteur, « le gouvernement, et dans le cadre du plan de réhabilitation des mines pour l'année 2021, a ouvert la voie à des investisseurs privés pour entrer dans le monde des mines », a-t-il précisé. Et de poursuivre que « la carte géologique, ainsi que les activités minières nationales ont été mises à jour, notamment celles en relation avec les mines inexploitées ». Il y a environ 20 mines de marbre et de granit qui n'ont pas été exploitées jusqu'à présent, selon Mohamed Arkab. Dans le même registre, le ministre précisera que son département aspire à aller vers de gros investissements dans le domaine de l'exploration, « qui a besoin de budgets, de longs efforts et des projets fixés et programmés sur le long terme », affirmant par la même occasion qu'« il n'y aura pas de distinction entre le secteur privé et le secteur public, tant qu'ils seront algériens ». À noter que la production nationale actuelle ne dépasse pas les 58 kg à un moment où le stock dépasse les 124 tonnes. L'objectif pour 2021 est d'atteindre 240 kg, et à moyen terme produire 500 kg en 2023. Pour ce qui est de sa visite dans la capitale de l'Est, M. Arkab a procédé à la pose de la première pierre de l'usine de production de carbonate de calcium de l'Entreprise nationale des granulats (ENG), d'une capacité de 100 000 tonnes/an. « Le carbonate de calcium est utilisé dans diverses industries (papier, peinture, plastique, caoutchouc, verre, céramique, ciment colle, aliments de bétail et eau dessalée) », a-t-on expliqué. Une fois réalisé, ce projet permettra d'économiser sur l'importation, au même titre que la création d'une chaîne de valeur en aval, des petites et moyennes entreprises seront créées dans le sillage de cet investissement. À noter encore que le marché national est approvisionné par la production nationale et les importations, et les besoins sont de l'ordre de 575 000 tonnes, dont 48% sont importés selon le ministre des Mines. Ce dernier a assisté à la fin de sa visite à la cérémonie de signature entre l'ENG et l'ENCC pour la réalisation du projet, et visitera une unité de production de carbonate de calcium appartenant à un opérateur privé. I. T.
